Découragement, désespoir et dépression : cause et solution selon le Psaume 73

L’auteur de ce Psaume est Asaph. Il était un ami de David, directeur de chœur et responsable du chant (1 Chr 6.39). Il a fait chanter les Psaumes de David, puis il en a écrit lui-même : il est l’auteur de 12 des 150 Psaumes. Il a eu un grand impact sur l’adoration du peuple de Dieu : plus de 550 ans après, les chantres étaient encore appelés les « fils d’Asaph » (Néh 7.44).

Mais cet Asaph-là a expérimenté le découragement, le désespoir et la dépression… Si cela vous arrive, vous êtes donc en bonne compagnie ! Quelle honnêteté et quelle franchise de sa part !

Ce Psaume traite aussi d’un deuxième sujet : le bonheur des méchants.

Asaph n’est pas le seul à aborder ces sujets. Job en parle — mais son livre de donne pas de réponse explicite ; il se termine par cette question : qui sommes-nous pour questionner Dieu ? Le Psaume 37 en parle aussi et conclut : Sois patient et attends, Dieu finira par rectifier la situation.

Le mot clef de ce Psaume est le « cœur », le centre de notre volonté et de nos émotions — rien d’étonnant pour un Psaume qui traite de la cause de la dépression. Il se trouve 6 fois dans ce Psaume : – cœur pur (v. 1), – pensées de leur cœur (v. 7), – cœur purifié (v. 13), – cœur aigre (v. 21), – cœur consumé (v. 26), – Dieu, le rocher de notre cœur (v. 26).

Une autre expression clef est « pour moi », qui se trouve 4 fois en hébreu (v. 2,22,23,28).

1. La descente (v. 2-16)

A) L’envie des méchants (v. 2,3)

Asaph pense à leur bonheur et il le met en relation avec ses propres difficultés. Puis il se fâche contre Dieu, qui permet que sa situation continue sans amélioration.

Voilà la racine principale de notre problème1 ! Dieu ne nous traite pas comme nous pensons qu’il devrait le faire et nous sommes mécontents de lui : « Mes amis sont tous mariés et moi je ne le suis pas ; mes amis ont de bons jobs et moi je suis au chômage, etc. Dieu, ce n’est pas juste ! Je m’abstiens de certaines choses dans ma vie chrétienne pour toi et ça ne va pas bien pour moi, alors pour qu’untel qui se permet cela, tout va bien pour lui. Dieu, tu n’es pas juste envers moi ! »

Je pense que la racine la plus profonde du découragement se nourrit de notre colère contre Dieu. Théologiquement parlant, c’est une attaque contre la souveraineté de Dieu. Nous adhérons intellectuellement à cette doctrine… jusqu’à ce que Dieu fasse quelque chose dans notre vie qui ne nous plaît pas.

B) La description des méchants (v. 4-12)

Les méchants n’ont pas de problèmes : ils possèdent une santé parfaite (v. 4) ; ils se réjouissent dans leur orgueil2 (v. 6) ; ils jouissent de leur popularité (v. 10) ; Dieu n’a aucune place dans leur vie ; ils échappent toujours aux conséquences de leurs actes (v. 11) ; ils sont toujours en train de s’enrichir (v. 12).

Ils n’ont pas de soucis pour le lendemain ; pour eux, la vie, c’est « aujourd’hui », « maintenant ». Ils n’ont aucun égard pour Dieu et ses commandements.

En lisant les Psaumes d’Asaph, on est surpris de voir que les méchants ne sont pas toujours à l’extérieur du peuple de Dieu. Il n’est pas étonnant que les hommes du monde fassent des misères au peuple de Dieu ; par contre, il est encore plus déstabilisant de constater que les méchants peuvent faire extérieurement partie du peuple de Dieu.

Un autre mot clé est « bonheur » (v. 3) — sans doute le seul mot hébreu que tous connaissent : shalom. Pour le juif, ce mot représente la santé, la paix, le bien-être, la tranquillité, la prospérité, la perfection, le repos, l’harmonie, l’absence d’agitation ou de discorde. Le Messie lui-même est « le prince de shalom » (És 9.6) ; c’est lui qui l’amènera définitivement. Asaph, pour qui ce mot est précieux et représente des bénédictions réservées au peuple de Dieu, voit que les méchants en jouissent et que lui, qui veut rester fidèle, n’en bénéficie pas. C’est tellement déstabilisant pour lui qu’il est « sur le point de glisser » (v. 2).

C) Les mauvaises conclusions (v. 13,14)

Asaph est sur le point d’en tirer de mauvaises conclusions : – pourquoi vivre une vie pure ? – pourquoi servir Dieu ?

Non seulement je ne reçois pas ce que j’espère, mais j’ai des problèmes supplémentaires : ma situation est pire, parce que je veux faire le bien !

D) Une sage décision (v. 15)

Mais Asaph prend ensuite une sage décision : « Si je disais : Je veux parler comme eux, voici, je trahirais la race de tes enfants. » S’il est vrai que s’isoler et rester muet n’est pas la bonne solution lorsque nous sommes découragés, il faut faire bien attention à qui nous parlons de nos sentiments quand nous sommes découragés. Nous pouvons faire beaucoup de mal à des personnes sensibles et fragiles. Tournons-nous plutôt vers des croyants mûrs.

2. Le point tournant (v. 17)

Asaph est entré dans « les sanctuaires de Dieu ». Là, dans la présence de Dieu, il commence à voir les choses comme Dieu les voit ! Et c’est lorsque nous voyons les choses telles que Dieu les voit, que nous les voyons telles qu’elles sont vraiment.

3. La remontée (v. 18-27)

Asaph reçoit alors de nouvelles conceptions :

– Il reçoit une nouvelle conception de la destinée des méchants (v. 18-20). Le problème est que Dieu est moins pressé que nous… Il y a certains méchants que nous frapperions volontiers tout de suite. Mais nous oublions que Dieu est patient — envers nous et envers les méchants. Alors Asaph a dû comprendre que si les méchants ne sont pas immédiatement frappés, ce n’est pas parce que Dieu ne voit pas ou est indifférent ; mais il leur laisse du temps pour se repentir.

Les méchants vont finalement être détruits soudainement (v. 19), ce qui ne veut pas dire immédiatement.

– Asaph reçoit aussi une nouvelle conception de lui-même (v. 21-22). Il se compare à des animaux stupides. Il se rappelle ses pensées de découragement envers Dieu et envers les méchants et il entrevoit leur stupidité.

– Asaph reçoit enfin une nouvelle conception de la présence de Dieu (v. 23-24). Dans la dépression, on se sent seul, isolé, abandonné. Mais Asaph réalise maintenant que, même au plus profond de son découragement, Dieu était là, près de lui. L’omniprésence de Dieu est une profonde vérité doctrinale, mais c’est aussi une réalité expérimentale.

Asaph sait qu’il a la paix de Dieu, le shalom de Dieu dans sa vie. Les versets 24 à 26 sont peut-être la plus profonde expression de la vraie vie spirituelle dans toute la Bible.

Asaph a compris que les 3 « d » du découragement, de la dépression et du désespoir peuvent avoir deux causes : – « ma chair » (des causes physiques) – « mon cœur » (des causes psychiques ou spirituelles). Mais il sait aussi que Dieu « sera toujours le rocher de [son] cœur et [son] partage » (v. 26).

Asaph était un Lévite. Or les Lévites n’avaient pas de territoire contrairement aux autres tribus ; Dieu était leur partage. C’est ce qu’Asaph réalise ici.

4. Conclusion (28)

Les pronoms de ce Psaume sont intéressants à relever :

– Dans la première section (2-12), « eux » : Asaph pense aux méchants.

– Dans la deuxième section (13-16), « je » : Asaph est centré sur lui-même.

– Dans la troisième section (17-20), « tu » : Asaph se tourne vers Dieu.

– Dans la dernière section (20-28), « tu et moi » : Asaph est en relation avec Dieu.

Quelle belle progression !

Ce Psaume : – commence par la bonté de Dieu (v. 1) — peut-être une vérité théologique à laquelle il croit, mais qu’il a de la peine à accepter dans ses circonstances, – se termine par la bonté de Dieu3 (v. 28) — mais cette fois, c’est une réalité expérimentale.

Comment Asaph a-t-il trouvé la solution contre le découragement, la dépression et le désespoir ?

– Les circonstances de sa vie n’ont pas changé.

– Les personnes autour de lui n’ont pas changé.

– Il n’a pas trouvé de pilule « magique ».

Mais il est entré dans les sanctuaires de Dieu. Le principal est notre relation avec Dieu. Quand elle est à sa place, les autres choses deviennent bien moins importantes. La vie commence à prendre du sens lorsque nous parlons avec Dieu. Notre communion avec Dieu est notre plus grand privilège. Rien n’est plus important !

1 Il est clair qu’il y a plusieurs causes à la dépression, au désespoir et au découragement : héréditaires, chimiques, etc. Toutefois cet article traite de ce que je pense être la cause principale.
2Le « collier » (v. 6) est le symbole de la dignité.
3 Mon « bien » (v. 28) est le même mot en hébreu que « bonté » au v. 1.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)