SOS dans le ciel

J’aimerais vous informer d’un fait qui, pour n’être pas tout récent, peut encore vous porter secours aujourd’hui. Au début de l’été 1953. une terrible catastrophe aérienne a été évitée de justesse à Genève. Voici le récit d’un des passagers:

«Arrivant de l’Etat d’Israël, nous devions atterrir à Genève, mais pour une raison que nous ignorions, nous décrivions de grands cercles au-dessus de l’aéroport de Cointrin… Dix minutes, vingt minutes, trente minutes s ‘écoulèrent ainsi. Nous nous demandions pourquoi le capitaine ne posait pas son appareil au sol. Quarante minutes… Notre anxiété augmentait. Nous désirions savoir ce qui pouvait bien empêcher notre avion d’atterrir.., quand nous entendîmes la voix du capitaine dans le haut-parleur:

– Passagers, je ne veux pas vous alarmer; cependant j’ai une mauvaise nouvelle à vous communiquer. Je ne puis abaisser le train d’atterrissage. C’est la raison pour laquelle j’ai survolé si longtemps la ville de Genève. Pendant ce temps j’ai déployé tous mes efforts pour faire descendre les roues, mais sans y parvenir. Il nous reste un seul espoir, c’est que l’instrument de contrôle n’ait pas fonctionné. Il indique que les roues ne sont pas abaissées, mais il est possible qu’elles le soient tout de même. J’ai demandé par radio au personnel de Cointrin de se tenir près de la piste d’atterrissage; je vais la survoler deux ou trois fois très bas et j’espère que, malgré l’obscurité, on pourra voir si les roues sont descendues ou non. Espérons que, tout à l’heure, je pourrai vous donner une bonne nouvelle.

L’avion survola deux ou trois fois la piste, puis nous entendîmes à nouveau la voix du capitaine à travers le haut-parleur:
– Passagers, les nouvelles ne sont pas bonnes. On nous répond malheureusement que les roues ne sont pas descendues. De plus, un membre de l’équipage a ouvert la petite porte du compartiment des bagages et, au moyen d’une lampe, il a constaté que cette indication était exacte. Il ne me reste qu’à faire un atterrissage sur le ventre de l’avion. Je ne puis rien vous promettre. Mais je ferai de mon mieux.

Le capitaine nous dit de regarder si nos ceintures de sécurité étaient bien fixées et de les abaisser le plus bas possible sur nos hanches.
– Repoussez en arrière le dossier de vos fauteuils et tenez-vous au siège qui est devant vous! ajouta-t-il encore.

En plus de ces précautions, de nombreux voyageurs prirent les oreillers qui se trouvaient sur les porte-bagages pour se protéger le visage lors du terrible choc auquel nous nous attendions.

-Tenez-vous prêts! dit le capitaine, je descends maintenant.

Il y avait plusieurs chrétiens dans l’avion et je leur criai:
-Supplions Dieu de venir à notre secours! Transformons cet avion en un lieu de prière sans nous occuper de ceux qui nous entourent ni de ce qu’ils pensent!

Nous nous mîmes à prier à haute voix. Pendant ce temps, un homme affolé détacha sa ceinture et courut le long du couloir pour s’asseoir finalement à l’endroit le plus dangereux, dans la partie antérieure de la cabine, entre les hélices. Représentez-vous la scène! Nous nous préparions à faire un atterrissage sur le ventre de l’appareil dans l’obscurité. Il v avait 60 passagers à bord, et, en plus, nos bagages et un volumineux courrier. Quatre moteurs en marche et une grosse réserve d’essence. Passagers, pilote et équipage, nous aurions tous pu être tués. Mais nous suppliions Dieu à haute voix de nous protéger tous. Et moins d’une minute après que nous nous soyons mis à prier, nous entendîmes à nouveau la voix du capitaine à travers le haut-parleur et il nous dit cette fois:
-Amis, j’ai une merveilleuse nouvelle! Les roues viennent de descendre à l’instant! Tout va bien!

Il avait survolé l’aéroport de Cointrin pendant trois quarts d’heure, essayant désespérément d’abaisser le train d’atterrissage et avait finalement abandonné tout espoir d’y parvenir, lorsque, soudain, Dieu exauça nos prières. Ma femme et moi dîmes:
-Merci, Seigneur Jésus, de ce que tu as répondu à nos prières!

Tout près de nous, de l’autre côté du couloir, un homme pleurait. Il vint vers nous, s’essuya les yeux et nous dit:
-Je n’ai jamais cru en Dieu, mais maintenant je crois en lui! Je crois qu’il vient de faire un miracle!

La stewardess, une jeune Française, s’approcha, elle aussi:
-Je vous remercie de ce que vous avez fait. Je n’y comprends pas grand-chose, mais je vous ai entendus dire ces prières et je vous en remercie.

Au moment de l’atterrissage, je regardais par la fenêtre et je vis des ambulances et des pompiers alignés le long de la piste. De toute évidence, on s’était attendu à une terrible tragédie. Loué soit Dieu pour la bonté et la fidélité avec lesquelles il répond à nos prières!»

Cher ami, tu peux, toi aussi, crier à Dieu dans toutes tes détresses, car il nous dit dans la Bible: Invoque-moi au jour de la détresse; je te délivrerai et tu me glorifieras (Ps 50.15). Il peut guérir tes maladies, te secourir dans les difficultés morales et matérielles que tu affrontes chaque jour. – Et, si tu as le bonheur de jouir d’une bonne santé, si tes affaires sont prospères, si tu es relativement satisfait de ton sort, as-tu pensé à en remercier Dieu? – Au fait, cher lecteur, pourquoi es-tu si prompt à rechercher le secours divin quand tout va mal et à oublier ton Créateur quand tout va bien?

Les passagers chrétiens de cet avion pensaient qu’on ne puisse prier que dans une église. Ils ont fait, au contraire, l’expérience qu’on peut s’adresser à lui n’importe où et n’importe quand. Cher ami, tu peux prier maintenant même, dans ta chambre de malade, dans ton salon, dans ta voiture, dans ta cabine en mer. Agenouille-toi donc et confie au Seigneur tes peines et tes joies et tu réaliseras qu’il est toujours prêt à répondre à tes appels. Tu as remarqué probablement que ces voyageurs n’ont pas récité des prières apprises par coeur, mais qu’ils ont parlé à Dieu en toute simplicité, comme à un père qui les aimait, qui connaissait leur détresse et pouvait les secourir.

Tu me diras peut-être que tu n’oses pas l’importuner en lui demandant d’intervenir dans les petites difficultés de ta vie quotidienne. Mais écoute cette parole du Nouveau Testament: En toutes choses (sous-entendu les petites et les grandes) faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces (Phil 4.6). N’hésite donc plus à te décharger sur lui de tout ce qui te préoccupe! Dieu prouve sa grandeur en intervenant dans les détails mêmes de nos vies.

Ces voyageurs n’ont pas supplié tel ou tel saint ou la vierge Marie d’intercéder en leur faveur auprès de Jésus-Christ. Ils ont crié à lui directement. La Bible affirme en effet qu’il est le seul Médiateur entre Dieu et les hommes. Ecoutez ce texte biblique: Il y a un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous (1 Tim 2.5).

Lecteur, comme l’enseignent les Saintes Ecritures et comme l’ont fait ces hommes et ces femmes, adresse tes prières à Dieu au nom de Jésus-Christ lui seul!

J’aimerais encore souligner un fait qui me paraît très important. Ces passagers se sont unis pour crier à Dieu. Ils connaissaient la promesse du Seigneur: Si deux d’entre vous s’accordent pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux (Mat. 18.19). C’est pour cette raison que nous vous invitons à nous écrire pour que nous puissions présenter avec vous vos requêtes à Dieu.

Quelqu’un pourrait avec raison rappeler telle catastrophe au cours de laquelle de nombreuses personnes ont sans doute crié à Dieu sans être exaucées. Je n’ai pas le temps d’aborder ici ce problème si grave. Nous ne connaissons d’ailleurs pas toutes les raisons pour lesquelles certaines prières n’ont pas reçu l’exaucement désiré. Mais permets-moi de te dire, cher ami, que la prière n’est pas une formule magique. Elle est régie par certaines lois mentionnées dans la Bible. Dieu n’a jamais promis d’exaucer n’importe quelle prière.

Quelqu’un pense peut-être que Dieu a bien pu répondre aux requêtes des chrétiens qui étaient dans l’avion mais que lui, un trop grand pécheur, n’oserait pas s’adresser au Maître de l’univers, Ecoute donc cette parole biblique si réconfortante: Dieu est attentif à la prière du misérable, il l’écoute quand il crie à lui (Ps 22.25). D’une façon générale, Dieu a promis de répondre aux supplications de ceux qui se repentent sincèrement de leurs fautes, qui veulent changer de vie, qui lui demandent de pardonner leurs péchés au nom de son Fils mort à leur place au Calvaire, de ceux qui acceptent son pardon par un acte de foi et ont résolu de vivre désormais selon les enseignements de la Bible.

J’ai un dernier mot pour toi, cher lecteur, qui vis tranquillement, sans grandes épreuves, avec un tantinet d’égoïsme. Tu n’éprouves pas le besoin de prier. Tu ne saurais d’ailleurs pas très bien que demander. Tu es, plus ou moins, satisfait de ton sort. Et tu es probablement satisfait de toi-même. Mais tu ne sais pas que tu cours un danger terrible. Tes fautes passées t’accusent et tu ne t’en rends pas compte… Ton péché te sépare de Dieu et tu n’en es pas conscient. Tu marches vers la mort et le jugement et tu ne t’y es pas préparé… Tu es perdu pour l’éternité malgré ton vernis de religion et d’honnêteté parce que tu n’as jamais demandé à Dieu sa grâce. Tu n’as pas mis ta confiance en Jésus pour qu’il devienne ton Sauveur. Pour l’amour de Dieu, pour l’amour de ton âme, supplie Dieu de pardonner tes fautes maintenant même au nom de son Fils Jésus-Christ. Car il est écrit: Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé (Act 2.21).

Ernest Lorenz
Tiré de «Sens Unique», avec autorisation

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)