Sainte Cène et dignité

1. Qu’est-ce que la cène?

C’est un repas (du latin «cena» = repas) que le Seigneur Jésus prit avec ses apôtres, le soir précédant la croix, au cours du souper de la Pâque. Mat 26.26- 29, Marc 14.22-25 et Luc 22.14-20 nous rapportent les paroles prononcées par le Seigneur dans cette circonstance.

Cette institution, faite en présence des douze apôtres, a été révélée plus tard à Paul: Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis. Le Seigneur, dans la nuit où il fut livré, prit du pain et, après avoir rendu grâces, le rompit et dit: Ceci est mon corps, qui est pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang: faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu ‘il vienne (1 Cor 11.23-26).

En tenant compte du contexte, nous constatons que Paul justifie les reproches qu’il fait aux Corinthiens pour leur attitude pendant le repas: Ce que je ne loue pas, c’est que vous vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires (1 Cor 11.17). Paul accentue le je en disant au v. 23: j’ai reçu ce que je vous ai transmis, ce qui donne tout son poids à la suite du texte.

Lorsque le Seigneur dit: ceci est mon corps… ceci est mon sang…, il est clair que le pain n’était pas son corps, ni le contenu de la coupe, son sang; ils en étaient une représentation. C’est pourquoi nous disons que le pain et la coupe sont des symboles.

Or, un symbole est un signe, une représentation; par exemple, le drapeau est le symbole de la patrie; la balance est celui de la justice. C’est le sens du terme «symbole», consacré par l’usage.

2. Un ordre du Seigneur

Le Seigneur dit: Faites ceci en mémoire de moi. C’est donc un ordre de se souvenir de lui, de son sacrifice, de son corps meurtri, et du sang par lequel il a signé la nouvelle alliance. Pourquoi en mémoire de lui? Parce que, lorsque nous le faisons, nous concrétisons l’annonce de sa mort, et ce jusqu’à ce qu’il vienne. C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur (i Cor 11.27).

3. Participation indigne

Dans le verset précité, le mot capital est: indignement. Ce mot est souvent mal compris, même dans nos milieux évangéliques. Parle-t-il de l’indignité de celui qui participera à la cène? Arrêtons-nous et interrogeons-nous: suis-je jamais digne? digne d’apporter quelque chose de parfait, qui puisse être agréé par le Seigneur? De nombreux textes bibliques ne nous disent-ils pas, qu’au contraire, nous sommes indignes par nous-mêmes, notre dignité, lorsqu’elle est reconnue, étant un don du Seigneur (2 Thes 1.5,11)? Personnellement, nous ne sommes pas dignes de recevoir le pardon et le salut de Dieu; autrement, le pardon serait un dû, et la grâce ne serait plus une grâce. Il ne s’agit donc pas ici d’être digne ou indigne, mais d’agir dignement ou indignement. La suite du texte le prouve: celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur… Voilà ce qui doit être fait d’une manière digne: manger le pain et boire la coupe.

Comment peut-on manger et boire en discernant le corps du Seigneur? Discerner signifie distinguer son corps, donc reconnaître que le pain et la coupe représentent et rappellent le sacrifice de son corps. C’est aussi discerner que le corps de Jésus est celui du Fils de Dieu. celui de Dieu devenu homme ayant une chair semblable à celle du péché (Rom 8.3), mais sans avoir jamais été souillé par le péché. Quand nous prenons la cène, nous regardons par la foi le corps de Jésus meurtri pour nous.

Mais son corps, c’est aussi l’Eglise: nous sommes le Corps de Christ. Nous discernons ce Corps en ses membres, en nos frères et soeurs, avec lesquels nous sommes unis en Christ et par Christ. La cène représente donc en même temps la communion avec le Christ, par le rappel de son sacrifice, et la communion des chrétiens entre eux.

Or, le texte nous dit que si nous ne discernons pas ces réalités, nous mangeons et buvons un jugement contre nous-mêmes.

4. Discipline personnelle

Pour éviter ce jugement, Paul donne le remède, par un ordre découlant de son raisonnement, que j’ai laissé en attente: Que chacun donc s’examine soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe (1 Cor 11.28). Puisque celui qui participe indignement à la cène est coupable, chacun doit donc s examiner lui-même, s’éprouver lui-même. C’est la condition pour participer à la cène selon la pensée de Dieu.

L’examen de soi a aussi pour but de nous faire découvrir un éventuel péché dans lequel nous aurions persisté. Car en nous examinant, nous découvrons souvent des erreurs et des fautes. Nous devons les reconnaître, nous repentir et nous engager à nous corriger. A celui qui s’est de telle sorte examiné lui-même, Paul ordonne: qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe. Il s’ensuit que:
– Si nous ne nous examinons pas, nous désobéissons à l’ordre de s’éprouver soi-même.
– Si nous nous reconnaissons pécheurs, mais ne le confessons pas en demandant le pardon du Seigneur, et le cas échéant celui de nos frères, nous sommes comme celui qui s’est regardé dans un miroir et qui oublie aussitôt comment il est (Jac 1.24).
– Si, après nous être examinés, nous nous abstenons parce que nous constatons que d’autres, à notre avis, prennent la cène indignement, nous désobéissons à l’ordre: que chacun s’éprouve soi-même. Il est écrit: «soi-même» et non «les autres». D’ailleurs, qui sommes-nous et que sommes-nous pour éprouver et pour juger les autres?

Dans ce contexte, il faut citer un verset mal compris dans bien des cas: Je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons; vous ne pouvez avoir part à la table du Seigneur et à la table des démons (1 Cor 10.20b-21). Certains chrétiens de Corinthe assistaient à des cérémonies dans les temples des idoles (1 Cor 8) et participaient ensuite à la cène. Paul les réprimande: il est impensable de participer à ces deux tables différentes. Il n’est pas question que la table du Seigneur se transforme en table des démons du fait de la participation indigne de certains, comme cela est quelquefois avancé.

5. Discipline du Seigneur

Le Seigneur exerce un jugement là où il l’estime nécessaire: c’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup de malades et d’infirmes, et qu’un assez grand nombre sont décédés (1 Cor 11.30). Il est question de ceux qui ne s’examinent pas et participent tout de même à la cène (v. 28-32).

Maladie, infirmité et mort peuvent être compris au sens figuré. Le mot traduit par «infirmes» est «asthenès» qui signifie sans force, asthénique. Le mot rendu par «malades» est «arrhostos»: qui n’a pas de vigueur, pas de résolution. Pour ceux qui sont décédés, le mot est «koimaomai»: je dors profondément. Notez la gradation: je suis sans force, je ne puis rien faire (je traîne la patte). Je n’ai plus de vigueur, je ne me résous plus à rien, je reste à la même place, assis sinon allongé. Et enfin, je dors profondément, je ne prends même plus part à une conversation, c’est comme si j’étais mort.

Paul donne ici une raison pourquoi beaucoup de chrétiens sont spirituellement sans forces (ne marchant que lentement), spirituellement sans vigueur, incapables de se tenir debout (n’avançant plus dans la vie chrétienne), et même spirituellement morts (apparemment sans vie spirituelle, dont la participation à la vie de leur église n’est guère plus qu’un rite sans vie).

Cependant, le sens propre est plus probable: beaucoup de Corinthiens étaient atteints d’infirmités, de maladies de toutes sortes, et certains même en étaient morts. Nous savons que la désobéissance à la volonté de Dieu peut entraîner des maux physiques pouvant aller jusqu’à la mort (1 Jean 5.16-17).

Ce texte nous permet de mieux comprendre l’état des Corinthiens et peut-être (souhaitons-le) notre propre état personnel, et celui de notre assemblée. Mais il ne suffit pas d’en prendre conscience, encore faut-il y porter remède. Décidons-nous, changeons de comportement, mais en commençant par le début, c’est-à-dire chacun pour soi-même.

Emile Rocteur

Note de la rédaction: Il va de soi que le non-chrétien, n’étant pas né de nouveau, ne peut apprécier la signification et la portée de la cène. Il est encore dans ses péchés et sous la condamnation de Dieu: en prenant la cène, il ne fait qu’ajouter un péché de plus. Seul un chrétien né de l’Esprit peut prendre la cène dignement.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)