Foi et fidélité

Henri Lüscher et Jean-Pierre Schneider

Notre époque est caractérisée par une grande superficialité et un goût pour la vie facile. Les mass-médias en sont en grande partie responsables. Notre génération, en proie à la philosophie de l’humanisme érigée en religion, en est venue à relativiser toutes les valeurs par rapport à Dieu et à la Bible. Il en résulte une diminution de la qualité de la foi chrétienne biblique prêchée et vécue. Cela se traduit par une dilution du message de l’Evangile, qui perd ainsi une grande partie de son impact et ne produit plus la repentance qui mène à la conversion.

Définition

Le nom grec «pistis» a une double signification: «foi» et «fidélité». De même, l’adjectif «pistos» signifie à la fois «plein de foi» et «fidèle». Mais cette définition n’a qu’une dimension linguistique. Sans les personnes impliquées, ces concepts restent dans le vide. Examinons-les donc en les appliquant aux personnes.

La foi

Il y a celui qui croit, et il y a l’objet de sa foi. Dans toute la Bible, l’objet de la foi est la Personne du Dieu trinitaire et la Parole du même Dieu trinitaire. La Personne et la Parole ne peuvent être dissociées.

Croire en Jésus-Christ n’est pas facultatif. Parlant du Père, Jésus dit: Voici son commandement: que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ. Pourquoi?

Parce qu’il n’y a sous le soleil aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés (Act 4.12), c’est-à-dire devenir enfants de Dieu. En présentant Jésus comme la lumière du monde, Jean écrit qu’à tous ceux qui l’ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom (Jean 1.12).

La foi au nom de Jésus est d’abord l’acceptation de l’événement historique de l’incarnation de Dieu en son Fils Jésus-Christ, de son oeuvre rédemptrice à la croix et de sa résurrection. Pour pouvoir croire, il faut d’abord connaître les éléments de base de la foi chrétienne tels qu’ils sont révélés dans les Ecritures. La foi se base donc sur ce qu’on connaît à travers la prédication et la lecture personnelle de la Bible. Loin d’être quelque chose de vague, c’est bien précis.

Beaucoup de gens croient qu’il y a un seul Dieu, mais cela ne suffit pas. Les démons le croient aussi, et ils tremblent (Jac 2.19), car ils savent que Dieu est le Juge universel.

Ce qui doit être réglé, c’est le problème du péché qui condamne l’homme, car c’est le péché qui sépare de Dieu. De là l’appel urgent lancé par Jean-Baptiste et répété par Jésus et les apôtres après lui: Repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle (Marc 1.15). L’Evangile est la bonne nouvelle du pardon rendu possible par la croix. Ceci est mon sang, dit Jésus, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés (Mat 26.28). Celui qui nous aime nous a délivrés (ou: déliés) de nos péchés par son sang (Apoc 1.5). Il n’y a pas d’autre évangile qui puisse sauver.

La foi est donc une totale confiance en Jésus-Christ et en l’efficacité de son oeuvre de rédemption. Il est entièrement digne de confiance, car son nom n’est-il pas Fidèle et Véritable (Apoc 19.11)? Chacune de ses paroles est la vérité absolue, car la parole de Jésus n’est rien d’autre que la parole de Dieu (Luc 5.1) C’est pourquoi les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie (Jean 6.63); elles communiquent la vie: Il nous a engendrés… par la parole de vérité (Jac 1.18).

Ce que je crois, le contenu de ma foi, est d’une importance capitale. De ma foi en Jésus-Christ et tout ce qu’il représente dépend mon salut et la qualité de ma vie d’enfant de Dieu. En dehors de la foi en Jésus-Christ, il n’y a pas d’espérance, pas de vie, pas de ciel.

Le prix de la fidélité

Bon et fidèle serviteur…

Fidèle à quoi? Selon les paraboles de Mat 25 et Luc 19: fidèle à faire fructifier ce qu’on a reçu du Seigneur.

Qu’avons-nous tous reçu? – La vérité révélée par la Parole (Jean 17.17). Elle aussi s’attache à une personne: le Christ est la vérité. Il ne peut donc pas y avoir de vérité «relative»; elle est ou elle n’est pas, tout comme Christ est ou il n’est pas.

Il s’agit d’être fidèle à la personne du Christ tout autant qu’à son enseignement et à celui des apôtres qui, par l’Esprit, ont reçu des enseignements complétant ceux de Jésus, qui ne parle que de ce qu’il a entendu du Père et du Fils (Jean 16.13-15).

La première fidélité (celle de base) est celle à sa Parole (tout comme à sa Personne: les deux sont inséparables). Il n’est pas question ici d’opinions personnelles, mais de convictions fondées sur la Parole, qui seule nous fait connaître le Christ. Elle est la base de notre statut d’enfants de Dieu. Cela présuppose, une fois de plus, que nous ayons reçu la connaissance de la vérité (Héb 10.26). La Bible entière nous encourage à continuer à augmenter notre connaissance; mieux nous connaissons la Bible, mieux nous connaissons Dieu, plus notre relation avec le Seigneur est approfondie.

Dès la création, Dieu a séparé la lumière des ténèbres. Christ, la Parole devenue chair, est la lumière du monde. Ayant reçu le Christ, nous sommes la lumière des nations (Act 13.47), une lampe qui brille dans un lieu obscur (2 Pi 1.19), nous qui autrefois étions ténèbres, mais maintenant lumière dans le Seigneur (Eph 5.8).

Lumière et ténèbres sont inconciliables. Vérité et erreur sont inconciliables. Or l’erreur se présente toujours enveloppée d’une partie de vérité, sans quoi elle ne séduirait personne. Satan utilise toujours la même tactique. Quand il veut séduire Jésus, il cite le Ps 91, mais seulement les v. il et 12, arrachés du contexte des v. 9 et 14-15, sans lesquels la promesse citée par le diable reste sans effet. (Le v. 9 peut se traduire: Si tu fais du Très Haut ta résidence; Satan escamote cette condition).

Rester fidèle à la Bible, parole révélée par l’inspiration du St-Esprit, telle qu’elle se comprend primairement, donc sans spiritualiser les miracles et les prophéties qui dépassent notre raison humaine limitée, est aujourd’hui considéré comme puéril, voire imbécile. Le romancier Louis Bromfield écrivait déjà en 1937 d’un de ses héros qu’il était «trop intelligent» pour accepter la doctrine chrétienne…

Témoigner de la vérité absolue de la Parole, au besoin combattre l’erreur (que les apôtres ne se gênaient pas d’appeler fausse doctrine) est très mal ressenti par les incrédules et les fausseurs de la Bible. Il peut parfois être nécessaire de nommer les faux docteurs, comme Paul quand il dut réprouver Pierre en présence de tous (Gal 2.11, 14). Fi à quiconque ose aujourd’hui s’attaquer à l’enseignement d’un personnage en vue tel que Pierre l’était alors! Mais cela peut être une nécessité inévitable afin d’avertir l’Eglise contre de faux enseignements et de fausses pratiques. L’impopularité, voire l’inimitié, sera le prix de la fidélité, que nous devons, avant toute autre loyauté, au Seigneur.

Cette fidélité est une des caractéristiques du fruit de l’Esprit (Gal 5.22). En restant fidèles au seul Seigneur Jésus-Christ et à sa seule parole, nous prenons le risque d’être mis à l’écart par ceux qui préfèrent suivre les grands courants actuels qui sont en train de séduire l’Eglise au détriment d’un enseignement solidement campé sur la seule parole de Dieu.

Il va sans dire que cette fidélité a ses répercussions dans la vie de tous les jours. En tant que lumière du monde, nous sommes exposés aux regards des hommes, afin qu’ils voient nos oeuvres bonnes et glorifient notre Père qui est dans les cieux (Mat 5.16). Cela concerne notre vie familiale et professionnelle autant que notre vie d’Eglise. Les épouses accompliront en toute fidélité leur mission au foyer conjugal (1 Tim 3.11). Les maris aimeront leurs femmes d’un amour égal à celui de Christ pour l’Eglise (!), et ils les honoreront comme cohéritières de la grâce de la vie, afin que rien ne fasse obstacle à leurs prières (Eph 5.25; 1 Pi 3.7). Une vie de prière efficace dépend donc de l’harmonie dans le couple; y aviez-vous pensé ?…

Seul un foyer où les deux conjoints vivant dans le respect mutuel restent attachés au Seigneur et à sa parole pourra encore avoir un impact salutaire sur le nombre grandissant de mariages en naufrage.

Quelle est la qualité de notre foi? Sommes-nous de ceux qui ont une grande assurance dans la foi en Christ Jésus (1 Tim 3.13)?

Quel est le prix que nous sommes prêts à payer pour notre fidélité à Jésus-Christ et à sa parole?

Henri Lüscher et Jean-Pierre Schneider

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)