Daniel, homme de foi

Les enseignements de L’ANCIEN TESTAMENT (18)

Préambule

Connu surtout par son livre contenant, entre autres, la révélation du plan de Dieu pour les nations en rapport avec Israël, le prophète Daniel fut longtemps premier ministre à Babylone, capitale de l’immense empire qui dominait le monde au 6ème siècle avant Jésus-Christ. Sa vie à la cour offre un exemple de croyant appelé, non seulement à vivre dans un monde hostile à Dieu, mais à s’y acquitter de lourdes responsabilités pleines de risques. S’il fut constant et sans reproche, devant Dieu et devant les hommes, durant sa longue existence, c’est en raison d’une relation permanente et prioritaire avec son Dieu, par le moyen de la foi.

Daniel, homme de cour, était face au monde. Daniel, homme de foi, est face à Dieu. Il a montré comment la foi personnelle du croyant peut maintenir et développer une relation avec Dieu, conduisant à une vie exemplaire et à un service irréprochable. Quel chrétien, aujourd’hui, n’aspirerait pas à découvrir le secret d’une telle réussite?

1. Origine de la foi

Héb 11.1 définit la foi chrétienne comme une ferme conviction et une démonstration intérieure de réalités inaccessibles autrement. Elle est donc comme un sixième sens, tout à la fois individuel pour chaque chrétien véritable, et collectif pour l’Eglise de Jésus-Christ, où sont réunis en un corps les enfants de Dieu dispersés (Jean 11.52).

Une telle foi n’a rien à voir avec le « ma foi « du langage courant, qui n ajoute rien en fait à ce qu’on dit. Si la même foi s’est trouvée dans des temps, circonstances et individus si divers que ceux d’Hébreux 11, c’est bien qu’elle a une origine unique, indépendante des hommes. En effet, la foi vient de ce qu’on entend par la parole de Dieu (Rom 10:17). La Bible met l’accent sur l’écoute et non sur la vue, comme moyen de communication divin. La disparition progressive de la foi qu’envisageait Jésus (Luc 18.8) s’accentue dans notre monde toujours moins « audio » et davantage « visuel».

Sitôt après la sortie d’Egypte, Ex 13.8 prescrivait déjà aux pères de famille d’en parler à leurs enfants. Cette forte tradition orale a subsisté. Dan 1.4 atteste, chez les jeunes Hébreux déportés, la présence du solide fondement de Dieu. On n’insistera jamais assez sur la valeur durable de l’enseignement des Saintes Ecritures dès l’enfance (2 Tim 3.15). C’est une semence de vie divine; elle germera un jour. peut-être après le décès des semeurs…

2. Premiers signes de la foi

Dan 1.8 mentionne le choix d’un coeur résolu et la demande hardie et courageuse d’une foi authentique. En Rom 10.9-10 aussi, la foi du coeur et la confession de la bouche vont de pair. C’est en actes que se manifeste l’obéissance de la foi, mentionnée au début et à la fin de l’exposé magistral de la doctrine du salut que constitue l’épître aux Romains (1.5; 15.18).

3. Hardiesse de la foi

La démarche périlleuse de Daniel auprès du dictateur universel de l’époque (Dan 2.16) traduit une hardiesse comparable à celle de David face à Goliath, ou encore celle d’une poignée de faibles disciples pourchassés (Act 4.29-31).

C’est par des témoins vaillants que Dieu a voulu se faire connaître (Dan 2.28), comme le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs par Jésus-christ (1 Tim 6.15). Il faut que ce message passe!

4. Vie de foi

Chez Daniel, elle s’exprime et s’accomplit dans la prière (Dan 6.10-11).
– C’est une pratique quotidienne.
– Même la défense du roi n’y change rien.
– Elle requiert un lieu et un temps mis à part (cp Mat 6. 5-6).
– Les fenêtres ouvertes parlent de communication établie avec Dieu et non de vase clos en soi-même.
– Elle est orientée vers Jérusalem, habitation et plaisir de Dieu sur terre (1 Rois 9.3). Aujourd’hui, dans tous les lieux, les chrétiens ont rendez-vous avec Dieu au trône de la grâce (Héb 4.16).
– La vie de la foi reste une vie cachée avec le Christ en Dieu (Col 3.3). Mais elle se manifeste aussi comme une lettre lue et connue de tous les hommes (2 Cor 3.2), comme ce fut le cas pour Daniel (Dan 6.11).
– Aucun mal (Dan 6.22), fut la réponse de Dieu.

5. Intelligence de la foi

Foi et intelligence ne s’excluent nullement (Dan 8.15-17). Par la foi nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu (Héb 11.2). Jésus a promis son Esprit à ses disciples, pour qu’ils comprennent au fur et à mesure (Jean 16.12). Gabriel fut envoyé pour faire comprendre à Daniel (Dan 9.21-22), comme plus tard à Marie (Luc 1.19-26), avec le même but.

Seules les Ecritures en sa possession (Dan 9.2) ont instruit Daniel de l’heure qu’il était, pour le monde et pour Israël, dans le plan de Dieu. De plus en plus, à la une de nos journaux, la prophétie biblique devient histoire!

6. Epreuve de la foi

Dan 10.1-3 et 8 relatent sans complaisance l’épreuve de la foi, dans une vie qui a pris au sérieux la parole de Dieu. Tous les hommes de Dieu l’ont subie (Héb 11), de diverses manières, mais toujours avec le sens d’un test et comme un enjeu pour confondre l’ennemi qui accuse les croyants devant Dieu jour et nuit, comme il le fit déjà pour Job.

Pourquoi fallut-il trois semaines pour obtenir la réponse de Dieu? Indifférence, oubli, retard (Dan 10.12-14)? Assurément non. Mais la résistance du prince de ce monde qui domine les royaumes. Il n’a nul intérêt à ce que soit connue sa fin lamentable sous le jugement de Dieu.

Lam 3.26 suggère la bonne attitude; mais, dans notre siècle de presse-bouton, qui sait encore attendre? Louis XIV déjà n’a-t-il pas assommé son personnel, par son célèbre « j’ai failli attendre »?

C’est seulement après cette douloureuse et interminable attente que Daniel a pu savourer le bienfait du dialogue renoué et de la communion fortifiante retrouvée dans.., l’écoute de la parole de Dieu transmise par l’ange (Dan 10.19). Mais alors, que de forces nouvelles! C’est dans de tels moments que le peuple de Dieu a pu tenir le langage rapporté en Lam 4.43-45. Mais depuis que Christ a déchiré les cieux, l’entrée est libre en tout temps, pour tous les siens (Héb 10.19-22), par le sang de Jésus.

L’épreuve de la foi a un but lointain: louange, gloire et honneur à la venue de Jésus-Christ (1 Pi 1.7). Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles (1 Thes 4.18).

7. Récompense de la foi

Délivrance et compréhension de Dieu pour son enfant dans l’épreuve sont déjà des récompenses de la foi. Mais pour Daniel (Dan 12.13), il y a en outre une promesse qui fait encore appel à la foi: l’annonce de la résurrection. Ainsi, avec l’espérance et l’amour (1 Cor 13.13), la foi reste au nombre des choses qui demeurent.

Sur cette terre, l’enfant de Dieu n’attend rien de durable. Il ne fait que passer, dans un monde qui passe. Son attente est ailleurs, tout entière dans la venue du Seigneur, promise et certaine (1 Pi 1.8-9; Apoc 22.12).

Oui, je viens bientôt. Amen: viens, Seigneur Jésus (Apoc 22.20)!

Jean CHOPARD

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)