Titre: | La foi en pratique (synapse éthique no1), 48 pages |
Auteur: | Pierre Courthial |
Editeur: | Edition Kerygma, 33 Av. Jules Ferry, Aix-en-Provence |
Excellent opuscule qui remet en valeur l’éthique selon la Bible. Il dénonce ce qu’on appelle « la morale de situation » correspondant au bon plaisir des hommes et qui revient à dire que le Droit doit être calqué sur les moeurs alors que le Droit devrait régir les moeurs.
L’ouvrage traite de trois sujets:
1. Le fondement de la Loi morale
L’auteur montre où aboutit l’humanisme, « la religion, le culte de l’homme prétendument autonome ». Il aboutit à la destruction de l’homme par l’homme! Pourquoi? Parce que « l’homme ne trouve plus de fondement vrai, solide, permanent, au Droit et à la morale ». Ainsi l’homme ne peut être vraiment sauvé « que par Dieu ». D’autonome, l’homme qui se convertit en Jésus-Christ devient l’homme théonome, c’est-à-dire qui accepte la Loi de Dieu comme règle.
2. Le double rôle de la Loi de Dieu pour tous les hommes
Chaque homme possède, du fait de sa conscience, un sens du bien et du mal. Ainsi, le premier rôle de la Loi de Dieu pour tous les hommes « est de conserver et de promouvoir quelque humanité, et donc quelque sens moral, en l’homme, sans quoi l’histoire des sociétés humaines et la vie de chaque individu sombreraient dans un chaos indescriptible ». La pire tentative est celle qui veut effacer ce que Dieu a déposé dans la conscience de tout homme (notion du bien et du mal) et l’empêcher de connaître la Révélation écrite comme fondement et norme de l’éthique. Les chrétiens sont appelés à s’opposer à toute perversion de la Loi morale universelle comme à toute « démoralisation du Droit ».
Si le premier rôle de la Loi morale pour tous les hommes est celui d’un garde-fou, le second rôle est celui d’un miroir (cp. Jacques 1.23-24) qui montre à l’homme qu’il n’est pas ce qu’il doit être. Là commence le sens de la culpabilité mais il faudra la révélation de la grâce rédemptrice par les Saintes Ecritures pour rendre possible la réconciliation de l’homme avec Dieu.
3. Le double rôle de la Loi de Dieu dans la vie des chrétiens fidèles
Ceux-ci doivent se garder de deux dangers:
Le légalisme « cette prétention à vouloir se justifier soi-même devant Dieu par les oeuvres de la Loi », et l’antinomisme qui consiste à « vouloir se dispenser de la nécessaire vérité de la Loi de Dieu ». L’auteur développe sa pensée sur le légalisme et l’antinomisme et, dans un condensé admirable montre comment l’Evangile et la Loi sont « noués » dans la vie chrétienne.
L’auteur montre pour conclure que l’éthique chrétienne ne peut être réduite au seul commandement abstrait et indéfini de l’amour, surtout lorsque la notion d’amour évacue celle de la vérité et devient un paravent pour justifier la pratique du péché