Ce que nous croyons

CE QUE NOUS CROYONS


Le lecteur aura pu se familiariser depuis 1984 avec la nouvelle orientation de notre revue. L’état actuel du monde nous confirme dans cette optique qui se préoccupe des courants de la pensée actuelle. Dans un temps où toutes les valeurs éthiques subissent de profondes mutations, voire même s’effondrent, le chrétien doit être d’autant plus conscient de sa mission : son engagement pour le Seigneur Jésus-Christ dans tous les domaines de la vie. L’Occident à la veille de l’an 2000, ne serait-il pas en agonie ? Nous attrapons le vertige à la pensée que l’iniquité de notre vieille Europe pourrait sous peu arriver à son comble pour amener le jugement de Dieu.

La cause principale en est « la mort de Dieu ». Depuis Descartes, la philosophie vit dans « l’autonomie et l’en fermement de la raison humaine sur elle-même » (1) et refuse de raisonner à partir des faits, entraînant dans son sillon la science et la théologie : Si ces disciplines sont aujourd’hui animées d’un esprit d’humanisme et de libéralisme, c’est que Dieu tel qu’il se révèle dans la Bible est absent de leurs considérations. Dieu? « Il ne répond plus, il a décroché son téléphone » écrivit Arthur Koestler qui, de désespoir, avait mis fin à ses jours. Et le R.P. Bruckberger de conclure: « Le signe le plus funeste de notre époque est que Dieu est absent et qu’il n’a pas l’air de nous manquer »(2). Cette absence de Dieu se manifeste dans tous les domaines. Claude Imbert, journaliste connu et directeur du « Point », a procédé, avec beaucoup de réalisme et de lucidité, à une excellente analyse sur la décadence de l’Europe occidentale. Agnostique, il ne peut échapper à la constatation que le rejet de l’orthodoxie chrétienne est en train d’amener notre continent vers une mutation inconnue et inquiétante, il parle « de la fin du monde où l’au-delà et le Dieu chrétien donnaient un sens à une morale individuelle et collective »(3). Il semble que les réalités que recouvrent les termes Dieu trinitaire, péché, rédemption, au-delà, ne soient plus que des notions vagues et lointaines. En revanche, la science et la technologie se constituent en idéologie et procèdent par une sorte d’expansion totalitaire »(4).

L’humanisme, par son arme de vulgarisation, les mass média, a entraîné l’Occident dans un athéisme où l’homme s’est substitué à Dieu et ne se fie plus qu’à sa raison, aux progrès techniques, à la science et à ses propres capacités. Détaché de Dieu, ils s’enlise de plus en plus dans la décadence morale. Et les lois s’y adaptent. En Suisse, pays pourtant traditionaliste, le nouveau droit matrimonial voté en septembre 1985 est un exemple significatif de ce processus de corrosion qui détruit la famille en tant qu’institution divine. En France. le nombre des mariages est tombé de 416’000 en 1972 à 312000 en 1982, alors que la cohabitation hors mariage a presque doublé de 1975 (411’000) à 1981 (710’000). En 1964 encor, le taux de natalité en Europe était de 2, 75 alors qu’en 1984 i1 oscille entre 1,70 et 1,75, ce qui entraîne un déclin démographique considérable.

D’autre part, il se dessine un accroissement de solitude résidentielle dû aux divorces, à l’égoïsme consommateur sans borne et à une course à la sécurité. En 1982, déjà 47.5 % des Parisiens vivaient seuls contre 32 % en 1954. C’est significatif Claude Imbert dit avec pertinence que l’homme « des années quatrevingts » veut de plus en plus qu’on parle de lui, de sa sécurité physique et psychique, de son stress, et de ses rides, de ses vertèbres et de sa séduction, de son bonheur, de sa tension, etc… et qu’on lui parle moins de l’avenir de l’humanité et plus de sa retraite complémentaire,… moins des famines d’Asie que de sa « déprime »(5). En fait, son égocentricité mène à une détérioration des relations sociales.

Tandis que l’explosion démographique du tiers-monde de Bouddha et de Mahomet prend de l’ampleur. L’Europe ne représentera vraisemblablement plus que 5% de la population mondiale en l’an 2050, contre 20,6% en 1800. Claude lmbert parle avec clairvoyance de l’ISLAM « qui s’échauffe à nos portes. et qui dispose de Karachi à Dakar, de Ryad à Lagos, de Damas à Rabat, d’une inspiration commune… -Tandis que chez nous l’ordre chrétien vacille,…l’islam reverdit. La sécularisation relative de maintes jeunes nations islamiques doit de plus en plus compter avec l’élan, la ferveur et parfois le fanatisme d’un courant musulman intégriste et remuant, celui qui porte la Libye messianique de Kadhafi ou la théocratie incandescente de l’Iran. Les terrorismes qu’elles fomentent font fi du cher vieux code international des bonnes manières. Le drame interminable d’Israël et le terrorisme palestinien portent à cet égard les emblèmes prophétiques de plus vastes conflits. (6) Aujourd’hui, il y a 850 millions de musulmans dans le monde. En 1945, quatre états islamiques indépendants existaient: aujourd’hui il y en a 55. En France, le nombre des musulmans (2,5 millions) excède de plus du double celui des protestants( 7).

Des centaines de missionnaires musulmans sont engagés pour évangéliser les peuples, alors que dans les pays musulmans les chrétiens rencontrent une opposition fanatique. Nous reproduisons dans ce numéro une lettre « d’évangélisation islamique » diffusée en Allemagne. Cela constitue un véritable défi pour nous chrétiens, car Jésus-Christ est ouvertement rejeté comme Fils de Dieu, la croix de Golgotha méprisée et la Bible supplantée par le Coran.

Il ne fait aucun doute que l’esprit de l’antichrist est puissamment à l’oeuvre. Les séductions sataniques se multiplient (2 Thes 2.6-12). L ‘antichrist serait-il à la porte ? Le retour de Christ était l’espérance vivante des premiers chrétiens. Pourquoi en parle-t-on si peu parmi les chrétiens ? Pourtant, sa venue est plus proche que jamais (Rom 13.11-14). Toutefois, cette attente du Seigneur ne doit en aucun cas nous détourner de ce qui se passe autour de nous, car en tant que sel de la terre, notre engagement total est indispensable si nous voulons glorifier Dieu. Cet engagement, pratique dans ses retombées, doit être d’abord d’ordre doctrinal. L ‘Eglise de Jésus-Christ doit donner un enseignement clair sur:

Le Dieu créateur personnel, infini et trinitaire: le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Jésus-Christ le Fils de Dieu : son incarnation, sa divinité et son humanité, sa mort, sa résurrection et son ascension.
Le Saint-Esprit: sa personne, son ministère et ses dons.
La Bible: Parole de Dieu inspiré,. inerrante et infaillible: notre autorité absolue, Le monde invisible: Satan, les anges, et les démons.
L’homme: sa création, sa chute, son état de pécheur.
Le salut: l’oeuvre rédemptrice du Christ, la foi qui sauve, l’élection, la sécurité éternelle des saints.
L’Eglise: universelle et locale ; le baptême, la sainte cène, ses ministères.
Le retour du Christ: la résurrection des saints et l’enlèvement de l’Eglise. le jugement du monde, le règne de Christ sur terre.
Le dénouement de l’Histoire: la résurrection de tous les morts et le jugement dernier, la vie éternelle pour les uns et le châtiment éternel pour les autres. le règne éternel du Christ sur l’univers entier.

Ces vérités doivent être défendues avec les armes spirituelles à notre disposition (Jude 3-4 ; Eph 6.10-20), car il s’agit d’un combat spirituel contre l’armée invisible du prince des ténèbres qui règne sur les fils de la rébellion (Eph 6.12 ;2.1-2). La terre que l’homme avait la mission de s’assujettir (Gen 1.28), il la pollue physiquement et moralement.

A nous la mission grandiose d’apporter dans ce monde en détresse la Bonne Nouvelle du salut par Jésus-Christ en prenant nos responsabilités comme témoins fidèles du Christ dans tous les domaines de la vie. L’influence chrétienne sur la société a toujours été considérable à travers des hommes et des femmes consacrés tout entiers à Jésus-Christ. En sommes-nous?


Henri LÜSCHER

1 « Ce que .ie crois » par le R.P. Bruck.berqer. éd. Grasset, page 33. Excellent ouvrage qui analyse et démonte la fausse Science. Parallèlement, il plaide pour une science authentique qui renforce la foi chrétienne.
2 idem, p.209
3 « Ce que je crois, par Claude Imbert, ed. Grasset, page 78. Cet ouvrage présente une analyse sur la situation actuelle de l’Europe post-chrétienne.
4 idem, p.95
5 idem. p.204
6 idem. p. 281
7 L’Express du 21.6.83

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)