LA SAGESSE D’UNE ANALPHABETE
Marthena Ransom, qui servit le Seigneur aux Indes pendant 36 ans, raconte comment une villageoise sans éducation mais fidèle à la Parole de Dieu, en menait d’autres à Jésus-Christ.
Pakubai avait été consacrée, dès son jeune âge, a une déesse hindoue. Quand elle se mit à témoigner pour Jésus dans son village, ses parents vivaient dans la terreur de cette déesse. Cependant, Pakubai persuada une de ses amies que l’idole ne pouvait lui faire du mal, et elle reçut Christ et fut baptisée. Lorsque son mari souffrait d’atroces douleurs dues au cancer, elle dit à Pakubai: « Malgré les terribles douleurs de mon mari, j’ai la paix et la joie dans mon coeur. »
Les voisins hindous de Pakubai savaient que son Dieu à elle exauce les prières. Une fillette du village semblait être sur le point de mourir de la typhoïde. On envoya chercher Pakubai pour prier son Dieu, qui dans sa grâce opéra un miracle en guérissant l’enfant.
Un jour, j’enseignai é des chrétiens non loin du village de Pakubai qu’il fallait honorer le jour du Seigneur et ne pas aller travailler dans les champs. La plupart craignaient de manquer de nourriture s’ils ne travaillaient pas le dimanche, car ils recevaient un salaire de misère. Je n’insistai pas. Quelques années plus tard, j’entendis Pakubai dire à d’autres villageois chrétiens qu’elle avait promis à Dieu, voilé deux ans, de ne plus jamais aller travailler aux champs le dimanche, et elle ajouta qu’elle n’avait jamais eu faim.
Trois ans plus tard, je tenais de nouveau des réunions près du village de Pakubai. Elle venait toujours avant les réunions pour s’entretenir avec moi. Un soir, je lui demandai combien elle avait gagné ce jour-là pour la cueillette du coton. « Six annas », dit-elle (le tiers d’une roupie: montant dérisoire! N. du trad.). Samedi soir, je lui posai la même question. Elle fit un beau sourire et répondit: « Douze annas, parce que demain c’est le jour du Seigneur, ainsi Dieu le Père m’a donné un double salaire aujourd’hui. »
Le soir où nous allions quitter ce village, Pakubai vint m’annoncer qu’une de ses voisines désirait devenir chrétienne. C’est ainsi que, pendant que les hommes empilaient les bagages dans la remorque, Pakubai et moi eûmes la joie d’amener son amie à Christ. Elle était prête a le recevoir, car jour après jour, tout en cueillant du coton, elles s’étaient entretenues de l’Evangile.
Plus tard, Pakubai prit part é l’un des cours bibliques pour analphabètes qui avaient lieu pendant la saison des pluies. En partant, elle dit: « Tout comme la pluie est tombée dehors, ainsi la Parole de Dieu est tombée là-dedans, » et elle posa la main sur son coeur.
Pakubai était venue é l’Eau Vive et avait bu. Et de sa réserve elle en donnait aussi aux gens assoiffés autour d’elle.
Tiré de « The Alliance Witness »,
5 déc. 1984 avec permission
Traduction J.P. Schneider