Les pacifistes contre la paix

Un des problèmes inquiétants de notre temps est celui de la simplification, de l’absence de distinctions de la pensée sur des questions importantes. Ce mal affecte souvent les milieux chrétiens eux-mêmes. Il existe un certain nombre de slogans simplistes à la mode qui donnent, à ceux qui les emploient, l’illusion qu’ils réfléchissent alors qu’ils ne font que refléter les courants de pensée mis en circulation par les médias. Une telle simplification devient un véritable obsta­cle à l’analyse correcte des problèmes de notre temps.

On parlera, par exemple, avec enthousiasme des « droits de l’homme », oubliant que tout droit implique en contrepartie un devoir précis, sous peine de dégéné­rer en abus. S’il existe une nature humaine dont la physionomie nous est pleinement révélée par la Bible, en revanche, l’homme abstrait des droits de l’homme, invention du siècle des lumières, ne se trouve nulle part. L’homme dont nous parle la Bible est, comme celui que nous rencontrons tous les jours, toujours situé socialement, historiquement et surtout spirituellement. Les chré­tiens détiennent des droits et des devoirs que ne connaissent, et ne peuvent connaître, les non-chrétiens. Par exemple, les injonctions à la non résitanceau mal adressées à ses disciples par le Christ dans le sermon sur la montagne ne sauraient être appliquées à ‘Etat, certes soumis à l’ordre de la loi divine, mais incapable, en tant que tel, de mettre en pratique les paroles de l’Evangile adressées aux seuls enfants de Dieu. Les droits et les devoirs des parents ne peuvent être identiques à ceux de leurs enfants, et ceux des ouvriers ne sont pas assimilables aux droits et obligations des employeurs. Les droits de l’homme ne tiennent pas compte de ces différenciations qu’imposent la réalité et la loi de Dieu à notre réflexion.

Le droit, lui, par son aspect nécessairement plus pratique et réaliste, quelles que puissent être par ailleurs ses déviations, est moins susceptible de tomber dans les abstractions anti-bibliques des droits théoriques de l’homme.
Il en est de même de la notion de « paix », notion bien mal comprise aujourd’hui, car elle est devenue une notion brute, indifférenciée, un bien absolu, une idole. Jésus-Christ ne se contentait pas de telles simplifications. A sa naissance, les anges n’avaient-ils pas chanté Paix sur la terre? Notre Seigneur affirma d’autre part : Je ne suis pas venu apporter la paix mais l’épée, et en laissant Sa paix à Ses disciplines, il précisait : Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Moi, je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble pas et ne s’alarme pas. (Jean 14.27). Il savait que la paix que donne le monde est bien trompeuse et peu digne de confiance. Cependant l’apôtre ne nous demande-t-il pas de prier pour les autorités afin que nous vivions en paix et que nous puissions annoncer l’Evangile en toute tranquillité?
N’oublions pas que ces autorités sont celles qui détiennent le glaive intérieur de la police et le glaive extérieur de l’armée. Si nous nous laissions vraiment conduire par les paroles du Christ et de Ses apôtres, nous ne tomberions pas dans les pièges grossiers et dangereux de la propagande pacifiste.

En 1982 paraissait sous la signature du célébre contestataire de la tyrannie soviétique, Vladimir Boukovsky, un petit livre intitulé « Les pacifistes contre la paix ». Rappelons que Boukovsky fut l’un des plus courageux et lucides dénon­ciateurs de l’arbitraire dont souffrent tous ceux qui, en Union Soviétique, osent afficher une quelconque indépendance face au pouvoir totalitaire de lEtat. Il fut l’un des premiers à nous révéler l’abrutissement psychiatrique que le pouvoir communiste en Union Soviétique faisait subir aux non-conformistes de tout genre et, plus particulièrement, aux chrétiens qui refusaient de rendre un culte idôlatre au César soviétique. Mais Boukovsky n’est pas de ceux qui, une fois rejetés par le Goulag, trouvent commode de se taire sur les vices de cet Occident qui les a accueillis. Dans ce petit ouvrage, il cherche à nous ouvrir les yeux sur les dangers que nous fait courir cette GUERRE pacifiste que l’Union Soviétique livre aujourd’hui à l’Occident tout entier

Dans une première partie intitulée « Une arme secrète de la Russie Soviétique », Boukovsky nous donne l’historique de l’utilisation par le pouvoir communiste du slogan « La lutte pour la paix », et cela depuis la fin de la première guerre mondiale.

Il écrit :
« Le pouvoir soviétique est sorti des cendres de la Première Guerre mondiale en brandissant le slogan « La paix pour le peuple. Tout le pouvoir aux Soviets ». Les idéologues bolchéviques avaient déjà compris tout le parti qu’ils pouvaient tirer de l’aspiration universelle à la paix ».
Mais cette « Paix » avait pour but d’instaurer la plus dure tyrannie, tyrannie dont le moteur était la lutte, la guerre des classes (le vrai sens marxiste du mot « paix ») aboutissant à la domination absolue du peuple russe par ce que Boukovsky appelle la « clique dirigeante communiste ». Et notre auteur d’ajouter:
Malheureusement, l’ordre communiste n’était rien d’autre que la perpétuation de la guerre civile à l’intérieur du pays et dans le monde entier. Ou, pour être plus précis, la transposition à l’échelle du monde entier de cette fameuse « lutte pour la paix », puisque, dans les termes même de Lénine, « la paix ne peut, en dernière analyse, que signifier l’instauration du pouvoir communiste dans le monde entier ».

Boukovsky nous conduit ensuite rapidement à travers certains des incidents les plus importans de cette guerre que livre depuis plus de soixante-cinq ans l’Union Soviétique au monde entier. Un des moments les plus remarquables de cette guerre psychologique, « guerre par la paix », fut la débâcle française de 1940, où le défaitisme de commande des communistes français joua un rôle capital. Un autre fut le mouvement international « Pax’ parti de la Pologne dans les années cinquante et commandé directement par les services soviétiques de désinformation. Mais il semble bien que le plus grand succès des communistes dans cette guerre par la paix contre les nations hors de leur domination se trouve dans cette véritable épidémie de pacifisme suscitée partout dans le monde aujourd’hui. Le plus inquiétant est bien évidemment la part immense que jouent les Eglises dans cet engouement pacifiste en faveur du plus grand ennemi politique du christianisme sur notre terre. En effet, de nombreuses Eglises entrent dans le jeu soviétique en adoptant un pacifisme pseudo­évangélique, poussant ainsi les Etats occidentaux au désarmement unilatéral.

Mais, avec Boukovsky, posons-nous la question :
Qu’arrivera-t-il si nous désarmons unilatéralement? Les Soviétiques nous emboîteront-ils le pas ? Non, cent fois non. Cela signifierait la désintégration rapide de leur empire et l’effondrement général de leur pouvoir… Mais dès l’instant où vous auriez désarmé, vous commenceriez à perdre progressive­ment votre liberté, exposés sans défense que vous seriez désormais au chan­tage constant des Soviétiques ».
Dans ces temps dangereux où le slogan « Paix et sûreté » prend une ampleur toujours plus grande au sein de nombreuses Eglises, Dieu nous donne dans le petit livre de Boukovsky un excellent contre-poison pour combattre dans notre esprit les séductions et les erreurs mortelles de l’idéologie pacifiste. Nous ne pouvons trop vivement vous recommander la lecture du livre « Les pacifistes contre la paix ».

Voyez à ce sujet les différents ouvrage de Michel Villey sur l’histoire de la philosophie du droit et, en particulier, son dernier livre Le droit et les droits de l’homme », P.U.F., Paris, 1983, 171 p.

Jean-Marc BERTHOUD

« Les pacifistes contre la paix » de Wladimir Boukovsky, Ed. Robert Laffont, Paris, 1982,124 p. Pour ceux qui lisent l’anglais, nous recommandons également le livre « Who s for peace ? » de Francis Schaeffer, Wladimir Boukovsky et James Hitchcock, Ed. Thomas Nelson, New York 1983.
Le roman de Wladimir Volkoff « Le montage », Ed. ?/ L’âge d’homme, Paris-Lausanne 1982, nous livre une analyse exceptionnellement précise et bien documentée des méthodes de manipulation idéologique soviétique.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)