Le Repas du Seigneur

I. Le Seigneur Jésus a laissé aux siens deux ordonnances: le baptême, symbole de la mort et de la résurrection du croyant avec son Sauveur, et le Repas du Seigneur, appelé aussi la cène (du latin cena, repas du soir), mémorial de ses souffrances et de sa mort jusqu’à son retour.

   Les hommes ont, malheureusement, déformé ces deux institutions pour en faire des « sacrements », administrés par le clergé et conférant la grâce.

   Selon les Saintes Ecritures, qui sont notre seule autorité en matière de foi et de conduite, la grâce de Dieu n’est pas accordée à l’homme en vertu de rites et de mérites, mais simplement par la foi. Il est écrit: « C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi » (Eph. 2:8). Nous ne sommes pas seulement sauvés par la foi, car la Bible dit: « Le juste vivra par la foi » (Ro. 1:17). Aucun signe ou cérémonie quelconque ne peut communiquer à nos âmes la grâce de Dieu.

   Mais, si le baptême et la cène ne sont pas des sacrements, ils n’en sont pas moins des institutions sacrées que le croyant observe par amour pour son Sauveur et Seigneur. Lui-même a dit: « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole » (Jean 14:23).

   Pour ces deux ordonnances, nous trouvons dans le Nouveau Testament:

  1. l’institution dans les évangiles
  2. la pratique dans les Actes des apôtres
  3. l’explication dans les épîtres.

   En suivant cette simple règle, nous serons gardés de bien des erreurs qu’on rencontre aujourd’hui, et nous pourrons être assurés de connaître la pensée de Dieu. C’est ce que nous allons faire concernant le Repas du Seigneur.

II. L’INSTITUTION DANS LES ÉVANGILES

   Les trois Evangiles synoptiques nous rapportent l’institution de la cène. Jean nous parle des entretiens qui ont précédé ce dernier repas, dans la chambre haute.

   Luc décrit d’une façon si touchante les sentiments du Seigneur Jésus et nous rapporte qu’il a dit: « J’ai désiré vivement de manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir » (22:15). Nous voyons là l’importance que le Seigneur attachait à la célébration de cette dernière Pâque avant l’agonie de Gethsémané et les souffrances de la croix.

   La Pâque se situe à l’arrière plan du Repas du Seigneur. Elle fut instituée par Dieu, environ 1500 ans auparavant, et ne doit pas être confondue avec Pâques où le monde religieux célèbre la résurrection (notez la différence d’orthographe).

   La Pâque commémorait la rédemption du peuple Israël, sa délivrance de l’esclavage et sa sortie de l’Egypte par la main puissante de Dieu. La Pâque symbolisait une plus grande délivrance encore, la délivrance de l’esclavage de Satan et de la servitude du péché. La Pâque anticipait la croix, la cène commémore la croix.

   Luc 22:19 nous rapporte cette parole du Seigneur que Paul cite deux fois dans I Corinthiens 11 : « Faites ceci en mémoire de moi ». La cène est donc, avant tout, le mémorial d’une personne. Les croyants réunis commémorent Celui qui est venu du ciel pour les sauver du jugement éternel. Nous pouvons dire avec le cantique:

Cette coupe et ce pain
Que ta main nous présente,
De ta grâce constante
Sont un signe certain.
Dans leur muet langage
Ils disent d’âge en âge
A chacun des élus,
Ton amour, ô Jésus!

III. LA PRATIQUE DANS LES ACTES

   En lisant les Actes nous voyons comment les premiers chrétiens ont compris les enseignements du Seigneur.

   L’ordre que nous trouvons dans le chapitre 2 ne peut être ni amélioré ni changé. Nous voyons que la repentance conduit à la foi les auditeurs de la Parole. Les convertis sont alors baptisés et ensuite « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières » (2:42).

   Dans ce récit nous sont décrits non seulement les quatre différentes activités de l’église locale, mais aussi l’ordre des symboles. A l’époque du Nouveau Testament, les convertis étaient baptisés par immersion avant d’être intégrés à l’assemblée locale. Voyez, entre autres, Romains 6:3-5 et Galates 3:27.

   On peut résumer les versets 37 à 47 de ce chapitre 2 des Actes par des mots qui décrivent tout le développement d’une vie chrétienne normale: contrition, conviction, conversion, confession, communion, continuation et consécration.

   Notez l’expression : « Ils persévéraient dans… la fraction du pain ». Nous comprenons par là qu’il s’agissait de quelque chose de fréquent, comme les autres activités, et non pas de quelque chose de secondaire et d’occasionnel, comme dans beaucoup d’églises aujourd’hui.

   Encore, dans les Actes, nous lisons: « Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain » (20:7). Cette simple phrase établit clairement quelle était la raison du rassemblement des croyants. L’apôtre Paul visitait l’assemblée de cette localité, mais le but de la réunion n’était pas d’écouter une prédication, mais la « fraction du pain ».

IV. L’EXPLICATION DANS LES EPITRES

   Lisez 1 Corinthiens 11:23-24. Ce passage donne la signification spirituelle de la cène. Paul n’était pas là lorsque le Seigneur l’a instituée dans la chambre haute. Il communique aux chrétiens de toutes les générations ce qu’il a reçu par révélation directement du Seigneur. Ce que Paul dit confirme les évangiles et les Actes.

   Le Repas du Seigneur n’est pas un repas pour nourrir nos corps. Les premiers chrétiens célébraient la cène à la suite d’un repas fraternel. Chacun apportait sa nourriture et ce repas en commun avait fait perdre aux Corinthiens le caractère particulier de la fraction du pain. Pour garder cette institution à sa place, Paul ordonne de la séparer du repas fraternel, prescrivant à chacun de manger chez soi et de se rendre à l’assemblée avec un esprit sérieux et préparé, de peur d’attirer le châtiment du Seigneur.

   « Ceci est mon corps… Ceci est mon sang » est un langage imagé (des métaphores) comme lorsque le Seigneur a dit: « Je suis la porte… Je suis le vrai cep », etc. Comme le Seigneur l’a fait, nous rendons grâce avant de rompre le pain et avant de distribuer la coupe, mais il n’est pas question de prononcer des paroles de consécration ayant pour but de changer la substance des éléments.

   Au cours des siècles les hommes se sont éloignés de la simplicité de la Parole de Dieu. La liturgie a remplacé l’adoration spontanée que Dieu désire. Les vêtements sacerdotaux, les chandelles, les gestes mystiques et symboliques, la musique instrumentale, toutes ces choses qui avaient leur place dans le culte de l’ancienne alliance sont complètement absentes du culte chrétien dont nous parle le Nouveau Testament.

   Que voyons-nous dans le Nouveau Testament, dans les évangiles en particulier ? Les disciples réunis autour de leur Seigneur, sans président humain, dans une simple chambre haute, les regards fixés sur Celui qui allait donner sa vie pour eux, la fraction du pain, la coupe passée de main à main, les actions de grâce, le chant des cantiques. La voix de notre Seigneur bien-aimé retentit encore : « Faites ceci en mémoire de moi ».

   1 Corinthiens 10:15-22 nous apprend un autre aspect de la vérité. Le pain qui est sur la table ne symbolise pas seulement le Seigneur Jésus, mais aussi son corps mystique, l’Eglise universelle, pour laquelle il s’est livré lui-même. Tous les chrétiens, vraiment nés de nouveau, sont représentés dans ce seul pain. « Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps… » (v. 17). « Il y a un seul corps » (Ephésiens 4:4). Implicitement, cela est une condamnation de toutes les églises fondées par les hommes. On comprend l’importance d’avoir un seul pain, et non pas des morceaux de pain coupés d’avance, si l’on veut maintenir intact le symbole.

   Même comme chrétien, nous sommes malheureusement encore sujets à pécher (Jacques3 :2). Il importe de nous approcher de la table du Seigneur en s’étant jugés nous-mêmes, c’est-à-dire en ayant confessés nos péchés à Dieu (lire 1 Jean 1:7-10). « Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe » (1 Cor. 11:28). La Parole n’émet pas la possibilité qu’un croyant s’excommunie lui-même de la table du Seigneur.

   Enfin, la cène du Seigneur est aussi le rappel d’une bienheureuse espérance « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Corinthiens 11:26).

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)