Le vrai disciple du Seigneur Jésus-Christ

du Seigneur Jésus-Christ

« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ». (Jean 8.31 )

I) « VOULEZ-VOUS AUSSI DEVENIR SES DISCIPLES ? » (Jean 9.27)

(Lire le chapitre 9 de l’Evangile selon Jean)

Dans ce chapitre, nous avons le récit d’un miracle notoire. Jésus a donné la vue à un aveugle-né. Cet homme, dont nous ignorons le nom, est devenu clairvoyant et, de plus, il s’est déclaré aussitôt comme un vrai disciple du Seigneur Jésus-Christ. Il rend un beau témoignage à Celui qui lui a ouvert les yeux. Et pourtant il n’a encore jamais vu Jésus. Il a seulement entendu Sa voix. Il Lui a obéi aussitôt, et il a été merveilleusement guéri de sa cécité.

Tout au long de ce chapitre, on voit cet homme faire des progrès rapides dans la connaissance du Sauveur. Au v. 11, il le désigne comme « l’homme qu’on appelle Jésus ». Au v. 17, son témoignage provoque la division parmi les pharisiens qui lui demandent: « Toi, que dis-tu de lui, sur ce qu’il t’a ouvert les yeux ? » Sans hésiter, il répond: « C’est un prophète ». Au v. 25, il déclare avec une grande joie : « Je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois ». Chaque vrai disciple du Seigneur Jésus aujourd’hui peut parler de la même façon (en pensant à sa cécité spirituelle).

Cet homme ne cache pas son drapeau. Il avoue courageusement qu’il est devenu un disciple de Jésus-Christ, (et cependant il ne L’a encore jamais vu) quand il pose la question aux pharisiens: « Voulez-vous aussi devenir ses disciples » » (v. 27). Par ce petit mot « aussi », il le déclare ouvertement, et les pharisiens l’ont bien compris, car ils lui disent: « C’est toi qui es son disciple » (v. 28).

Comme tout vrai disciple du Seigneur, cet homme a dû souffrir pour son Maître. Il lui a été « fait la grâce, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui » (Ph. 1.29). On l’a injurié (Jean 9.28). Puis on l’a chassé dehors, exclu de la synagogue, (Jean 9.34). « Car les Juifs étaient déjà convenus que, si quelqu’un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue » (Jean 9.22).

Enfin, ce vrai disciple du Seigneur Jésus-Christ, injurié, chassé, exclu, voit et contemple son Sauveur et son Maître, le Fils de Dieu. « Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé; et, l’ayant rencontré, il lui dit: Crois- tu au Fils de Dieu ? Il répondit: Et qui est-il Seigneur, afin que je croie en lui ? Tu l’as vu, lui dit Jésus, et celui qui te parle, c’est lui. Et il dit : Je crois, Seigneur. Et il se prosterna devant lui » (Jean 9.35-38).

Après avoir été un témoin fidèle pour son Sauveur qu’il n’avait pas encore vu, Il devient aussitôt pour Lui en Le voyant un adorateur sincère. Rejeté par les hommes et mis à la rue, cet homme a TOUT trouvé en rencontrant le Seigneur. Il a eu les yeux ouverts non seulement pour voir les beautés de la création, mais encore pour contempler et adorer son Créateur. Il adore le Fils de Dieu, « car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles » (Col. 1.16).

Cet homme qui voit clair maintenant, ce vrai disciple de Seigneur Jésus-Christ, pose encore à tous la question: « Voulez-vous aussi devenir ses disciples ? ».

Il) LE PARFAIT MODÈLE, NOTRE MAITRE : JÉSUS-CHRIST . (Lire Esaïe, chapitre 50, versets 4 à 10)

Tout le chapitre 50 du livre du prophète Esaïe nous présente le parfait Modèle. Regardons à Lui. Ecoutons Sa voix, c’est Lui qui parle dans ce chapitre.

* « Le Seigneur, l’Eternel, m’a donné une langue exercée » (v. 4). On peut encore traduire ces mots: « u:ne langue exercée » par: une langue de disciple, c’est-à-dire de celui qui écoute attentivement son maître ; ou encore: la langue des savants, des initiés, de ceux qui savent manier la parole. Cela est parfaitement vrai de Jésus. « Jamais homme n’a parlé comme cet homme » (Jean 7 .47).

* « pour que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu » (v. 4) « Quand ton esprit est abattu, quand ta folle gaieté s’envole, qui donc alors te console, et pour ami, qui donc as-tu ? – Pour moi, j’ai mon Sauveur… Oh! Qu’elle est douce sa parole! ». Cela est vrai! Il peut soutenir par Sa parole celui qui est abattu. Parfois une seule parole de Jésus suffit pour nous soutenir, nous fortifier, nous consoler. Le prophète Daniel en a fait l’expérience : « Celui qui avait l’apparence d’un homme me toucha de nouveau, et me fortifia. Puis il me dit: Ne crains rien, homme bien-aimé, que la paix soit avec toi! courage! courage! Et comme il me parlait, je repris des forces, et je dis: Que mon seigneur parle, car tu m’as fortifié » (Daniel 10.19).

* Quel était le secret de la vie de notre Seigneur Jésus-Christ, notre Maître et notre Modèle, quand Il était sur la terre ? : « Il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j’écoute comme écoutent des disciples » (v. 4). Soulignons dans notre Bible ces deux mots: chaque matin. Quand les Israélites traversaient le désert, Dieu leur envoyait le pain du ciel, la manne. Il est écrit: « Tous les matins, chacun ramassait ce qu’il fallait pour sa nourriture; et quand venait la chaleur du soleil, cela fondait » (Exode 16.21). La manne devait être récoltée de bonne heure. Celui qui se levait trop tard était privé de sa nourriture pour la journée. Moïse a pu écrire: « Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, et nous serons toute notre vie dans la joie et l’allégresse » (Psaume 90.14). Voulons-nous être toute notre vie dans la joie et l’allégresse ? Rassasions-nous chaque matin de la manne céleste dont nous avons besoin: la sainte Parole de Dieu.

Quant au prophète Jérémie, il pouvait dire: « J’ai recueilli tes paroles, et je les ai dévorées; tes paroles ont fait la joie et l’allégresse de mon coeur » (Jérémie 15.16). Or le prophète Jérémie ne possédait pas comme nous toute la Bible (Ancien et Nouveau Testaments), mais il dévorait les portions qu’il possédait. Il avait un gros appétit pour la Parole de Dieu. Et nous ?

* Pourquoi donc le Seigneur Jésus se levait-il de bonne heure ? Pour prier. « Vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria » (Marc 1.35). Mais ici, en Esaïe 50.4, Il nous le dit Lui-même : « Il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j’écoute comme écoutent des disciples ». Chaque matin, notre Seigneur et Maître se levait de bonne heure pour écouter attentivement la voix de Son Père. Ecouter comme écoutent des disciples, c’est écouter avec la plus grande attention. Aussi pouvait-il dire: « Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé » (Jean 7 .16). Et encore: « Je parle selon que le Père m’a enseigné  » (Jean 8.28). Ayant écouté attentivement les instructions de Son Père, il pouvait ensuite affirmer: « Ce que j’ai entendu de lui, je le dis au monde » (Jean 8.26), et « Je ne fais rien de moi-même » (Jean 8.28).

* Notre Maître a été obéissant, parfaitement obéissant. Il dit: « Le Seigneur, l’Eternel, m’a ouvert l’oreille, et je n’ai point résisté, je ne me suis point retiré en arrière » (Esaïe 50.5). Quel modèle pour nous! Il a toujours obéi à Son Père. Ecoutons-Le encore: « Tu ne désires ni sacrifice, ni offrande, tu m’as ouvert les oreilles; tu ne demandes ni holocauste ni victime expiatoire. Alors je dis : Voici, je viens. Il est écrit de moi dans le rouleau du livre. Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon coeur » (Psaume 40.7-9). Voilà son secret : « Ta loi est au fond de mon coeur ». Le psaume 37.31 nous dit: « La loi de son Dieu est dans son coeur ; ses pas ne chancellent pas ». Et nous, nous pouvons dire: « Je serre ta parole dans mon coeur, afin de ne pas pécher contre toi » (Psaume 1 19.11 ). Quelqu’un a dit: « La lecture de la Bible vous éloignera du péché, ou bien le péché vous éloignera de la Bible! ».

* Enfin notre Maître, notre parfait Modèle, n’a pas offert de résistance au méchant. Ecoutons-Le. Que nous dit-il ? : « J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe; je n’ai pas dérobé mon visage aux ignominies et aux crachats » (Es. 50.6).

« J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient » (II n’a même pas essayé d’esquiver les coups) » et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe » (c’est horriblement douloureux). (II n’a pas essayé de se défendre). « Je n’ai pas dérobé mon visage aux ignominies et aux crachats » (Il n’a même pas essayé de protéger son visage). Voilà notre parfait Modèle! Aussi peut-il nous dire: « Moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau » (Mt. 5.39-40).

« Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude; lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement » (I Pi. 2.21-23).

III) TEL MAITRE, TEL DISCIPLE !

« Le disciple n’est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître. (Luc 6.40).

Jésus ici-bas a pu dire: « Je suis la lumière du monde » (Jn 8.12). Maintenant, Il dit à Ses disciples: « Vous êtes la lumière du monde » (lire Mt. 5.14-16). En recevant Christ comme notre Sauveur personnel – après une vraie et sincère repentance – nous avons reçu le pardon de nos péchés, de tous nos péchés (Ac. 10.43). Nous avons été « scellés du Saint-Esprit » (Ep. 1.13). Nous avons reçu le don merveilleux de la vie éternelle (Jn 3.16, etc.). Notre nom a été écrit dans les cieux (Luc 10.20), dans le livre de vie (Ph. 4.3). Une place nous a été réservée dans la maison du Père (Jn 14.2). Gloire à Dieu !

De plus, nous sommes devenus une même plante avec Christ (Ro. 6.5). Nous possédons la même vie. Nous sommes indissolublement unis à Lui. Tête du Corps glorifiée dans le ciel. Nous sommes aussi indissolublement unis les uns aux autres, selon l’image des membres d’un corps humain (1 Co. 12.12-27). (C’est la grande famille des « rachetés », des « enfants de Dieu » dans le monde).

Nous pouvons dire maintenant: « CHRIST EST MA VIE » (Ph. 1.21 ). « Ce n’est plus moi qui vis, c’est CHRIST QUI VIT EN MOI » (Ga. 2.20), parce que nous sommes unis à Lui par un lien indestructible.

Lisons maintenant les paroles de Jésus que nous trouvons dans l’Evangile de Jean, chapitre 8, versets 21 à 29. Nous pourrons ensuite mettre ces mêmes paroles dans notre bouche et notre vie. Tel Maître, te1s disciples !

« Jésus leur dit encore: Je m’en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché; vous ne pouvez venir où je vais.

…Et il leur dit: Vous êtes d’en-bas ; moi, je suis d’en-haut. Vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés… Celui qui m’a envoyé est vrai, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis au monde… Je ne fais rien de moi-même, mais… je parle selon que le Père m’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais

A suivre


* * *

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)