Si tu veux aller loin

« Aider ceux qui débutent dans la vie éternelle »


Adaptation résumée de

(suite)

TROISIÈME CONDITION DE LA PLÉNITUDE

« Marchez par l’Esprit » (Gal. 5 : 16).

On peut le résumer en un seul mot: la foi. « Marcher par l’Esprit », c’est croire en Christ. « Marcher », c’est aller de l’avant à contre-courant de ce monde qui est comme un fleuve qui nous emporte. Sans l’intervention de l’Esprit de Dieu, c’est impossible.

« Marcher par l’Esprit », c’est faire la volonté de Dieu, face à l’impossible, face à la mort même… non par nos propres forces, mais par la force qui vient de Dieu. Cela n’est possible que par la foi en Jésus. Parfois, Dieu éprouve notre foi jusqu’à la limite. Jésus n’a jamais promis la vie facile à ses disciples; pour le suivre, il faut accepter la croix, il faut savoir souffrir; mais Dieu ne trompe et ne déçoit jamais celui qui se confie en lui, et comme Pierre quand Dieu lui a ordonné de marcher sur l’eau, il intervient; Dieu ne nous laisse pas sombrer.

« Marcher », c’est faire un pas à la fois, on ne peut pas faire deux pas en même temps.

La vie spirituelle commence par un acte de foi qui nous entraîne dans une attitude de foi. « Ayant commencé par la foi nous continuons par la foi » (Ga. 3 : 2-3 ; 5 : 25).

Si je n’obéis pas à Dieu aujourd’hui dans le travail que Dieu me montre maintenant, je ne pourrai jamais aller plus loin. Si je ne suis pas fidèle maintenant dans les petites choses, qui me confiera les richesses véritables ? (Luc 16 : 11 )

Il faut avancer tous les jours, dans une foi continuelle en Christ. Chaque pas que tu fais te prépare pour la prochaine étape. C’est ainsi que Dieu approfondit ta foi et que tu grandis.

Nous voudrions tellement voir à l’avance par où passe le chemin ! Mais Dieu dit de marcher par la foi et non par la vue (2 Co. 5 : 7). Dieu nous demande de lui faire confiance et de lui obéir. Dieu aide celui qui lui obéit. Nous ne pouvons rien faire sans lui.

Nous marchons par la foi et non par notre raison. Mais la foi n’est pas aveugle comme on le pense parfois, car Dieu nous donne juste assez de lumière pour que nous soyons certains de la vérité.

Comme les Israëlites ont été guidés dans le désert par la nuée de la présence de Dieu, nous sommes aussi guidés par la présence de l’Esprit de Dieu. « Tes oreilles entendront une voix derrière toi, disant: voici le chemin, marchez-y » (Es. 30 : 21 ).

« Marchez par le moyen de i’Esprit, en comptant sur lui ». L’enfant de Dieu est appelé à s’appuyer sur son Père céleste, comme une petite fille compte sur son papa pour passer un endroit dangereux.

Heureux celui qui fait confiance en Dieu !

Dieu a un but pour chacun de ses enfants: comme Dieu a donné un objectif à Noé, à Abraham, à Moïse ou à Paul, toi aussi tu as besoin d’une vision, d’un appel, d’un but précis. Cherche auprès de Dieu quel est son but pour ta vie, puis marche, cours vers ce but (lis Phil. 3: 12- 14).

« Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » (Ga. 5: 16). C’est une promesse que Dieu fait à ceux qui marchent par l’Esprit (Lire aussi Ro. 8: 2-13}. Dieu sait que nous ne pouvons pas vaincre le péché par nous-mêmes, c’est pourquoi il nous dit de vaincre le mal par le bien (Ro. 12: 21). Il ne suffit pas de lutter contre nos mauvais désirs; mais il faut faire le bien à la place. Si tu fais la volonté de Dieu, ton ancienne nature est progressivement étouffée et dominée par l’Esprit de Dieu qui agit en toi.

Le contraire de la foi, c’est l’incrédulité. C’est le péché le plus terrible, il conduit les hommes à la mort, à l’enfer. Pour l’enfant de Dieu, l’incrédulité est le péché le plus dangereux. Lis Hé. 3: 19; 4: 2-3, 11 ; c’est à cause de leur incrédulité que les enfants d’Israël sont morts dans le désert. La Parole de Dieu ne sert à rien, si elle ne trouve pas la foi chez ceux qui l’entendent. Mais pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos…

Mon frère, marche par l’Esprit, avec la foi à chaque pas, en comptant sur Dieu et sur sa présence; et sans voir le chemin, garde en vue l’objectif que Dieu te donne !

Nous pouvons résumer ainsi les 3 conditions pour être rempli du Saint-Esprit :

-repens-toi immédiatement si tu as péché, confesse ton péché et accepte immédiatement le pardon de Dieu, ton père,
-obéis immédiatement,
-crois immédiatement en Jésus-Christ.


* * *

TROISIÈME PARTIE

LES QUATRE DISCIPLINES

Les 3 conditions que nous venons de voir sont donc les 3 premières colonnes de la sagesse. On peut les comparer à 3 planches qui sont clouées ensemble pour former le dessus d’une table. Mais une table sans ses pieds ne sert pas à grand-chose. Les 4 autres colonnes de la sagesse sont donc aussi indispensables que les 4 pieds d’une table : ce sont 4 disciplines :

– la prière
– la parole de Dieu
– la communion fraternelle
– le témoignage

Le chrétien doit se soumettre à ces 4 disciplines avec tout son sérieux. Le chrétien qui est faibl dans une ou l’autre de ces disciplines devient un fardeau pour ses frères. Sa foi ne peut pas évoluer.

Une table dont on a enlevé un pied est très instable; ainsi en est-il du chrétien qui se décourage à la moindre difficulté. C’est un chrétien difficile, il faut toujours faire attention à ne pas le bousculer.

Il existe aussi beaucoup de croyants qui sont comme une table qui n’a que deux pieds; il faut au moins 2 autres frères à leurs côtés pour les tenir debout. Il y a aussi, hélas, des croyants si faibles qu’ils ressemblent à une table avec un seul pied ou sans pied du tout! C’est un fardeau écrasant pour l’Eglise.

Un « disciple » est un homme qui se soumet à une discipline. C’est pour cela que Jésus appelait « disciples » ceux qui croyaient en lui. Si tu n’as pas de discipline dans ta vie spirituelle, tu n’as pas le droit de te considérer comme un « disciple » de Christ. C’est en exerçant ces 4 disciplines et en obéissant aux 3 conditions que nous avons vues que nous pouvons bâtir notre vie spirituelle sur ces 7 colonnes de sagesse et que nous pouvons être remplis de la plénitude de l’Esprit de Dieu en Christ.

Heureux celui qui se soumet à la discipline de Christ. Il ira loin,

1re DISCIPLINE : LA PRIÈRE

Pourquoi la prière ?

– La prière est le contact direct avec Dieu, qui te permet d’être face à face avec ton Créateur. La prière, c’est la vie même. Tout ce qui restera de notre vie spirituelle dans l’au-delà sera, en quelque sorte, notre vie de prière, c’est-à-dire notre connaissance réelle de Dieu.

-Dieu nous ordonne de prier
Jésus dit qu’il faut toujours prier et ne pas se relâcher (Luc 18 : 1 ). Dans le jardin de Gethsémané, il dit à ses disciples : « Vous n’avez donc pu veiller une heure avec moi ? Veillez et priez afin que vous ne tombiez pas en tentation » (Matt. 26: 40-41). Paul dit: « Priez sans cesse » (I Thess. 5: 17).

– Tous les hommes de Dieu dans la Bible étaient des hommes de prière :
Lis par exemple la vie de Moïse et de Paul, et puis compare ta vie de prière à celle de ces hommes de Dieu. Ne veux-tu pas faire comme eux ? De même, tous les hommes de Dieu à travers l’histoire die l’Eglise étaient des hommes de prière.

– Le Fils de Dieu, quand il était sur la terre, priait. Il était Dieu, mais il était aussi homme, et il avait réellement besoin de prier pour maintenir sa vie spirituelle. Avant même de commencer son ministère, il passa quarante jours de prière et de jeûne dans le désert. De cette solitude, il est revenu rempli de l’Esprit. Si le Fils de Dieu avait tant besoin de prier, à combien plus forte raison moi, qui ne suis qu’un homme et un pécheur !

– C’est dans la prière que la foi devient utile et qu’elle agit. Il ne suffit pas de croire à la promesse de Dieu, il faut demander à Dieu de l’accomplir. La prière exprime la foi. Elle consiste à « encaisser » les promesses de Dieu (comme on encaisse un mandat). Si je ne prie pais, ma foi reste morte, elle ne sert à rien.

-Quand je prie, l’Esprit de Dieu agit.
Eph. 6: 12-18: les esprits méchants dans les lieux célestes sont vaincus par l’autorité de Christ, quand Je prie.

-Dieu t’aime: voilà la plus grande raison de la prière. Quand on aime, on veut être avec la personne qu’on aime. Si nous pouvons comprendre combien Dieu désire nous avoir avec Lui, près de son coeur, nous comprendrons aussi pourquoi il faut prier. Dieu veut nous attirer tout près de Lui, c’est pourquoi il a inventé la prière.

Comment prier ?

La prière est le langage de l’amour. Elle ne peut donc pas s’exprimer d’une manière fixe, rigide, toujours la même. Pourtant, la Parole de Dieu elle-même nous révèle que la prière a une certaine forme. Les 7 formes de prière sont :

1. la demande: comme un enfant, nous demandons à Dieu sa protection, son aide, sa solution à nos problèmes… Comme une maman, Dieu aime voir son enfant venir lui demander à tout instant ce dont il a besoin.

2. la confession de péché: avant d’aller plus loin dans la prière, nous devons nous placer devant la croix de Christ. C’est à cause du sang de Christ seulement que nous pouvons nous approcher de Dieu.

3. l’action de grâces (dire merci) : le NT est rempli d’exhortations à remercier Dieu. Quand nous oublions de remercier Dieu pour ses bienfaits, nous le faisons certainement beaucoup souffrir. Quand on est vraiment découragé, la meilleure chose à faire, c’est de remercier Dieu. Lis Actes 16: 23-24.

4. la louange: le chrétien rempli du Saint-Esprit est constamment en train de louer Dieu de tout son coeur. Louer Dieu, c’est voir clairement la vérité concernant Dieu. Celui qui voit Dieu et dont le coeur déborde d’amour pour Dieu, va louer Dieu.

5. l’adoration: l’adoration va plus loin que la louange. Adorer Dieu, c’est s’abandonner entièrement entre ses mains.

6. la communion: être en communion avec Dieu, c’est vivre sa présence jour et nuit. Que ce soit dans la prière constante, dans la méditation de sa Parole, dans le témoignage, dans le travail ou dans fa famille, Dieu remplit constamment ma pensée.

7. l’intercession: Si Dieu nous veut près de son coeur, ce n’est pas uniquement pour nous-mêmes et pour notre bonheur, mais aussi pour que nous pensions aux âmes perdues et que nous intercédions pour elles. Jésus a dit un jour qu’il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de repentance. Dieu veut que ce monde perdu soit sauvé. Quand nous vivons tout près de Dieu, nous commençons à souffrir avec Dieu pour ceux qui ne connaissent pas son amour. Dans l’Ancien Testament, le sacrificateur entrait dans la présence de Dieu pour prier pour les autres et demander à Dieu leur pardon; c’est aussi à nous, chrétiens, d’être des sacrificateurs qui pénètrent dans la présence de Dieu en faveur d’une âme perdue. L’apôtre Pierre dit que « nous sommes un saint sacerdoce » (I Pi. 2 : 5) et l’apôtre Jean dit: « Nous sommes un royaume de sacrificateurs » (Ap. 1 : 6). Le coeur de Dieu souffre après le salut de ce monde qui se perd. Si nous vivons proche de Dieu, nous commençons à comprendre sa douleur et le mystère du calvaire et nous commençons à intercéder pour ceux qui sont encore dans les ténèbres.

N’oublions jamais qu’un enfant de Dieu peut entrer directement dans la présence de Dieu à tout instant par le sang de Christ (Hé. 1O : 19-22).

Le vrai sens de la prière

Plus nous connaissons Dieu, plus nous avons vraiment besoin d’être avec lui. C’est dans la prière que Dieu nous serre sur son coeur. Il attend aussi que nous lui demandions ce que nous avons besoin. Mais la prière, c’est finalement le désir de posséder Dieu, d’être tout à Lui et tout près de Lui. Dieu nous demande de persévérer dans la prière et la supplication (Ep. 6: 18). Persévérer, c’est

aller jusqu’au bout avec Dieu dans ce que nous lui demandons.

Les conditions de l’exaucement de la prière

1. Une condition générale

Jésus promet plusieurs fois que « si nous demandons quelque chose en son nom, Dieu nous écoute et nous le donne » (Jn 14: 13-14, Jn 16 : 23-27). Mais qu’est-ce que cela veut dire « demander au nom de Jésus » ? Il ne suffit pas d’ajouter à la fin d’une prière « au nom de Jésus » pour qu’elle soit exaucée.

Demander « au nom de Jésus » veut dire devenir « un avec Jésus » : penser comme il pense, vouloir ce qu’il veut. Quand notre vie est «une» avec celle de Jésus, Dieu nous invite à lui « casser les pieds », car Il veut faire la volonté de Son Fils (lire Luc 18: 1-8).

2. Trois autres conditions précises que nous trouvons résumées dans la « prière modèle » de Jésus (Matt. 6: 10-13) :

– que ton nom soit sanctifié: cela veut dire s’approcher de Dieu avec un coeur droit, quand on a confessé son péché.

– que ton règne vienne: il faut croire que Dieu fera ce qu’il promet

– que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel: il faut obéir à Dieu de tout son coeur.

Dans Hébreux 10: 19-22, Dieu nous appelle à venir dans Sa présence « avec un coeur sincère », c’est-à-dire entier, obéissant, « dans la plénitude de la foi », « avec le coeur purifié d’une mauvaise conscience ».

Ce sont les trois mêmes conditions que pour être rempli du Saint- Esprit :

– repentance (péché confessé, bonne conscience) – obéissance (ma volonté soumise à celle de Dieu)
– foi en Christ.

Lorsque nous sommes pleinement en accord avec Dieu, rien ne nous empêche de saisir ses promesses.

Quand nous prions en commun, la Parole de Dieu ajoute une condition de plus: Jésus promet à ses disciples réunis l’exaucement de leurs prières, à condition qu’ils s’accordent, qu’ils soient unis (Matt. 18: 19). La prière des chrétiens unis par l’Esprit de Christ est d’une grande efficacité.

Combien de temps faut-il mettre à part pour la prière ?

Le NT nous laisse libres à ce sujet. Mais si nous sommes intelligents et si nous aimons réellement Dieu, nous lui donnerons naturellement le plus possible. Notre temps est la chose la plus précieuse que nous ayons. Ne le gaspillons pas. Le temps perdu ne se retrouve jamais. Tout ce que nous donnons à Dieu, argent ou temps, devient un trésor éternel dans son royaume. Le chrétien intelligent place tout ce qui lui appartient dans la banque du ciel pour avoir un plus grand trésor (Luc 12: 34).

A suivre


* * *

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)