Christ, le Roi de gloire: Il vient !

   « Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l’Eternel et contre son oint ?    Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes
   Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d’eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fu­reur: C’est moi qui ait oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte!
   Je publierai le décret; l’Eternel m’a dit: Tu es mon Fils ! Je t’ai engendré aujourd’hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour posses­sion ; tu les briseras avec une verge de fer, tu les briseras com­me le vase d’un potier.
   Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse ! Juges de la terre, recevez instruction ! Servez l’Eternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement. Baisez le Fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez dans votre voie, car sa co­lère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se con­fient en Lui! ».

(Psaume 2)

INTRODUCTION

   Nous venons de lire ce psaume magnifique qui place sous nos yeux la Personne de Christ dans Sa réjection et dans Sa gloire. Jésus lui-même a dit: « Il fallait que s’accomplit tout ce qui est écrit de moi… dans les psaumes » (Luc 24 : 44). Nos coeurs brûlent au dedans de nous (Luc 24 32) quand nous contemplons notre Sauveur et Seigneur bien­ aimé dans la Parole de Dieu. Il nous dit: « Sondez les Ecritures… ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jn 5 : 39).Le livre des Psau­mes en particulier nous fait entrer dans les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies (1 Pierre 1 :11). Certains psaumes ont été appelés « messianiques ». Ce sont les numéros 2, 8, 16, 22, 23, 24, 40, 41, 45, 68, 69, 72, 89, 102, 110, 118. On les a considérés ainsi parce que, dans leur ensemble ou en partie, ils annoncent le Messie. Mais il ne fait aucun doute que d’autres psaumes nous parlent également de Lui.

I. QUI EST L’AUTEUR INSPIRÉ DU PSAUME DEUXIÉME ?

   Son nom n’est pas indiqué comme cela est souvent le cas pour d’autres psaumes. Cependant nous pouvons savoir qui en est l’auteur en ouvrant le Nouveau Testament. Lisons Actes 4 : 25 et 26 : « Seigneur, c’est toi qui a dit par le Saint-Esprit, par la bouche de notre père, ton serviteur David Pourquoi ce tumulte parmi les nations, et ces vaines pensées parmi les peuples ? Les rois de la terre se sont soulevés, et les princes se sont ligués contre le Seigneur et contre son Oint ». C’est donc le roi David, l’auteur inspiré du Psaume 2, mais c’est le Saint-Esprit qui a parlé par la bouche de David, et cela mille ans avant Jésus-Christ. Est-ce que l’absence du nom de l’auteur manifesterait le désir de ce dernier de s’effacer lui-même devant la grandeur de Celui que ce psaume nous présente: LA PERSONNE DE CHRIST, que l’Eternel appelle:

MON OINT – MON ROI – MON FILS

   Nous savons que le mot « OINT » peut être traduit également par « MESSIE » ou par « CHRIST ».

   Tout l’Ancien Testament nous permet de contempler:

  • l’Oint de l’Eternel, le Messie, ou le Christ.
  • le roi de gloire, le roi d’Israël, le Roi des rois.
  • le Fils de Dieu, le Fils éternel, le Fils de Son amour.

   Le « Fils » apparaît encore en Proverbes 30 : 4: « Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu ? Qui a recueilli le vent dans ses mains ? Qui a serré les eaux dans son vêtement ? Qui a fait paraître les extrémités de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils ? Le sais-tu ? ».

   Et tout au début du Nouveau Testament, nous entendons la voix du Père qui dit: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Matthleu 3:17).

II. L’OEUVRE DE LA CROIX

   « Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les prin­ces se liguent-ils avec eux contre l’Eternel et contre son Oint ? (v. 1 et 2). Ces versets nous parlent de la révolte des Juifs et des païens con­tre l’Eternel et contre son Christ. L’interprétation inspirée des versets 1 à 3, nous l’avons lue dans Actes 4: 25-26 qui voit son accomplisse­ment littéral dans la crucifixion de Christ. Juifs et païens (tous les hom­mes) ont dit du Seigneur Jésus:
« NOUS NE VOULONS PAS QUE CELUI-Cl RÈGNE SUR NOUS! » (Luc 19:14). C’est ce que nous confirme l’évangile de Jean: « La lumière (Christ) luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue (ou point comprise – version Darby) ; Le monde a été fait par elle (la lumière c’est-à-dire : Christ) et le monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les siens (les Juifs) et les siens ne l’ont point reçue » (Jean 1 : 5, 10 et 11). Christ n’a été ni compris, ni connu, ni reçu ! « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu » (v. 12 version Darby). N’est-ce pas merveilleux ? Posons-nous cependant honnête­ment la question suivante : Si tous les hommes ont dit: « Nous ne vou­lons pas que celui-ci règne sur nous », le Seigneur Jésus-Christ règne-t-Il vraiment sur mon coeur et dans ma vie aujourd’hui, maintenant ? En est-Il réellement le Maître incontesté ? Bientôt Il régnera sur le monde entier ! Mais aujourd’hui, règne-t-Il sur le coeur et dans la vie de tous les enfants de Dieu, de tous ceux qu’il a rachetés à si grand prix par l’oeuvre de la croix ?

III. LA RÉVOLTE CONTRE DIEU ET CONTRE JÉSUS-CHRIST

   « Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes » (v. 2). Aujour­d’hui, hélas! on voit la révolte contre Dieu et contre Christ s’étendre sur la terre, révolte qui se traduit par ces paroles:

« NI DIEU, NI MAITRE ».

IV. DIEU SE MOQUE DES MOQUEURS

   « Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d’eux » (v.4). Il tourne en dérision les hommes rebelles. « Le Seigneur se rit du méchant, car il voit que son jour arrive » (Psaumes 37:13). « Toi, Eter­nel, tu te ris d’eux, tu te moques de toutes les nations, quelle que soit leur force » (Psaume 59 : 9-10). « Je rirai quand vous serez dans le mal­heur, je me moquerai quand la terreur vous saisira » (Proverbes 1 : 26).

V. LA COLÈRE DE DIEU VIENT SUR LES FILS DE LA RÉBELLION

   (Coloss. 3: 6).

   « Il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur » (v. 5). Toute la Parole de Dieu (Ancien et nouveau testaments) nous avertit solennellement à cet égard:

   « La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes » (Romains 1 :18). Le Fils de Dieu Lui-même est notre unique Refuge: « Celui qui croit au Fils (c’est-à-dire : qui se con­fie en LUI) a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3 : 36). Pen­sons davantage, frères et soeurs en Christ, à ceux qui nous entourent et qui ont cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de leurs têtes: LA COLÈRE DE DIEU!

VI. L’INTRONISATION DU ROI DE GLOIRE EN SION

   « C’est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte! » (v. 6). Christ est le Roi de gloire qui régnera à Jérusalem. Portes, élevez vos linteaux; élevez-vous, portes éternelles. Que le roi de gloire fasse son entrée » (Psaume 24: 7-9). « Qui donc est ce roi de gloire? L’Eter­nel des armées Voilà le roi de gloire! » (do v. 10). Ce titre majestueux: « L’ETERNEL DES ARMÉES » s’applique essentiellement à Christ et apparaît, nous dit-on, 281 fois dans l’Ancien Testament.

   Jésus-Christ, dans le Nouveau Testament, est appelé:

« LE SEIGNEUR DE GLOIRE »
« Aucun des chefs de ce siècle ne l’a connu car, s’ils l’eussent connu, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire » (1 Cor. 2 : 8).

VII. LE FILS DU DIEU VIVANT EST RESSUSCITÉ !

   « Je publierai le décret; I’Eternel m’a dit: Tu es mon fils ! Je t’ai en­gendré aujourd’hui » (v. 7). Nous entendons ici la voix du Seigneur­Jésus qui parle. Ce texte s’applique à Sa glorieuse résurrection: « La promesse faite à nos pères. Dieu l’a accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit dans le psaume deuxième: Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui » (Actes 13 : 32, 33) (Voir Hébreux 1 : 5).

   « Il a été déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sain­teté, par sa résurrection d’entre les morts » (Romains 1 : 4).

VIII. CHRIST SERA LE ROI DES ROIS ET LE SEIGNEUR DES SEIGNEURS

   « Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extré­mités de la terre pour possession; tu les briseras avec une verge de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier » (v. 8 et 9).

   « Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Ja­cob éternellement, et son règne n’aura point de fin » (Luc 1 : 32-33).

   « Il dit: C’est peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les restes d’Israël : Je t’établis pour être la lumière des nations, et pour porter mon salut jusqu’aux extrémités de la terre » (Esaïe 49 : 6).

   Enfin voici un texte magnifique qui nous annonce la gloire et la do­mination universelle du Roi des rois : « On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit » (Esaïe 7:14).

   Nos coeurs bondissent de joie au dedans de nous en contemplant d’avance la gloire de notre Sauveur bien-aimé, quand Il sera « le Sei­gneur des seigneurs et le Roi des rois » (Apocalypse 17:14).

IX. MESSAGE AUX CHEFS DES NATIONS

   « Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse ! Juges de la terre, recevez instruction ! Servez l’Eternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement. Baisez le fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez dans votre voie, car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui ! » (v. 10 à 12).

   Ce sérieux appel s’adresse encore aux chefs des nations de notre temps. On peut le résumer en sept points:

  1. Conduisez-vous avec sagesse
  2. Recevez instruction
  3. Servez l’Eternel avec crainte
  4. Réjouissez-vous avec tremblement
  5. Baisez le Fils (c’est-à-dire: Rendez hommage au Fils)
  6. Prenez garde à la colère de l’Agneau (Apoc. 6:15-17)
  7. Voici quel est votre bonheur: « CONFIEZ-VOUS EN CHRIST! »

Conclusion :
« HEUREUX TOUS QUI SE CONFIENT EN LUI! ».

* * * * *

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)