Le baptême chrétien

Pour les églises chrétiennes, le baptême est un problème. Il a été résolu de différentes manières. Notre petit cahier d’études « Promesses » est indépendant de toute communauté chrétienne; il n’est donc pas lié à des règles ecclésiastiques ou à un cadre quelconque. I1 ne sera ainsi le porte-parole d’aucune église.

Pourquoi soulever cette question ? Simplement parce que tous les enseignements de l’Ecriture sont importants dans la foi et que nombre de jeunes croyants et étudiants en théologie cherchent à être au clair à ce sujet. Il faut remarquer que cette question est l’objet d’un renouveau d’intérêt pour de nombreux cercles chrétiens.

Une chose est absolument certaine: le baptême chrétien est un ordre divin, et de ce fait une bénédiction assurée pour celui qui obéit. Bien compris, il est aussi une preuve visible de communion très intime avec Jésus-Christ. « Nous avons été baptisés EN Jésus-Christ, car c’est EN sa mort que nous avons été baptisés » (Ro. 6 : 3).

Le baptême est un acte d’obéissance envers Dieu. Or, de nombreux chrétiens n’obéissent pas volontiers à ce commandement (ne seraient-ils pas vraiment des chrétiens ?). Ils s’y opposent en prétextant qu’il n’y a aucune nécessité à ce rite, que l’on peut fort bien vivre en chrétiens sans avoir à se soumettre à cette règle. Ou encore, disent-ils, puisqu’il n’y a pas unanimité entre chrétiens à ce sujet, laissons de côté cette question.

Le verset cité plus haut: « c’est en sa mort que nous avons été baptisés » est de première importance. De Jean-Baptiste, il n’a jamais été dit chose semblable: « Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance » (Mat. 3 : 11), ce qui est bien différent. « Mais, lui, il vous baptisera de Saint-Esprit et de feu ». Pour mieux en découvrir le sens, il faudrait lire « En sa mort » par « en entrant, avec lui, dans sa mort » ou encore mieux, semble-t-il, « en entrant, avec lui, dans l’expérience de sa mort ». Participer à la mort du Fils de Dieu, c’est à cela que nous sommes invités. En apprendre la signification et à nous en souvenir.

C’est ainsi que nous sommes appelés à entrer dans la connaissance profonde de l’oeuvre de Christ, afin d’en saisir la valeur réelle et éternelle. Celui qui baptise doit connaître la valeur de cet acte d’obéissance. On doit instruire le jeune chrétien, mais on ne saurait lui demander de se rendre compte de tout ce qui est inclus dans cet acte, ni de tout ce qui en découle. Peu à peu il apprendra. C’est une condition pour grandir dans la connaissance des privilèges qui sont la part de tout enfant de Dieu.

Connaître est, en effet, un privilège et aussi une responsabilité. Il est exact que « la connaissance enfle » comme il est écrit dans I Co. 8 : 1, mais la phrase n’est pas finie: « mais l’amour édifie! ». Connaissance et amour ne sont pas opposés l’un à l’autre. Si connaître tend à rendre orgueilleux, ce n’est le cas que si la connaissance est seule à régner. Mais si elle est conjuguée avec l’amour, alors un effet durable peut être constaté. Il est donc utile de garder en mémoire que la connaissance de la doctrine chrétienne est très utile pour obéir à Dieu, mais qu’elle doit être précédée d’amour. « Mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de Dieu » (I Co. 8: 3).

C’est à ce niveau que nous aimerions amener la question du baptême: comment apprendre à aimer Dieu et Jésus-Christ et par cela même, comment travailler pour lui avec cet amour ? Comment un tel amour peut-il être développé ?

C’est là que la connaissance peut jouer un rôle; sans connaissance comment allumer un feu ? Celui de l’amour en particulier ? On peut apprécier un auteur sans l’avoir rencontré, mais en lisant un de ses ouvrages. On peut apprécier une autre personne sans la connaître beaucoup; c’est pourtant un chemin pour l’amour. Si l’on prend soin d’entretenir des relations plus fréquentes, on peut apprendre à s’estimer. On peut aussi cesser toutes relations… Cependant, en général, quand il y a peu de contacts, l’amour reste superficiel, tandis qu’une profonde connaissance peut ouvrir la voie à un vrai amour.

Nos rapports avec Dieu et avec son Fils peuvent être considérés dans la même perspective. Dieu nous est dévoilé comme étant de plus en plus notre Père céleste. Il nous est devenu très proche. Jésus devenu homme est en quelque sorte encore plus près de nous. Mais nous pouvons ne nous intéresser que superficiellement à lui: les rapports sont tièdes. Par contre, la connaissance de sa vie, de sa personne, de son caractère, de ses buts nous conduit à l’aimer toujours plus. C’est le voeu que forme l’apôtre Paul: « Ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine Intelligence » (Ph. 1 : 9). Jean s’exprime dans le même sens: « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour » (Jn 15: 10). Le fait même d’obéir aux commandements porte un fruit qui rapproche et lie dans l’amour.

C’est ainsi que la connaissance des expériences de la vie de Jésus nous rapproche de lui. Son amour pour nous – le don de sa vie – nous conduit à en rechercher le but. Et lorsque nous apprenons que sa mort nous apporte la vie, nous voudrions savoir pourquoi nous sommes invités à être baptisés, puisque c’est

en sa mort que nous devons l’être.

Connaître Christ nous conduit donc à l’aimer. « Laissez venir à moi les petits enfants et ne les en empêchez point. « Ne sommes-nous pas tous des petits enfants qui ont besoin d’amour ? Et n’est-ce pas avec un tel besoin que nous sommes engagés à l’étude de la Parole et du baptême en particulier ?

Lorsque Pierre fit son premier discours (Ac. 2 : 38), il invita la foule à se repentir et à se faire baptiser au nom de Jésus. Il en fut ainsi lors de la prédication de Philippe à Samarie: un bon nombre crurent et furent baptisés (Ac. 8: 16). De même pour l’Ethiopien venu à Jérusalem pour adorer: il crut et se fit baptiser sans tarder (8 : 38). Ce dernier baptême est un exemple pratique; les deux hommes, l’Ethiopien et Philippe descendirent dans une rivière. Philippe baptise l’Eunuque, puis ils remontèrent hors de l’eau. Dans l’original, le mot baptiser signifie « immerger, plonger (sous l’eau) ». Nous verrons ce que cela nous apporte.

Au dernier jour ici-bas, avant de s’élever dans les nuées, le Seigneur Jésus donna cet ordre aux disciples: « Allez, faites de toutes les nations des disciples, 1es baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». Qui doit être baptisé ? En un mot, et selon la Parole, celui auquel le Saint-Esprit a rendu le témoignage d’être un enfant de Dieu, celui qui veut être disciple de Christ.

Le baptême ne sauve pas. Il n’a pas une vertu quelconque. Il ne lave pas les péchés. Il n’est pas un sacrement. C’est un acte d’obéissance intervenant après la conversion, premier devoir du converti. « Que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur », disait Ananias à Paul (Ac. 22 : 16). « Humiliez-vous devant le Seigneur » écrivait Jacques (4: 9-10). C’est de cette manière qu’ont agi ceux qui précédemment ont accepté la parole de Jean-Baptiste et plus tard celle de Jésus.

* * *
La valeur symbolique du baptême nous est donnée par les ch. 6 à 8 de Romains. Nous ne citerons que les versets indispensables à une étude sommaire des oeuvres de Dieu qui accompagnent la foi naissante, la nouvelle naissance et l’entrée d’une âme dans le Royaume céleste. Ce changement de Maître n’est pas un leurre, une tromperie, c’est une réalité. La Parole nous montre que Dieu tient à cette obéissance de la part du chrétien. C’est une fête, un jour de joie. Nous sommes invités à garder présents dans notre mémoire les faits dont le baptême est l’image, le symbole.

Nous soulignons le mot chrétien, car il y a dans le monde d’autres baptêmes. La question la plus importante à ce sujet est de savoir au nom de qui est opéré le baptême. Le Nouveau Testament nous donne deux exemples, que nous citons brièvement. Les disciples baptisèrent les nouveaux croyants au nom de Jésus-Christ, du Seigneur ou du Seigneur Jésus (voir Actes 2: 38; 8: 16; 10: 48; 19: 5). Le Juif et le prosélyte ont été les premiers à accepter l’offre du salut; ils étaient, à ce moment-là, des croyants en Dieu. Ils ne changeaient pas de Dieu, si nous pouvons dire ainsi. Ils ne reniaient pas Dieu. Au contraire, leur foi était augmentée; mais, et c’était un grand pas, leur foi nouvelle incluait le Fils de Dieu, le Christ. Ils furent donc baptisés au nom de Jésus-Christ. Cela nous semble très raisonnable.

Quant aux croyants des Nations, ils furent baptisés au NOM de Dieu le Père, de Dieu le Fils et du Saint-Esprit (Mt. 28 19), car le changement de foi, de filiation incluait les trois personnes de la trinité divine. Ils renonçaient à leur dieu païen, ou à leur athéisme, et leur foi nouvelle était en Dieu, le Créateur des cieux et de la terre, dans le Fils de Dieu et dans le Saint-Esprit. « Faites de toutes les nations des disciples, les baptisant… .; le texte est précis. Notre dette est envers Dieu; notre Rédempteur est le Christ; notre pédagogue est l’Esprit-Saint.

Nous écrivions plus haut que le baptême n’est pas un sacrement, au sens général admis. Il n’est pas utile pour le salut, autrement dit il n’apporte pas le salut; il ne produit, ni n’augmente la grâce dans le coeur de l’homme.

Il est un acte d’obéissance envers Dieu. Il est un témoignage envers le monde. Bien réalisé par le chrétien, il demeure une source constante de joie dans la foi.

Le baptême est ainsi un symbole, une figure, une image de l’oeuvre de Dieu et du Christ à la croix et représente de ce fait le départ de la vie chrétienne de chaque croyant, « la nouvelle naissance ». Le croyant est invité à passer par les eaux du baptême pour obéir, témoigner et se souvenir.

Une personne nouvellement née à la foi chrétienne ne peut être avertie de tout ce que le baptême signifie; mais au cours de la vie chrétienne, elle en apprendra le sens, la signification. Ce qui au premier abord est utile à connaître, est que le Christ est venu pour sauver des pécheurs, et cela par amour. En retour, notre acte d’obéissance sera donc aussi un acte d’amour – pour LUI.

Nous relèverons, dans les ch. 6, 7 et 8 de l’épître aux Romains, les versets qui se rapportent au baptême. Que veut représenter le baptême ? En une brève phrase : toute l’oeuvre de Dieu et de Christ à la croix, au tombeau, à la résurrection. Toute l’oeuvre de Dieu et de Christ dans la personne de l’homme devenant croyant. Toute l’oeuvre de Dieu et de Christ pour vaincre la mort et ouvrir le chemin pour la vie éternelle (Dan. 12: 2).

CHAPITRE 6
v. 3:

Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés.

Christ est mort sur la croix. « C’est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n’a voulu ni sacrifice, ni offrande. Mais tu m’as formé un corps… Alors j’ai dit : Voici, je viens… pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Hé. 10 : 5 ss). Dieu a considéré la mort de son Fils. Il en a pris acte. De même, Dieu considérant l’homme devenu croyant en Jésus, voit cet homme dans la même perspective, c’est-à-dire, l’homme meurt comme son Fils. La foi chrétienne l’amène à être identifié (rendu semblable) à Christ dans sa mort, en entrant avec lui dans l’expérience et le bénéfice de sa mort.

Ainsi donc, sur le bois maudit, Dieu le Fils, l’Oint de Dieu, meurt… Il remet son esprit au Père. Pour celui qui met sa confiance dans le Fils, Dieu opère. Tout vivant qu’il est, le chrétien meurt au monde; il n’est plus du monde! C’est un fait, une réalité. Le chrétien ne s’en aperçoit pas; c’est un acte de Dieu.

Christ a versé son sang. Dieu a estimé que la valeur du sacrifice de la vie de son Fils est telle que l’homme qui y ajouterait foi passe à son tour par une mort semblable. Il meurt, mais sa dette envers Dieu pour les péchés passés est entièrement payée: Dieu a pardonné – le sang de Christ nous purifie de tout péché. C’est l’oeuvre de Dieu, pour nous, chrétiens, c’est la joie du salut, c’est la paix qui inonde le coeur.

v. 4 :

Nous avons donc été ensevelis…

Puis Christ a été enseveli, placé dans un tombeau. Avec lui, nous sommes ensevelis dans l’eau du baptême, qui nous recouvre. Le baptême par immersion est l’image, le symbole de la mort de Christ et de notre mort.

A nouveau, Dieu, à l’image de son Fils, considère le croyant comme enseveli – autrement dit, le croyant disparaît du monde dans lequel il est né. Il était citoyen de la planète Terre – il ne l’est plus. Il est mort à la Terre, comme Christ, qui ayant remis son esprit à Dieu sur la croix, est mort. C’est l’oeuvre de Dieu; par la vertu de la mort de Christ, l’homme est retiré du royaume de l’Ennemi, afin qu’Il puisse accéder à une vie nouvelle, une vie spirituelle, dominée par l’Esprit.

v. 4 :

Afin que comme Christ est ressuscité des morts, par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.

Quoique vivant encore sur la terre, le chrétien est vu par Dieu comme étant entré, dès lors, dans le Royaume de son Fils. Comme Christ, il est passé de la mort à la vie; comme Christ, il est ressuscité avec Lui, pour une vie destinée à être conforme à sa vie de résurrection.

v. 5 :

Une même plante avec Lui.

Une même plante – si bien greffée que nous sommes un… Nous ne le voyons pas de nos yeux, mais Dieu nous voit tels. C’est son oeuvre, non la nôtre.

v. 10:

Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes.

v. 6 :

Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit réduit à l’impuissance, pour que nous ne soyons plus esc1aves du péché ;

v. 7 :

Car celui qui est passé par la mort a été libéré du péché.

Pour mourir une fois comme Fils de l’homme, Christ est venu pour abattre le péché, le virus implanté dans la race humaine et les conséquences de cette maladie, les nombreux péchés dont nous avons à supporter la responsabilité. Il a donc vaincu le Mal originel et le « corps du péché », notre nature pécheresse. Ce « vieil homme » ou ce « corps du péché » représente ce que nous étions avant le jour de notre conversion à Dieu et à Christ. Mais ce jour-là, beaucoup de choses ont changé. Si, apparemment, notre corps n’a pas changé, en réalité nous sommes liés à Christ et à sa vie. Nous ne sommes plus liés à notre être et à ses dispositions innées à faire le mal. Nos yeux regardent vers le ciel et vers une nouvelle patrie où la mort n’est plus.

Au chapitre 7 de l’épître aux Romains, l’apôtre, conduit par l’Esprit-Saint, s’étend sur les points que nous venons de présenter. Cependant, nous passerons au chapitre 8, les explications données au ch. 7 n’étant pas utiles pour la question du baptême.

CHAPITRE 8

Nous répétons que seule la repentance envers Dieu et la foi en l’oeuvre de Christ nous amènent au salut éternel. Le chemin vers Dieu est celui de l’humiliation d’a- bord, puis il est joie. De plus, apprenant ce que Dieu, en Christ, a fait pour l’homme, nous saisissons que Dieu a créé pour nous une. justice », et que selon les termes de cette justice, Il est juste en justifiant celui qui vient à LUI en Christ, au travers de l’oeuvre de Christ.

En parcourant ce chapitre 8, nous découvrons encore d’autres faits: ce qui s’est passé au moment de notre conversion à Dieu et à son Fils, notamment ce qui est demeuré totalement invisible aux yeux des humains, l’oeuvre du Saint-Esprit.

L’incrédule, le païen, ne croient pas à la puissance réelle de Dieu. Or, nous avons ici décrit, au verset 16, ce que Dieu opère en faveur du croyant – ce que le croyant réalise tout aussitôt : v. 16 :

L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu !

La conversion n’est pas un vain mot. L’Esprit divin entre en relations avec l’esprit de l’homme, et le chrétien s’en rend compte. Il possède donc une assurance intime (non visible), mais réelle que Dieu a répondu à son approche, à sa requête, à sa repentance. Dieu fait sa demeure dans le coeur de l’homme et ce fait (qui n’est pas un sentiment) est présent à l’esprit de l’homme: une preuve que Dieu existe.

Ac.1 : 8 :

Vous recevrez une puissance survenant sur vous. Vous serez baptisés du (immergés dans) Saint-Esprit.

(voir Jean 15: 26; 16: 13; 14: 15 ; 16: 30).

C’était la promesse d’En-Haut.

Ro. 8: 9 :

Vous vivez. selon l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous.

La réalisation présente.

Il ne saurait donc être question de passer par les eaux du baptême si nous n’avons pas reçu d’En-Haut l’assurance du salut. Dieu fait des hommes qui s’approchent de Lui ses enfants. Vu que Dieu est Esprit, c’est par l’Esprit que les enfants pourront communiquer avec leur Père céleste.

v. 8: 10 :

Et si Christ est en vous, le corps il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de la justice.

Par ces lignes, l’apôtre bâtit son raisonnement sur les faits dévoilés au chapitre six. Vous vivez selon l’Esprit… si Christ est en vous… l’Esprit est (pour vous) vie à cause de la décision de Dieu qui, pour vous, est justice.

v. 11 :

Et si l’Esprit de celui (celui = Dieu) qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra la vie aussi à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

Tout est oeuvre de Dieu. Nous constatons l’oeuvre du Père, du Fils et du Saint- Esprit. Le baptême est donc l’image de tout ce travail divin, de chacune des personnes de la, Déité. Toutes ces transformations ont eu lieu lors de la conversion. Le baptême est ainsi un tableau de ce qui s’est passé dans le nouveau-né dans la foi. Aux yeux des hommes, rien n’est changé. L’intéressé ne sent rien, mais Dieu a chargé son Esprit d’une mission: l’intéressé sait qu’il est pardonné. Il sait que le poids de son péché est enlevé, qu’il a la paix dans son coeur !

* * *

De ces chapitres six et huit de l’épître aux Romains, nous n’avons cité que les versets qui se rapportent au jour de la conversion. Il est de toute importance que nous sachions ce que Dieu, dans sa miséricorde, a voulu pour l’homme, par AMOUR pour lui. C’est un miracle; ce sont de multiples miracles chaque fois qu’un être passe de la mort à la vie éternelle, des ténèbres à la lumière. « Dieu a tant aimé le monde… ». Aujourd’hui, Dieu cherche des adorateurs. Aujourd’hui, Dieu cherche des hommes qui veulent l’aimer « de tout leur coeur, de toute leur âme, de toute leur pensée ».

Serait-ce trop demander à celui qui a été l’objet d’un si grand amour – d’un si grand miracle – d’une si étonnante naissance dans un autre règne – d’un accueil si plein de miséricorde – dans les lieux célestes – en Christ; serait-ce trop proposer que prendre la Parole pour règle ? Dieu a tant aimé… En retour, voulons-nous L’aimer en obéissant, en entrant dans la connaissance de Sa volonté ?

En fait, le baptême symbolise, plus que cela, il célèbre l’oeuvre glorieuse de Dieu, dans le ciel et sur la terre: des hommes reviennent à Dieu et à la vie.

Gloire à son NOM.

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les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)