10.Parler en langues

Pour l’étude du message que nous présentons dans ce Cahier (et dans le ou les suivants), nous désirons préciser que nous noue en tiendrons aux textes de la Parole de Dieu. Vu les écoles di­verses, les variations de doctrine presques journalières, les néo-­ci et les néo-là, les références citées ou les comparaisons que nous serons amené à faire n’auront de rapport qu’avec le paga­nisme – qui dans ses différents aspects ne varie guère.
Nous prions les lecteurs de Promesses de considérer les lignes qui suivront comme un essai et un effort pour comprendre la portée de l’enseignement donné par le Saint-Esprit lui-même (la Parole) et le concernant.

En choisissant Abraham comme porte-parole, Dieu avait aussi choisi l’idiome dans lequel il allait se révéler à l’homme. Au temps de Jésus-Christ, l’hébreu était enseigné dans les écoles juives, dans les synagogues, et il était parlé parmi les classes instruites de la nation. Il gardait toute sa valeur comme langue religieuse de la nation Juive. Plusieurs fois, Paul s’est exprimé publiquement en hébreu. Sans doute était-il le langage du peuple dont Abram était originaire (Ur en Chaldée). Ce dernier l’avait certainement conservé dans sa pureté et l’avait transmis à ses descen­dants. L’Ancien Testament est écrit en hébreu, mis à part quelques courts passages en araméen.

En revanche, an Chaldée, la langue avait peu à peu évolué, ou avait-on adopté le langage d’un peuple plus instruit ou vainqueur ? Au temps de Jésus-Christ, les habitants de toute la Mésopotamie, d’Israël et d’Egypte parlaient l’araméen, idiome très semblable à l’hébreu. Les Samaritains, transférés d’Assyrie pour remplacer les Juifs déportés à Babylone, parlaient, cela va sans dire, l’araméen. Une troisième locution apparaît dans le Nouveau Testament. Il s’agit de « parler en langues » ou de « parler en d’autres langues ». Un mot d’origine grecque la désigne: c’est la « glossolalie ». Au premier siècle de notre ère, la glossolalie n’était nullement une nouveauté. Bien connue dans le monde méditerranéen, son origine date du jour où l’homme, voulant rejeter l’obéissance due au Dieu Créateur, désira chercher l’appui de forces transcendantes, supérieures (?) à la sienne. Le parler en « glossolalie » est répandu au­tant an Orient qu’en Occident, partout dans le monde. Quelle que soit la couleur de sa peau, l’homme s’adresse de diverses manières aux « dominations, autorités, prin­ces de ce monde de ténèbres, aux esprits méchants dans les lieux célestes » (Eph. 6: 2). En fait, l’homme cherche, mais il ne sait pas à qui il adresse ses questions ou ses requêtes : il cherche à éviter Dieu, à s’épargner une humiliation devant Dieu. Les versets de Romains 1 : 18-23 nous le montrent appliqué à cette tâche : tout en connaissant Dieu, ils ne veulent lui donner gloire !

Dès que l’homme voulut chercher l’appui ou les connaissances de forces supérieu­res, en excluant le vrai Dieu, il entra an communication avec une autre puissance, celle du Mal, par le moyen de la langue. « Ils se servent de leur langue pour trom­per; ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic » (Rom. 3 10-18). La supériorité de l’homme sur l’animal est démontrée par la possibilité de s’exprimer. Cette faculté caractérise vraiment l’être humain, il n’est pas étonnant que cette autre puissance, ennemie de l’homme, ait cherché à se rendre maître de sa langue !

Le terme grec « glossa, » dans la pensée, la littérature et les usages païens, se réfère à des interjections, des soupirs, des cris, des paroles en langage clair ou incompréhensibles, des chants exprimés sous l’influence d’une force extérieure à l’homme. Cette influence se fait sentir lorsqu’un médium (ou autre personne) ac­cepte de servir d’intermédiaire entre un solliciteur ou intéressé et le dieu ou l’esprit avec lequel il désire entrer en communication. Cette intermédiaire (en général une femme) cherche à s’isoler, à faire le vide en elle, à s’abstenir de toute volonté propre elle se dépersonnalise, et l’esprit étranger – c’est ce qui est souhaité -se substitue à elle et agit, parle, à sa place; elle n’est plus maître de ses cordes vocales et de sa langue.

Un résultat semblable peut être atteint de diverses manières : par le jeûne, la dro­gue, la danse, la musique envoûtante, par les incantations ou les sortilèges, ou simplement par appel à l’esprit recherché. Ce processus semble être de moins an moins compliqué.

La ville de Corinthe possédait un temple dédié à un faux-dieu nommé Apollon. Del­phes, autre lieu célèbre de la Grèce antique, n’était pas éloigné ; on pouvait, de la manière décrite ci-dessus, y contacter le faux-dieu. Mais voici ce que l’apôtre Paul rappelait aux corinthiens : « Est-ce à dire que ce qui est sacrifié à une idole ait quelque valeur, ou que l’idole soit quelque chose ? Assurément non. Mais ce que les paiens sacrifient, ils le sacrifient aux démons, et non pas à Dieu » (I Cor. 10: 19, 20). Les chrétiens de Corinthe n’avaient pas de peine à comprendre ! Ils n’ignoraient rien de la manière, du processus suivi pour entrer en communication avec « l’es­prit ». En général, par la « pythie », le médium, l’esprit répondait; les prêtres-pro­phètes cherchaient un sens à ses paroles et donnaient une réponse habile – sou­vent sybilline, à double sens – à l’intéressé…

En résumé, et an simplifiant beaucoup, on pourrait dire ceci : dans le monde païen, la glossolalie consiste à parler, chanter, agir sous l’influence des forces du mal. Pour le chrétien, celui qui est né de nouveau par l’oeuvre de Christ, c’est être poussé à parler, à agir, sous l’influence de l’Esprit de Dieu « selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (Act. 2 : 4), non point passivement, comme dans le cas du païen, mais activement, parfaitement éveillé, « pour l’utilité commune ».

C’est dans ce climat, dans cette atmosphère de paganisme qu’est né le christianis­me et que le Saint-Esprit du Créateur a été répandu parmi les Nations. La tâche n’était point facile pour ceux qui étaient chargés d’annoncer la justice de Dieu, l’a­mour de Jésus-Christ et l’oeuvre du Saint-Esprit, dans un monde où l’Ennemi avait déjà disposé son échiquier.

* * *


La Pentecôte

Actes 2

« Au bruit qui eut lieu », la population de Jérusaiem se précipita hors des maisons, comme au Jour d’un tremblement de terre (cp. Luc 21: 25, 26 et Hé. 12: 19). La rumeur se répandit rapidement qu’une certaine effervescence se manifestait dans un quartier de la ville. Un groupe de Galiléens, reconnaissables à leur accent, s’agi­taient dans la rue: ils parlaient, déclamaient, magnifiaient Dieu, et cela aussi bien en araméen (langue de la Judée, de l’Egypte et de la Mésopotamie) que dans une douzaine d’autres idiomes des pays environnant la Méditarranée orientale. Sans les avoir apprises, ils s’exprimaient an ces « diverses langues », « selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer », comme la Parole le précise.

Que s’est-il donc passé ? – « Ils (les quelque cent-vingt galiléens) se mirent à parler en d’autres langues ». – « Elle, la multitude des Juifs (prosélytes peut-être, hommes pieux en séjour à Jérusalem) fut confondue, parce que chacun les entendait parler dans son « propre dialecte ». (litt.).

« Et comment les entendons-nous dans notre propre dialecte (litt.) à chacun, dans notre langue maternelle (litt. en grec: dans le dialecte dans lequel nous sommes nés) ».

« Comment les entendons-nous parler dans nos (diverses) langues des merveilles de Dieu ? » (Dans ce verset, le mot « langues » est utilisé et non celui de dialectes car chacun peut dire en parlant de sa langue maternelle et en ajoutant les langues des pays voisins « nos diverses langues » c’est donc à juste titre que le mot lan­gues est employé en cette occasion).

La multitude des Juifs, comme ceux en séjour dans cette ville, comprirent ce qui était annoncé, chacun dans sa propre langue maternelle.

Comme cela se produit très souvent, des « hommes pieux de toutes les nations ! saisirent ce qui s’était passé, tandis que d’autres se moquaient et disaient: ils sont pleins de vin doux ». Ceux qui cherchaient l’Eternei d’un coeur sincère avaient discerné qu’une porte s’ouvrait devant leurs yeux. Qui étaient-ils, cas Galiléens qui magnifiaient Dieu avec une telle joie, un tel brio, une telle assurance ?

Nous nous rendons compte que le monde juif d’alors était nourri des écrits bibli­ques l’Ancien Testament servait de base à leur instruction dans les écoles (comme c’est le cas aujourd’hui dans las pays de l’islam, où l’on étudie à fond le Coran). Les promesses des prophètes entretenaient leur espérance messianique et leur vie spi­rituelle. C’est pourquoi les premières paroles de l’apôtre Pierre sont une citation du prophète Joël : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vielliards auront des songes. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, dans cas jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront » (v. 17, 18).

Sous les yeux d’une multitude, le miracle s’accomplissait. Les « cent-vingt », remplis de l’Esprit, parlèrent… Des représentants des nations voisines étaient présents. Tous comprirent, tous saisirent; pas une parole perdue, pas un mot inutile… Sous leurs yeux, les premiers chrétiens avaient prophétisé. Et qu’avaient-ils dit ? Ils avalant glorifié Dieu, exalté les merveilles de Dieu, loué Dieu, poussés par l’Esprit-Saint. Et par ce même Esprit, Dieu accorda aux auditeurs pieux cette faculté de saisir dans leur coeur que Dieu parle, que Dieu ouvre les oreilles, que Dieu souhaite être com­pris… La Samaritaine n’avait-elle pas eu cette même impression au jour où elle posa cette question : « Ne serait-ce point le Christ ? ».

Jésus lui-même avait annoncé cette heure: « Quand le Consolateur sera venu, l’Es­prit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité, et Il vous annoncera las choses à venir. Il me glorifiera, parce qu’il prendra ce qui est à moi et vous l’annoncera » (Jn 16: 13, 14).

Fait unique, une heure qui ne se renouvellera pas, Dieu venait habiter parmi les hommes de toutes les Nations. Sensibilisés à l’écoute de la louange adressée à Dieu dans leur langue maternelle, ils étaient prêts à apporter une oreille attentive à la parole de Pierre, annonçant l’oeuvre, merveilleuse aussi, du Christ de Dieu donnant sa vie pour des pécheurs. Et bientôt ces hommes des Nations, immergés à leur tour dans l’Esprit d’En-Haut, annonceraient, dans leur langue maternelle, « dans la langue dans laquelle ils étaient nés », la merveilleuse nouveile d’un salut gratuit et éternel.

* * *


La Samarie
et les témoins de Christ

Actes 1 : 8.

Dans l’Ancien Testament, nous lisons que l’Eternel avait fait part de son Esprit à de nombreux prophètes, rois et hommes fidèles, pour un temps, pour un travail, mais aussi occasionnellement pour de longues périodes. A partir de la Pentecôte, s’ac­complit ce que Jésus avait annoncé : « Quand la Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu et il vous annoncera les choses à venir. il me glo­rifiera » (Jn 16 : 13, 14). Avant de monter au ciel, Jésus a assuré ses disciples qu’il allait envoyer un remplaçant, plus que cela, un témoin, qui resterait à toujours avec les hommes, « l’Esprit de vérité qui vient du Père ». Non plus pour un court laps de temps, non pas en partie, mais pour habiter dans tous les enfants du Père: « s’il est vrai que l’Esprit habite en vous » (10. 8 : 9). La prophétie de Joël était à l’heure de son accomplissement, et dès lors, LE Saint-Esprit était à l’oeuvre. Les Actes des apôtres en sont le témoignage et l’histoire : repentance envers Dieu, foi en Jésus-Christ, conversion du paganisme au christianisme confirmée par la réception du Saint-Esprit.


La muraille tombe.

Des Samaritains seraient-ils venus à Jérusalem lors de la Pentecôte ? Il ne le sem­ble pas, vu « que les Juifs n’ont pas de relations avec les Samaritains » (voir Jn 4 20 et Jé. 41: 5). Quoi qu’il en soit, un chrétien « trouvé fidèle à Jérusalem », nom­mé Philippe (Ac. 8: 5), fit le chemin que Jésus avait parcouru quelque temps aupa­ravant : il passa par la Samarie.

S’étant arrêté dans la ville de ce nom, il ne put s’empêcher de parler et d’annoncer le Christ, le Messie (voir Jn 4: 5). Il trouva audience ! A Jérusalem, les apôtres ayant appris cette bonne nouvelle déléguèrent Pierre et Jean, lesquels continuèrent l’oeuvre commencée. Constatant une foi sincère, ils prièrent pour ces gens-là, afin qu’ils reçussent le Saint-Esprit. Pierre et Jean leur imposèrent les mains et, effec­tivement, ils eurent part à leur tour à cette faveur divine ils reçurent l’Esprit de vérité.

Pourquoi les apôtres réunis à Jérusalem n’ont-ils pas élevé la voix contre la liberté qu’avait prise Philippe ? (Ac. 11). Pourquoi ne lui ont-ils adressé aucun reproche? car il avait baptisé plusieurs personnes.

Pourquoi ont-ils, même avec empressement, envoyé Pierre et Jean ? Alors que Pierre, un peu plus tard, devait recevoir, par une vision venue du ciel, l’ordre de se rendre chez Corneille ?

Comment se fait-il que les apôtres ont pu saisir que les Samaritains avaient réelle­ment reçu le Saint-Esprit ? Car il n’est pas rapporté que ces derniers aient parlé en langues ou glorifié Dieu.

Les Samaritains n’ont-ils pas été réjouis en ce jour-là par la paix nouvelle qui avait dû envahir leur coeur et par le bonheur de l’assurance d’une vie éternelle ? Une seule réponse peut donner une explication satisfaisante : les Samaritains parlaient araméen, la même langue (dialecte) que les Juifs. On ne pouvait donc rapporter qu’ils avaient « parlé en langues », que poussés par l’Esprit, ils avaient glorifié Dieu « en d’autres langues ». Mais certainement, ils l’avaient fait dans leur langue mater­nelle, l’araméen.

Ce n’était donc point un événement extraordinaire pour le Juif, aucunement étrange à son oreille ! Leur propre langue servait de véhicule à la Parole du vrai Dieu, car Jésus l’avait dit « Le salut vient des Juifs ». Puis, avant de partir, il avait ajouté « Vous serez mes témoins, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extré­mités de la terre ».

* * *


L’Ethiopien

(Actes 8 : 26-40).

Ce récit d’un Ethiopien, ministre de la reine Candace, n’est-il pas semblable au précédent ? Le même Philippe est conduit par un ange du Seigneur à se trouver sur le chemin de cet étranger, selon toute probabilité un « prosélyte » venu à Jérusalem pour y adorer Dieu. Une chose semble certaine, il devait connaître la langue hébraï­que, car il lisait le prophète Esaïe, mais ne comprenait pas. Ce n’était pas étonnant; avant notre conversion, nous n’aurions pas compris non plus ! S’étant approché, Phi­lippe lui annonça « l’heureuse nouvelle du Royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ » (v. 12). Les oreilles du visiteur furent ouvertes et il crut. Il n’est pas rap­porté qu’il reçut le Saint-Esprit, mais l’Esprit du Seigneur était là, présent, actif, car, par la suite, il « enleva Philippe et l’Ethiopien ne le vit plus ». Philippe se trouva transporté dans la ville d’Azot (Asdod) et l’officier éthiopien continua son voyage tout joyeux.

A l’instar de ce qui concerne les Samaritains, il n’est pas dit de l’Ethiopien qu’il ait « parlé en langues ». Probablement s’est-il exprimé en hébreu, langue dans laquelle il adorait le Créateur, le Dieu des cieux. Ainsi, aux oreilles de Philippe, rien d’étran­ge, rien à signaler…

* * *

A Césarée,
capitale romaine de la Palestine

Acts 10 et 11.

Avec Corneille, centenier dans la cohorte dite italienne, nous nous trouvons chez un Romain, un étranger « avec lequel un Juif ne devait pas se lier » ! Mais à son tour, Pierre franchit un autre mur de séparation. Dieu lui avait « appris à ne considérer aucun homme comme souillé ou impur ». Accompagné de chrétiens de Joppé (fidè­les circoncis – ch. 10: 45 et 11: 2), Pierre annonça l’oeuvre de Dieu par Jésus-Christ à Corneille et à ses amis. Résultat: « le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la Parole ».

Et voici la suite:

« Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens, car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu » (ch. 10 : 45, 46).

Comme nous l’avons vu plus haut, l’être humain possède de la part du Créateur liberté de volonté, de détermination, de choix, avec la faculté de pouvoir s’exprimer. Deux autres forces peuvent intervenir et éventuellement dominer l’homme : Dieu, le Créateur de l’homme et un Ennemi, une force opposée à Dieu et à l’homme. Or, il est facile de se rendre compte que ce sont ces facultés supérieures, celles de l’auto-détermination, du libre choix et de la parole qui sont le bien suprême de l’homme. Elles classent les humains bien au-dessus des autres êtres terrestres animés. il est ainsi facile de saisir que celui qui domine ces organes devient le maître. le conduc­teur de la personne dominée. L’homme mortel, poussière et faiblesse, cherche assez naturellement à s’appuyer sur un plus fort que lui.

Mais l’homme, étant libre et possédant la liberté de choisir, peut aussi choisir son maître. Supposons que le Malin s’approche d’un chrétien celui-ci peut s’opposer à sa Volonté (voir Luc 21 : 22). De même, si le Saint-Esprit cherche le coeur d’un incroyant, celui-ci peut fermer sa porte ! C’est ainsi que la créature se trouve être l’enjeu de deux forces totalement opposées dans leur volonté et dans leur but.

A Césarée, Corneille, homme juste et craignant Dieu, ainsi que ses amis, a désiré en savoir plus et mieux concernant le Dieu des Juifs (Ac. 10). Ils étaient ainsi fort bien disposés et leur intelligence était éveillée. « Le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la Parole ». Dans leur joie, ils s’exprimèrent en parlant en lan­gue et en glorifiant Dieu. Dans quelle langue ? Dans leur propre langue, dans leur langue maternelle – la langue dans laquelle Il leur était le plus facile de s’exprimer et dans laquelle ils pouvaient faire connaître leurs sentiments les plus intimes.

Ce sont les Juifs, les visiteurs circoncis, qui sont surpris et qui s’étonnent… C’est évidemment au point de vue du Juif qu’il faut se placer pour comprendre ce qui se passe. Si Corneille et les siens « parlent en langues », c’est dans leurs langues usuelles (maternelles) qu’ils le font. C’est ce qui frappe le Juif converti, le fait que « ceux des Nations » glorifient Dieu dans LEURS propres langues, leurs « dialectes ». Corneille de la cohorte « italienne » parlait latin. C’est ce que nous pouvons penser. Sa famille, ainsi que ses amis, étaient donc des étrangers par rapport aux Juifs (on peut l’admettre). Ce jour-là, influencés par une force supérieure – et à cette heure, c’était l’Esprit de vérité – ils ont glorifié Dieu, dans leur propre langue. C’était la source de l’étonnement des Juifs et le miracle à leurs oreilles, une nécessité pour les convaincre que « Dieu a accordé aussi la repentance aux païens, afin qu’ils aient la vie » (ch. 11: 19).

Ces chapitres de la Parole nous font comprendre que ce n’est pas sans peine que l’apôtre Paul a pu convaincre les apôtres et les frères de Judée (ceux de la circoncision) du fait que « les païens avaient aussi reçu la Parole de Dieu » et que « puis­que Dieu leur a accordé le même DON (doréa) qu’à nous qui avons cru au Sei­gneur Jésus-Christ, pouvais-je, moi, disait-il, m’opposer à Dieu ? »

Car Pierre, Juif obéissant et respectueux de la Loi, ne se serait pas permis d’entrer chez le Romain. Mais Dieu Lui-même lui avait ouvert la porte…

Esaïe avait annoncé ce jour: A qui veut-on enseigner la sagesse ?
A qui veut-on donner des leçons ?…
Eh bien ! c’est par des hommes aux lèvres balbutiantes,
Et au langage barbare,
Que l’Eternel parlera à ce peuple (Es. 28 : 9-12).

CE peuple, c’est le peuple juif. L’évangile a été annoncé aux Nations et aujourd’hui. c’est le Grec et le Romain qui annoncent au Juif la bonne nouvelle du salut en Christ. Un jour, pas lointain, il les écoutera…

* * *


A Ephèse,
les disciples de Jean-Baptiste

Actes 19.

Environ vingt ans plus tard arrivait à Ephèse, au cours de son troisième voyage mis­sionnaire, l’apôtre Paul. il entra en relation avec une douzaine de disciples de Jean-Baptiste. L’enseignement de ce dernier était resté vivant dans leurs coeurs, mais, pour une cause qui ne nous est pas connue, ils en étaient restés là. Cependant, ils se trouvaient prêts à écouter Paul. Pour eux aussi, le Saint-Esprit descendit et Paul les entendit parler en langues, remplis de joie et, de plus, prophétisant. Dans quelle langue ? Quoi de plus simple ? ils ont prophétisé et adoré, sous l’inspiration divine, dans une heure de paix nouvelle, inconnue jusqu’alors, dans leur langage maternel, courant, usuel. L’apôtre Paul avait-il besoin d’autre chose, sinon de les entendre magnifier Dieu dans leur propre langue, pour être assuré de leur conversion, de leur repantance envers Dieu et de leur foi nouvelle en Jésus-Christ ?

Ces Ephésiens avaient probablement visité la Judée au moment où Jean-Baptiste prêchait au bord du Jourdain. ils avalent été touchés. Rentrés dans leur pays, ils n’avaient pas au l’occasion de rencontrer des chrétiens et leur foi était restée par­tielle. Mais Dieu n’oublie personne et pour eux aussi, l’Esprit descendit et remplit leur coeur. ils étaient en marche pour la vie éternelle.

* * *

Note. – La suite de cette étude paraîtra dans un prochain numéro. Le cahier présent sera utile à ceux qui voudront étudier cette importante question.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)