Jésus – Agneau de Dieu (2)

Dans notre numéro d’octobre (28), Jésus-Christ a été présenté comme l’Agneau de Dieu, venu ici-bas pour Dieu, c’est-à-dire pour une oeuvre à accomplir qui concerne Dieu lui-même et, indirectement seulement, la créature, l’homme. Par sa soumission parfaite à la volonté du Père, par son obéissance, par sa résistance au mal, Jésus a vaincu la mort et, virtuellement, l’auteur de la mort, Satan. A cause de sa fidélité, de son amour pour Dieu, Jésus a reçu le nom de « second Adam » (ou dernier Adam), (I Cor. 5: 45, 47) , en parallèle avec le « premier Adam ». Or, ce second Adam a parfaitement accompli l’oeuvre que le Père lui a donnée à faire.

POUR L’HOMME
Dieu le Père avait une vigne (parabole des vignerons). En vue d’y récolter du fruit, il y envoya, après beaucoup d’autres, son Fils. Les vignerons le mirent à mort (Mat. 21 : 33- 46). Or, la Bible l’affirme, le Fils est venu à cause et en faveur des mauvais vignerons, en faveur des hommes révoltés, des pécheurs -« car il n’y a point de juste, pas même un seul! ». II est venu, Agneau de Dieu,
pour l’homme,
pour la famille, pour la nation, pour l’humanité.
Lorsque le Fils a été présenté à Israël, il a été accueilli par une proclamation qui disait exactement ce qu’il allait faire : « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1 : 29 et 36). Son oeuvre fondamentale, cardinale :
« Oter le péché du monde ».

Quel péché ? Celui de l’homme qui a tourné le dos à son Créateur; la faute initiale, le faux départ.
Dieu avait créé l’homme parfait, il n’y a pas de doute à cela. Il était à l’ « image de Dieu » et des anges. Il pouvait choisir, décider, jouir du libre exercice de sa volonté. Par malheur, il choisit mal; il tomba, chuta et pécha. La femme fut séduite la première, puis Adam décida de prendre le même chemin… (I Tim. 2 : 14) .

Une première conséquence apparut rapidement à leurs yeux: « ils reconnurent qu’ils étaient nus » (Genèse 3 : 7).

Faut-il conclure que quelque chose avait changé pour eux ? Quel genre d’habit ou de couverture avaient-ils porté jusque là ? C’est difficile à dire. Peut-être la description d’anges de Dieu ou celle du Fils dans Apoc. 1 : 12-16, par exemple, pourrait-elle nous donner une idée – « créé à son image ». Adam, au jour de la création, avait reçu autorité sur la terre; il voyait Dieu, parlait avec Dieu. Il avait reçu la faveur de donner des noms à toutes les créatures, avec lesquelles il vivait en paix… Faut-il suggérer qu’Adam était entouré ou enveloppé d’une couverture, d’un voile :d’En-haut. Il est écrit dans le Ps. 104, v. 2, que « l’Eternel s’enveloppe de lumière comme d’un manteau…» ce qui nous donnerait peut-être une indication.

Bref, en ce qui concerne Adam, après la chute, le « voile » tomba, disparut. « Alors les yeux de tous deux s’ouvrirent. Ils reconnurent qu’ils étaient nus » (v. 7) .De plus. ils eurent peur! (v. 8) .Un changement était intervenu. L ‘homme confiant et en paix n’était plus! Il estima devoir se cacher dès lors « loin de la face de l’Eternel Dieu ».

Dans sa bienveillance, l’Eternel les contacta à nouveau et leur enseigna ce qu’ils devaient faire, car les ceintures de feuilles de figuier étaient sans valeur à ses yeux. Pour voiler leur humiliation, témoignage visible de leur chute, mais surtout pour paraître à nouveau devant lui, ils devaient apporter une offrande dont le sang devait être répandu.

« L’Eternel Dieu fit pour Adam et pour sa femme des vêtements de peau, et il les en revêtit (v. 21) Le sang avait coulé !

Un peu plus loin, dans la Genèse, l’histoire des fils d’Adam, Caïn et Abel, nous présente la même leçon. Certainement, leurs parents leur avaient communiqué, révélé, ce qui leur était arrivé: pour s’approcher de Dieu, il fallait une offrande. Abel avait saisi la nuance; il obéit et apporta des premiers-nés de son troupeau. Caïn pensa bien faire en présentant à Dieu son offrande: des fruits de la terre. Il voulait bien adorer Dieu, mais à sa manière, à son idée! L’Eternel le contacta : « Pourquoi es-tu irrité et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu avais agi comme il fallait... (Gen. 4: 6). Le chemin de la repentance était à ce moment-là encore ouvert devant Caïn.

Caïn se raidit devant l’Eternel et tua son frère. Le sang d’Abel cria de la terre jusqu’à Dieu! (v. 10).

Depuis, le péché a régné visiblement dans le monde péché, le salaire du c’est la mort.

Des lois divines ont été enseignées d’Adam à Noé. de Noé à Abraham, puis d’Abraham à Moïse. « Tous ceux qui auront péché sans connaître la loi (de Moïse) périront sans qu’intervienne la loi » (Rom. 2 : 12). « Et tous ceux qui auront péché en ayant la loi (depuis Moïse) seront jugés par cette loi » (v. 12) .« Seuls seront justifiés par LUI ceux qui la mettent en pratique ».

Pour toute l’humanité, l’accès à l’Eternel a toujours été ouvert. Pour toute situation, Dieu a donné ses lois et, instinctivement, l’homme les connaît. En tout temps il a été libre de son choix; il en porte la responsabilité.

Des incroyants ont souvent désigné le christianisme comme une religion de sang. Fondamentalement, c’est exact. Les chrétiens ne s’en offusquent pas et ne prennent pas cette remarque pour une offense. Le message de la croix et de la valeur, du sang est le point central de la Bible. « L’âme (la vie) de toute chair est dans le sang » (Lév. 17 : 11 et 13). « Son sang est son âme » (v. 14). Le sang est porteur de la vie. Dieu a fait don à l’être humain de vie. « Que donnerait un homme en échange de son âme (vie) ? »

Dès le jour de la chute, l’Eternel a cherché à démontrer aux hommes que, à cause du péché et pour paraître à nouveau devant LUI, une victime devait être offerte. Tout l’enseignement concernant les offrandes, d’Adam à Moïse et de Moïse à Christ tend à montrer le chemin dans la direction de la victime par excellence, celle que Dieu lui-même allait présenter à l’homme: son Fils. Tous les autels élevés au temps des patriarches, tous les sacrifices présentés à Dieu sous la Loi de Moïse, tout était vu sous l’angle de ce futur Sauveur de toute la race humaine. Et depuis l’heure de Jésus-Christ, du moment où cet homme venu de la part de Dieu a donné son sang, sa vie, dès ce moment-là, plus n’est besoin d’autre offrande. Dieu est venu Lui-même dans la personne de son Fils s’offrir pour payer la dette de l’homme, de tout homme. La dette est payée. L’homme est libre de l’accepter ou de la dédaigner. Ainsi, Dieu le Père a envoyé son Fils sur la terre. Selon les Ecritures, d’après les prophéties données à l’avance par l’Esprit-Saint, le Fils est mort. Son sang a été répandu sur la colline de Golgotha. La « vie » étant dans le sang, Jésus a répandu sa « vie » – le sachant, le voulant – pour le rachat de beaucoup de vies, de nombreux hommes de ce monde.

« Car Dieu a tellement aimé le monde (les hommes) qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 : 16).

« Il a été mené comme une brebis à la boucherie et comme un agneau muet devant celui qui le tond. Il n’a point ouvert la bouche… Dieu a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous » (Esaïe 53 : 6-7 et Act. 8 : 32) .

« Nous avons été rachetés… par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache… prédestiné dès avant la fondation du monde » (I Pi.1 : 19-20).

Christ est venu, Agneau de Dieu pour l’homme; Il a donné sa vie, son sang divin, parfait, pur, pour le rachat d’une humanité égarée, pour de « mauvais vignerons ».

« Nous sommes justifiés gratuitement par sa grâce, au moyen de la rédemption (du paiement) accomplie par Jésus-Christ ». Lorsque nous saisissons bien ces faits, nous pouvons éclater de joie, montrer notre allégresse, joindre nos cantiques, nos prières à ceux de nos frères en la foi, apporter notre reconnaissance et faire monter vers le trône du Dieu éternel notre adoration.

« Dieu a ainsi manifesté sa justice… faisant voir qu’il est juste, et qu’il justifie celui qui croit en Jésus » (Rom.3 : 24-26).

« Je me réjouirai en l’Eternel, et mon coeur bondira d’allégresse en mon Dieu; car il m’a revêtu des vêtements du salut; il m’a couvert du manteau de la justice » (Esaïe 61 : 10). « Alors on donna à chacun d’eux une robe blanche… » (Apoc. 6 : 11).

C’est ainsi que, ayant accepté que le paiement fût effectué par Christ à notre place, nous recevons un vêtement, avec lequel nous pourrons à nouveau nous présenter devant le Créateur, revêtus, non de notre justice, ma.is de celle de l’Agneau de Dieu.


Où trouverait-on la force de souffrir à cause de la conscience, et de la conscience chrétienne en particulier, sinon dans la connaissance de l’amour de Dieu pour sa créature ?



les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)