Une transformation progressive à l’image du Seigneur Jésus-Christ

Ce texte est résumé et adapté d’une conférence donnée dans le cadre des Groupes Bibliques Universitaires de France.

Notre personnalité peut-elle se métamorphoser ?
Le Dr Pablo Martinez, psychiatre à Barcelone, ne le pense pas : ce que nous sommes, Dieu ne l’annihile pas, mais il le transfigure. En y mettant le temps.

Le Saint-Esprit ne change pas directement la dimension psychologique de chacun d’entre nous : les traits fondamentaux de notre personnalité restent les mêmes, tout comme le Saint-Esprit ne change pas la couleur de nos cheveux ou de nos yeux, et qu’il n’ajoute pas une quinzaine de centimètres à quelqu’un de petit. Un timide ou un introverti se trompe complètement s’il s’attend à voir une transformation totale de sa personnalité comme résultat de sa conversion. Et pareillement l’extraverti qui regrette une dizaine de fois par jour que sa langue fonctionne plus vite que son esprit a tort s’il attend que le Saint-Esprit fasse de lui un introverti.

Imaginez un verre, une tasse, une bouteille dans lesquels vous versez de l’eau. L’eau s’adapte à la forme du récipient qui la contient. Prenez une bouteille rouge, verte ou jaune et mettez-y de l’eau : extérieurement, l’eau semble radicalement différente. Pourtant, dans tous les cas, l’eau reste la même, indépendamment de la forme ou de la couleur de la bouteille. Ce qui change, c’est sa façon de s’adapter aux formes extérieures et aux couleurs. Il va sans dire que nous sommes les bouteilles. Nous sommes rouges, jaunes ou verts, et nous avons des tempéraments sanguins, mélancoliques ou flegmatiques. L’adaptation du Saint-Esprit au-dedans de nous n’implique pas du tout que le récipient change.

Cependant, le Saint-Esprit influence plusieurs aspects de base de notre personnalité : d’abord l’aspect existentiel. Cela se manifeste par des priorités, des valeurs nouvelles. Les choses qui m’inquiétaient avant ma conversion passent désormais à l’arrière-plan. En revanche, d’autres choses qui sommeillaient, prennent une position éminente dans ma vie. Comparons seulement les lectures que nous avions avant notre conversion avec nos lectures actuelles, notre attitude vis-à-vis de l’ar gent, de la sexualité, de la famille, etc.

Ce sont de fausses espérances qui exigent que le Saint-Esprit change radicalement mon tempérament et ma personnalité. Dieu peut toujours opérer des miracles, mais ce n’est pas sa façon habituelle de procéder. Il n’est donc pas juste de nous attendre de la part du Saint-Esprit à des changements complets dans notre personnalité de base. Mais nous sommes censés changer, progressivement, dans les aspects que j’ai relevés. Ce n’est pas ici-bas que nous arriverons à un comportement parfait. Et c’est la raison pour laquelle il y a tant de luttes. Si donc vous connaissez une lutte comme celle expérimentée par l’apôtre Paul (« Le mal que je veux éviter, c’est cela que je fais, mais le bien que je veux faire, je n’y atteins pas », Rom 7.19), cela signifie certainement que le Saint-Esprit est à l’œuvre pour modifier votre comportement.

Miracles naturels

Dieu préfère travailler à travers la nature, et non contre la nature. Or, notre personnalité comporte certains traits, qui appartiennent profondément à la nature. Par exemple, je ne vois aucune preuve, ni dans le livre des Actes, ni dans les Épîtres, d’un changement fondamental dans la personnalité de l’apôtre Paul. Auparavant, il avait une volonté très forte et cela a continué de la même façon. C’était un excellent penseur, et il l’est resté. C’était un homme très courageux, mais il avait quelques points faibles : « Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement. » (1 Cor 2.3) ; « Car, depuis notre arrivée en Macédoine, notre chair n’eut aucun repos. Nous étions affligés de toutes manières, luttes au dehors, craintes au-dedans. » (2 Cor 7.5) L’apôtre Paul tendait à avoir des problèmes émotionnels : dépression, solitude, et beaucoup d’autres difficultés, et pourtant c’était un champion de la foi chrétienne, rempli du Saint-Esprit. Mais cette plénitude n’était pas compatible avec certaines émotions humaines qui sont essentiellement liées à notre nature.

Et surtout, considérez la fameuse « écharde dans la chair ». On a tenté toute une diversité d’explications à ce sujet, dans le détail desquelles nous n’allons pas entrer, mais il est certain qu’elle lui causait de l’angoisse et de la révolte. Pour un chrétien « super-spirituel », si vous avez le Saint-Esprit, vous n’avez pas le droit de vous rebeller contre Dieu. Et pourtant l’apôtre Paul, avant d’accepter cette épreuve dans sa vie, a demandé au Seigneur à trois reprises de l’en délivrer, et nous ne trouvons aucune mention d’une parole de reproche de la part du Seigneur.

On peut encore considérer la biographie de l’apôtre Pierre, un homme extraverti, impulsif. De quelle manière sa vie a-t-elle été changée, après avoir reçu le Saint Esprit ? Il a continué à être fondamentalement le même homme quant à son tempérament. Mais il a connu un changement radical, spectaculaire, quant aux buts et aux valeurs de sa vie — un sens nouveau, une nouvelle espérance, de nouvelles priorités, un nouveau comportement.

Question de temps

Fondamentalement, le salut est produit par la grâce seule. Nous savons tout cela par cœur. J’ai pourtant l’impression que très souvent il ne s’agit que d’une compréhension intellectuelle car, dans la pratique de notre conduite quotidienne, nous nous comportons comme s’il fallait gagner, mériter notre salut.

Nous vivons dans une société où l’homme veut tout, tout de suite, automatiquement (café ou photos : l’important, c’est de tout obtenir immédiatement). Et j’ai l’impression que trop souvent les chrétiens se laissent influencer dans ce domaine par le monde, d’une manière subtile. C’est ici qu’il faut se souvenir de ce texte : « Ne vous laissez pas conformer à l’esprit de ce monde. » (Rom 12.1-2) Beaucoup d’entre nous trouvent difficile d’attendre le moment du Seigneur. Or le calendrier du Seigneur n’est pas le nôtre.

Je tiens à insister sur la progressivité de l’œuvre du Saint-Esprit : « Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour. » (Pr 4.18) Quelle image extraordinaire ! C’est avec beaucoup de lenteur que la lumière croit jusqu’à l’aube, mais ce travail n’a pas d’interruption et il continue progressivement1 . Nous retrouvons cette idée dans cet autre texte : « Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ. » (Phil 1.6) Ressembler davantage à Jésus-Christ nous entraîne à forger notre caractère, notre tempérament.

Voler, courir, marcher

Le premier but de notre vie chrétienne n’est pas de faire, mais de devenir. Ce n’est donc pas tant le nombre des activités dans lesquelles nous sommes impliqués qui importe, mais la croissance vers notre ressemblance à Jésus-Christ. « Ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force ; ils prennent leur vol comme les aigles ; ils courent et ne se lassent point, ils marchent et ne se fatiguent point. » (És 40.31) Ce verset est un bon résumé de notre croissance chrétienne, ne serait-ce qu’à travers ces trois verbes, d’une intensité différente, illustrant trois expériences possibles de notre marche chrétienne. Certains voleront, d’autres courront, et d’autres encore ne feront que marcher. Et pourtant, dans les trois cas, nous avons l’idée de mouvement. Personne ne reste immobile. Il y a des moments de notre vie où nous sommes capables de voler, il y a d’autres moments où nous ne sommes capables que de marcher, et à d’autres moments, il nous arrive de courir. La vitesse n’a pas d’importance ; elle est une des drogues de l’homme moderne. Mais comme nous l’avons déjà dit, le Seigneur ne se soucie pas tant de la vitesse ou de la hâte de notre mouvement que de notre croissance.

  1. J’aime appeler un des modèles de la croissance chrétienne – que je crois biblique – la « croissance en spirale ». Vous vous rendez compte qu’il y a des hauts et des bas, il y a des succès et des échecs. Ils fonctionnent de pair, mais au bout du compte, il y a croissance. Le processus est tel que chaque réussite, chaque victoire est en général suivie par des moments de doute ou de crise ; mais dans l’ensemble, on observe des progrès, on constate une évolution, de telle sorte que le nouveau creux de la vague ne revient jamais au point de départ.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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