Marchez selon l’Esprit – Galates 5.16-17

Cet article présente deux extraits (le début et la fin) d’un chapitre du livre L’homme spirituel (1918), du Dr Lewis Sperry Chafer, ancien recteur de la Faculté de Théologie de Dallas (Texas). Le texte que vous lirez est une traduction de l’original, publiée par la Mission Évangélique Belge (7 rue du Moniteur, Bruxelles) à une date non précisée. Le texte a été légèrement modernisé dans son expression. Dans les chapitres précédents, l’auteur a rappelé deux conditions essentielles d’une spiritualité authentique et vraiment biblique : « N’attristez point le Saint-Esprit », et « N’éteignez point l’Esprit ». Le titre de cet article correspond à la troisième condition de réussite spirituelle. Le temps écoulé depuis la rédaction de l’ouvrage de L.S. Chafer n’a en rien entamé son actualité.

« Je dis donc : Marchez par (ou : selon) l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair ; ils sont opposés l’un à l’autre, afin que vous ne fassiez pas ce que vous voudriez. » (Gal 5.16,17)

Que signifie : Marchez selon l’Esprit ?

Plusieurs textes de l’Écriture insistent sur ce principe vital ; mais c’est en Galates 5.16 qu’il est peut-être le plus directement formulé : « Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. » Ce passage est mieux rendu ainsi : « Mais je dis : Marchez par l’Esprit et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair. » (Version Darby) L’enfant de Dieu n’a en lui-même aucun pouvoir par lequel il puisse entrer dans la « marche selon l’Esprit », la favoriser ou la maintenir.

Ce passage de l’Écriture, s’il est bien interprété, n’impose pas à un chrétien l’impossible exigence d’avoir à accomplir dans sa propre force une « marche selon l’Esprit ». Il révèle plutôt que c’est l’Esprit qui veut animer le chrétien dans cette marche. La responsabilité humaine est celle d’une entière dépendance de l’Esprit. Marcher par l’Esprit, c’est simplement marcher en se confiant dans la capacité et la puissance de l’Esprit qui habite en nous. La même vérité, quoique présentée différemment, est déclarée au verset 18 : « Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. » En aucune manière, le croyant n’a à conduire ou à diriger le Saint-Esprit. Mais il peut dépendre de l’Esprit, et en ceci réside exactement sa responsabilité, telle qu’elle est révélée dans ce passage.

La troisième condition de la vraie spiritualité est donc une confiance ininterrompue en l’Esprit pour qu’il fasse ce qu’il est venu faire et que lui seul peut faire. Le Père a pourvu à ce que le péché puisse être tenu en échec (empêché) dans la vie de son enfant. Les résultats de l’entrée en scène de cette ressource divine sont au-delà de notre capacité d’estimation : « Vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. »

C’est souvent le commencement d’un jour nouveau dans la vie d’un chrétien quand il croit réellement et écoute assez la Parole de Dieu pour devenir conscient de ses propres limites, et qu’il considère sérieusement la révélation exacte de ce qu’il peut ou ne peut pas faire lui-même, et de ce que l’Esprit qui habite en lui est venu faire. Il est rare que nous essayions d’accomplir le travail que nous avons engagé un autre à faire. Nous nous reposons naturellement sur la personne que nous avons engagée pour faire ce travail. Avons-nous jamais appris à dépendre de l’Esprit pour quelque chose ? Comptons-nous d’une manière intelligente sur l’Esprit pour entreprendre les ouvres particulières que, selon les Écritures, il est mandaté à accomplir ? Croyons-nous vraiment que nous sommes absolument aussi impuissants que sa Parole le déclare ? Croyons-nous réellement qu’il est capable d’achever chaque tâche que nous ne pouvons pas accomplir, et qu’il attend pour le faire ? Ayant commencé par l’Esprit, en ce qui touche à l’ouvre de Dieu dans l’accomplissement de notre salut, allons-nous maintenant être rendus parfaits par la chair ? (Gal 3.3) En face des difficultés insurmontables d’une vie chrétienne normale, vivons-nous d’une manière consciente sur le principe des ouvres ou sur le principe de la foi ? La Bible déclare expressément que le croyant est établi sur le principe de la foi, s’il est réellement dans le plan de Dieu pour sa vie journalière. Ces enseignements simples se trouvent sur les pages du livre de Dieu, et un chrétien attentif ne peut guère éviter de les découvrir.

Une qualité de vie qui honore Dieu, voilà le constant objectif divin dans la vie journalière du croyant. Une telle qualité ne pourra jamais être atteinte par les résolutions ou par les efforts humains, non plus que par les ressources de la chair : c’est en combattant « le bon combat de la foi » (1 Tim 6.12). Il y a une grande différence entre « combattre » pour accomplir ce que Dieu seul peut faire, et « combattre » pour maintenir une attitude de dépendance vis-à-vis de lui pour faire ce que lui seul peut faire. L’enfant de Dieu a une responsabilité qui l’engage pleinement à continuer à vivre dans une attitude de confiance en l’Esprit. C’est ici le point qui réclame son attention constante. C’est ici la tâche divine qui lui est assignée et son domaine de coopération aux puissantes entreprises de Dieu. Le mécanicien d’une locomotive n’arrivera pas à grand-chose en poussant son lourd convoi. Il n’est pas destiné à un tel service. Son utilité réelle commence quand il prend sa place aux commandes. Le conflit capital dans la vie du croyant consiste à maintenir une constante attitude de confiance en l’Esprit. Ainsi, et seulement ainsi, l’Esprit peut posséder et vivifier chacune des facultés de l’homme, ses émotions et ses décisions.

C’est, sous tous les angles, sa propre vie chrétienne que le chrétien est appelé à vivre, et il n’a pas conscience de faire usage d’autre chose que de ses propres facultés ; mais celles-ci seront revêtues de puissance par l’Esprit comme elles ne pourraient pas l’être autrement. L’action de l’Esprit ne met nullement de côté les fonctions normales de l’âme et de l’esprit humain. Il agit jusqu’à accorderla plénitude de puissance qui correspond à l’accomplissement de la volonté bénie de Dieu. « Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. » « La victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi » (1 Jean 5.4).

Le rationalisme est directement opposé à la foi. Certains raisonneurs s’insurgent contre l’enseignement du salut par la foi seule. Ils se révoltent, soit parce qu’ils ne connaissent pas, ou ne croient pas la Parole de Dieu. D’autres, pareillement, s’insurgent contre l’enseignement de la possibilité, par la foi seule, d’une victoire constante dans la vie journalière du croyant. Ceci également vient de ce qu’ils ne connaissent pas ou ne croient pas les Écritures. La doctrine traitant de la sainteté produite par Dieu dans notre vie ne s’appuie pas sur un ou deux textes seulement. C’est l’un des grands thèmes, si ce n’est le thème capital des épîtres ; car non seulement cette doctrine est enseignée à longueur de textes, mais chaque exhortation adressée au chrétien est basée sur les principes exacts révélés dans cette doctrine. Elle constitue un des éléments les plus vitaux dans les provisions de grâce qui caractérisent le temps de l’Église.

[L’auteur s’attache ensuite à démontrer qu’il y a au moins trois bonnes raisons de se confier sans réserve au Saint-Esprit :
– les idéaux terrestres sont incompatibles avec l’inaccessible idéal céleste ;
– l’ennemi des croyants gouverne le monde ;
– notre nature adamique, active jusqu’au jour de notre mort physique, est incorrigible.
Pour une bonne compréhension de l’ouvre du Saint-Esprit, L. S. Chafer s’attache à définir les termes de la « chair » (en grec : sarx), du « vieil homme » (en grec : palaios anthropos) et du « péché » (en grec : hamartia). Il commente ensuite longuement les divers aspects de la participation du croyant à la mort de Christ (cf Rom 6.1-11) et de sa vie victorieuse en lui. Ce qui suit clôt ce chapitre.]

Qu’est-ce que la spiritualité ?

La troisième condition à remplir par un chrétien pour être spirituel, c’est donc de mettre une confiance déterminée en l’Esprit, ce qui est une « marche par (le moyen de) l’Esprit ». Une telle confiance en l’Esprit est absolument nécessaire, car sans elle marcher d’une manière digne de la vocation céleste devient une impossibilité. C’est la seule arme efficace contre la puissance adverse de Satan et la présence continue, dans le croyant, de la « chair » avec sa nature adamique. Nous ne pouvons nous acquitter aujourd’hui des responsabilités de demain. C’est pas à pas que notre marche doit se faire et cela demande une appropriation constante de la puissance de Dieu. La vie chrétienne n’est jamais comparable à une ascension en ballon dans laquelle nous pourrions nous élever une fois pour toutes et n’avoir plus aucun trouble ni aucune tentation. C’est une « marche », une « course », un « combat ». Toutes ces expressions parlent de continuation. Le combat de la foi est celui de la confiance continue au Saint-Esprit. Pour ceux qui marchent ainsi avec Dieu, il y a une porte ouverte vers la « communion… avec le Père et avec son Fils » (1 Jean 1.3), vers une vie féconde et un service qui soit une manifestation spirituelle à la gloire de Dieu.

Qu’est-ce donc que la vraie spiritualité ? C’est la manifestation non entravée de l’Esprit habitant le croyant. Il y en a plusieurs signes (cf Gal 5.22-25). Ces réalités bénies sont toutes possibles par le fait de la présence et de la puissance de l’Esprit, et seront produites normalement par l’Esprit dans le chrétien qui n’attriste point l’Esprit, mais a confessé tout péché connu, qui n’éteint pas l’Esprit, mais est livré à Dieu, et qui marche par l’Esprit dans une attitude de dépendance de sa puissance seule. Un tel homme est spirituel parce qu’il est rempli de l’Esprit. L’Esprit est libre d’accomplir en lui tout le dessein et le désir de Dieu pour lui. On ne peut rien désirer de plus grand, de plus beau que cela dans la vie et le service de chaque jour. « Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. » (1 Cor 15.57)

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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