Le Culte

Il n’y a rien de plus beau qu’un vrai culte ! C’est un avant-goût du ciel ! Après la Pentecôte, les premiers chrétiens étaient remplis de joie et du Saint-Esprit. Leurs cours débordaient de louanges et ils se rassemblaient pour adorer le Seigneur. Ils prenaient la cène dans leurs maisons en mémoire du Sauveur qu’ils aimaient et attendaient des cieux. «Aujourd’hui nous avons une libre entrée dans le sanctuaire céleste par le moyen du sang de Jésus: approchons- nous donc et donnons gloire à Dieu !» (Héb 10.19-22).

1. Qu’est-ce que le culte ?

C’est une adoration collective offerte d’un commun accord. On va au culte pour apporter et non pas pour recevoir. Ce n’est jamais l’accomplissement d’un devoir religieux en vue de gagner le ciel ou la faveur de Dieu. Ce n’est pas non plus un hommage des lèvres, offert avec légèreté, car Dieu regarde au cour.

Le culte proprement dit n’est pas non plus la confession des péchés, ni les prières pour nos besoins, pour les malades ou pour le salut des âmes, ni même la prédication de la parole de Dieu – toutes ces choses étant excellentes à leur place. Souvenons-nous que le culte est au-dessus du ministère de la Parole, car il est offert à Dieu tandis que le ministère s’adresse aux hommes (édification, évangélisation, etc.)

2. Qui peut rendre culte?

Qui sont les vrais adorateurs ? Nous avons la réponse en Jean 4.23: «Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande». Pour pouvoir apporter à Dieu un culte qui lui soit agréable, il faut d’abord être réconcilié avec lui, avoir la paix avec Dieu.

Ce sont donc les enfants de Dieu, ceux qui possèdent la joyeuse assurance de leur salut parce qu’ils ont été régénérés, qui peuvent rendre à Dieu un culte véritable. Il faut être né de nouveau (Jean 3.3) avant de pouvoir être un vrai adorateur (Jean 4.23). «Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu ! » (1 Jean 3.2). Quel bonheur de posséder une entière certitude à cet égard ! Ami lecteur, cette assurance est-elle aussi la vôtre ?

3. Qui est l’objet du culte?

Qui adorons-nous ? Selon l’Écriture, nous adorons Dieu le Père et notre Seigneur Jésus-Christ. Rendons hommage à Dieu ! Il est notre créateur: devant lui, nous sommes poussière et cendre. Célébrons sa grandeur, sa majesté, sa puissance. Il est aussi le Dieu Sauveur qui a donné son fils unique, et notre Père céleste, qui nous a adoptés et a fait de nous ses enfants, nous qui auparavant étions des enfants de colère comme les autres. Ecoutez le cri de joie de l’apôtre Jean: «Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes». (1 Jean 3.1).

Nous adorons aussi le Seigneur Jésus, notre rédempteur, l’auteur, la source et la cause de notre éternel bonheur. L’apôtre Thomas adora Jésus en s’écriant: «Mon Seigneur et mon Dieu ! » Le jour de l’Ascension, tous les disciples l’ont adoré (Luc 24.52). Hébreux 1.6 dit: «Que tous les anges de Dieu l’adorent! »

4. Où est le lieu du culte ?

Le Nouveau Testament – en contraste avec l’Ancien – ne désigne plus aucun lieu particulier consacré au culte (voir Jean 4.20-21). Le vrai «lieu du culte» (durant la dispensation du Saint-Esprit), c’est le sanctuaire céleste. Ceux qui adorent pénètrent en esprit dans le ciel même, dans le Saint des saints, à l’intérieur du voile déchiré (peu importe l’endroit où ils se trouvent sur la terre !). C’est ce que l’épître aux Hébreux nous enseigne si clairement: «Ainsi donc, frères, puisque nous avons au moyen du sang de Jésus une libre entrée dans le sanctuaire … approchons-nous avec un cour sincère» (Héb 10.19-22).

Sur le voile du tabernacle dressé dans le désert, il y avait des chérubins destinés à rappeler ceux du jardin d’Eden qui gardaient le chemin de l’arbre de vie (voir Gen 3.24). Qu’est-ce que cela voulait dire ? Simplement ceci: «Entrée interdite». «Le chemin du lieu très saint n’était pas encore ouvert» (Héb 9.8). Mais lorsque Jésus sur la croix a pu s’écrier: «Tout est accompli ! » alors le voile du temple s’est déchiré du haut en bas, découvrant ainsi le lieu très saint. Alléluia ! Nous avons maintenant au moyen du sang de Jésus une libre entrée dans la présence même de Dieu.

5. Quelle est la puissance pour rendre culte ?

C’est le Saint-Esprit ! Nous rendons à Dieu notre culte par l’Esprit de Dieu (Phil 3.3). Tous les rachetés de Christ, tous les bien-aimés du Seigneur, ont ici-bas un double sacerdoce à exercer dans la puissance de l’Esprit: un saint sacerdoce [adorateurs] et un sacerdoce royal [témoins] (voir 1 Pi 2.5, 9).

L’Esprit dans les croyants est comparé en Jean 4.14 à une fontaine d’eau jaillissant vers Dieu [en adoration] et en Jean 7.37-39 à des fleuves d’eau vive coulant vers les hommes [témoignage]. En relation avec le culte et les diverses réunions de l’église locale, prenons garde de ne pas oublier cette sérieuse exhortation: «N’éteignez pas l’Esprit ! » (1 Thes 5.19).

6. Quel est l’élément central du culte ?

C’est la sainte cène, ou la commémoration du sacrifice de Christ. On voit les chrétiens des temps apostoliques se réunir le premier jour de la semaine, c’est-à-dire le dimanche, pour «rompre le pain», autrement dit pour prendre la cène (ou le repas du Seigneur).

Aujourd’hui, en y participant, les enfants de Dieu réunis se souviennent des souffrances indicibles de leur Sauveur bien-aimé; ils témoignent de leur unité en lui; ils annoncent sa mort et se réjouissent ensemble de son prochain retour.

a) Faites ceci en mémoire de moi (Luc 22.19; 1 Cor 11.24-25)

La cène est un mémorial des souffrances de Christ pour nous. En y participant, nous contemplons Jésus crucifié, mourant à notre place à cause de nos péchés. Nous sommes ainsi poussés à l’adoration et à la louange. «La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâces, n’est-elle pas la communion au sang de Christ», à ce précieux sang qui, seul, «nous purifie de tout péché» ? (1 Cor 10.16; 1 Jean 1.7)

b ) Nous formons un seul corps

Tous ceux qui sont en Christ (2 Cor 5.17) – nés de nouveau – enfants de Dieu – forment un seul corps dont Christ est la tête glorifiée dans le ciel et eux-mêmes membres les uns des autres. «Le pain que nous rompons n’est-il pas la communion au corps de Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps; car nous participons tous à un seul et même pain» (1 Cor 10.16-17).

c) Nous annonçons la mort du Seigneur

«Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur…» (1 Cor 11.26). Nous croyons que la venue du Seigneur pour chercher les siens est extrêmement proche (voir 1 Thes 4.16-18). Quelle joie ! Nos cours tressaillent d’allégresse et d’espérance, car bientôt nous contemplerons de nos yeux notre Sauveur bienaimé. Alors, quand nous serons auprès de lui dans la maison du Père, nous n’aurons plus besoin de ces signes visibles de la cène.

7. Quelles sont les conditions requises pour rendre culte ?

a) Nous approcher de Dieu avec révérence et avec crainte (Héb 12.28).

«Dieu est au ciel, et toi sur la terre: que tes paroles soient donc peu nombreuses» (Ecc 5.1). Dans un culte en commun, offrons de courtes prières. Soyons brefs, afin de laisser de la place aussi pour les autres.

b) Ne pas oublier la bienfaisance et la libéralité

«Dieu aime celui qui donne avec joie» (2 Cor 9.7). Les premiers chrétiens préparaient leurs offrandes le premier jour de la semaine [le dimanche] (1 Cor 16.2). La collecte est un acte de culte, très sérieux. Souvenonsnous de Hébreux 13.15-16: «Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir». Ne séparons pas les sacrifices matériels des sacrifices de louange, car Dieu prend plaisir aux uns comme aux autres.

c) Etre en bonne harmonie avec nos frères.

N’oublions pas quatre devoirs importants: «Avoir du support pour les autres» – «Chercher à plaire à son prochain » – «Avoir entre nous un même sentiment» – «Se recevoir les uns les autres» et tout cela «afin que tous ensemble, d’une seule bouche, nous glorifiions Dieu» (Rom 15.1-7). Souvenons- nous également de Matthieu 5.23-24: «Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis viens présenter ton offrande».

d) Enfin, veiller sur nous-mêmes.

«Approchons-nous avec un cour sincère, dans la plénitude de la foi, les cours purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure» (Héb 10.22). Ce sont des recommandations importantes. L’apôtre Paul lui-même pouvait dire: «Je m’efforce d’avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes» (Act 24.26). «Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés» (1 Cor 11.27-32). N’oublions jamais que pour être de «vrais adorateurs », il nous convient d’offrir chaque jour nos corps à Dieu: «Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable» (Rom 12.1).

J.-R. C.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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