L’oubli dans la vie chrétienne et ses conséquences

VIE CHRETIENNE

Lecture conseillée: Psaume 106.6-25

Quel est le jeune chrétien qui ne se réjouisse pas de lire : Merci à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ…(2 Cor 2.14), ou bien: Dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés (Rom 8.37), ou encore: Ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ… (Rom 5.17).

Et puis, après quelques pas dans la vie chrétienne, très vite il constate qu’il y a des hauts et des bas, que sa fidélité est mise à l’épreuve; qu’il ne fait pas toujours les bons choix et que, pris en défaut, il réalise combien est réelle la "tenaille.. décrite par l’apôtre Paul: Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le marque je ne veux pas (Rom 7.19), autrement dit: Le mal, je le fais bien, et le bien, je le fais mal.

Notre but est de démasquer quelques traits enflammés, qui sont susceptibles d’agiter la vie chrétienne, et qui, surtout, génèrent en nous-mêmes un questionnement stérile et culpabilisant sur la qualité de notre relation avec Dieu, voire même sur la personne de Dieu lui-même.

Nous vous proposons d’observer le peuple de Dieu, alors qu’il est dans le désert, dans ses hauts et ses bas; et spécialement, de regarder quelles sont les raisons qui induisent ses réactions.

Un résumé de l’Exode dans le Psaume 106

Dieu a arraché son peuple hors d’Egypte. Il l’a conduit dans le désert, et n’ignore certainement pas les problèmes que cela pose !

Le peuple est ainsi l’objet de toutes les sollicitudes de Dieu, et donc de toutes les ressources divines en matière de renouvellement: repos, victoire en chemin, changement des contrariétés en bénédictions, et surtout expériences spirituelles fortes. Citons, entre autres, la conduite visible de l’Eternel sur les chemins périlleux du désert. ..Malgré tout, il ne s’agit pas de choses occasionnelles: les soins de la part de Dieu sont de tous ordres, à disposition du peuple, quotidienne- ment. C’est une "assurance tout ris- que pour une vie sans risque"!

Et pourtant, les Israélites ne se rappellent pas la multitude variée de la grâce de Dieu, ils oublient ses œuvres, ils oublient leur Sauveur (Psaume 106.7, 13,21).

A croire que, quand l’homme ne pense qu’à lui-même, pèse ses difficultés, bref se regarde, il en perd toute lucidité…

L’oubli et quelques conséquences

Relevons sommairement ce qui suit immanquablement l’oubli.

Ils oublièrent les œuvres de Dieu, ils n’attendirent pas l’exécution de ses desseins (Ps 106.13).

L’oubli génère l’impatience. On oublie que Dieu tient ses promesses. Nous oublions le témoignage que, dans notre propre vie, Dieu est si sou- vent intervenu! Oublier revient à perdre un maillon essentiel qui compose la chaîne de notre vie chrétienne: la fidélité de Dieu à notre égard.

Si bien qu’on n’attend plus. On ne veille plus, parce qu’on n’attend plus l’action de Dieu. En fait, on n’écoute plus Dieu.

Ils oublièrent Dieu. ..ils ne crurent pas à la parole de l’Eternel. Ils murmurèrent dans leurs tentes…(Ps 106. 21, 24, 25).

L’oubli est la tombe de la foi, parce que l’oubli rend inopérante la parole de Dieu. Lorsqu’on oublie, la langue qui servait à louer Dieu devient alors un instrument de contestation. Nous parlons bien encore, mais pour mur- murer, dans nos tentes; un murmure qui s’étend au sein de notre famille, qui se développe dans le secret, et finit par ternir tous les domaines de la vie (Ps 106.39),

Des symptômes qui ne trompent pas

Les exemples qui pourraient illustrer ces murmures sont nombreux et valent la peine d’être médités. Le pas- sage de Nombres 21.4-5 est l’un de ces épisodes où l’on s’aperçoit que le peuple cède à cet engrenage décrit plus haut: j’oublie Dieu – je perds pied quant à la foi- je tombe dans le murmure et la contestation.

Le texte met clairement en évidence quelques symptômes d’alerte qui devraient nous montrer que nous sommes sur la mauvaise pente, et nous inciter à nous arrêter.

Tout d’abord, il y a l’impatience du peuple (v .4), qui est un terme fort signifiant le découragement. A ce propos, permettez-nous une illustration intitulée :

Le meilleur outil du diable: le découragement

Il avait été annoncé que le diable allait cesser ses affaires et offrait ses outils à quiconque voudrait payer le prix.

Le jour de la vente, ils étaient exposés d’une attrayante manière: malice, haine, envie, jalousie, sensualité, fourberie, tous les instruments du mal étaient là, chacun marqué de son prix.

Séparé du reste, se trouvait un outil en apparence inoffensif, et même usé, dont le prix était supérieur à tous les autres.

Quelqu’un demanda au diable ce que c’était.

– C’est le découragement, répondit-il.
– Et pourquoi donc le vendez-vous si cher?
– Parce que, répondit le diable, il m’est plus utile que n’importe quel autre. Avec ça, je suis capable d’entrer dans n’importe quel homme, et, une fois à l’intérieur, je puis le manœuvrer de la manière qui me convient le mieux. Cet outil est usagé parce que je l’emploie avec presque tout le monde; et de plus, très peu de gens savent qu’il m’appartient.

Il est inutile d’ajouter que le prix fixé par le diable était si élevé que l’instrument n’a jamais été vendu. .. et donc, que c’est toujours le diable qui en est le possesseur et qui continue à l’utiliser. ..

La nostalgie du passé

Revenons au texte de Nombres 21.5 pour souligner en second lieu que les Israélites parlent contre Dieu, contre celui qui les nourrit, les abreuve, les protège au quotidien, les dirige, les instruit sur sa personne, permet aux vêtements de ne point s’user (Deut 8.4), etc.

Quand nous lisons dans la Parole que Dieu lui-même prend soin de nous (1 Pi 5.7). nous pouvons constater la tenue de cette promesse en considérant la diversité et la constance des soins de Dieu envers son peuple dans le désert.

Un autre symptôme de l’oubli de Dieu et de ses bénédictions, c’est la mémoire de notre passé duquel nous avons évacué Dieu: le regret de l’Egypte est symptomatique! L’homme ne retient que ce qu’il veut bien. Il a la faculté d’oublier les choses qui le gênent, les choses négatives, celles qui l’ont blessé, tout ce qui ne lui fait pas plaisir. Avec le temps, les choses s’embellissent: l’Egypte devient peu à peu le bon vieux temps! Et du même coup, nous découvrons un autre symptôme qui n’est que la suite logique du point précédent: – tout ce que l’on vit aujourd’hui, les bénédictions du jour, la vigilance de Dieu, tout est balayé. Le désert, refuge où les Israélites côtoient Dieu chaque jour, devient un méchant lieu (Nom 20.5). La manne quotidienne devient une misérable nourriture (Nom 21.5).

Nous pouvons en conclure que l’oubli de Dieu est un véritable champ de mines spirituel: à l’évacuation de Dieu, succède inévitablement l’irruption de l’ego.

La lassitude s’installe

Nous osons affirmer que le peuple est atteint de ce que nous appelons le " syndrome de l’autoroute " ça roule; il sait où il va, grâce à Dieu; ça avance bien et pourtant, nous avons le sentiment d’une grande monotonie.

Et pourtant, la Parole de Dieu affirme que si les choses spirituelles sont en nous, et y sont en abondance, elles ne nous laisseront ni stériles, ni oisifs (2 Pi 1.8 ). La vie avec Dieu ne nous laissera jamais désœuvrés: être reconnaissant en toutes choses est une tâche pour le chrétien, tout comme être un intercesseur; être témoin est une rude tâche; être fidèle, n’est-ce pas une œuvre qui nécessite vigilance et connaissance ?

Et dire que la vie chrétienne peut être atteinte aussi de ce "syndrome de l’autoroute": le chemin est tracé en Christ; Il nous attend au bout de la route; ça roule. ..et pourtant, qu’est- ce qu’on s’y ennuie!

Quel antidote ?

La lecture de Deutéronome 8 fait ressortir la pensée de Dieu pour justement contrarier l’oubli qui souvent nous gagne, l’oubli et son cortège de nuisances !

Souviens-toi de tout le chemin que Dieu t’a fait faire. .., Reconnais en ton cœur que l’Eternel. .., Garde-toi d’oublier l’Eternel. .., Prends garde que ton cœur ne s’enfle et que tu n’oublies l’Eternel… (Deut 8.2,5,11,14).

Se souvenir est en effet un moyen de voir Dieu, de compter ses bienfaits, de se rappeler ce qu’il a fait; pensons à la Cène, qui est un mémorial (1 Cor 11.23).

Se souvenir alimente notre reconnaissance.

Mais aussi, se souvenir permet de mieux nous voir pour mieux réaliser que nous avons besoin quotidiennement de Dieu. Sans mémoire, il ne peut y avoir de confession de ce que nous sommes et de nos fautes (1 Jean 1.9).

Se souvenir, au contraire, apporte une responsabilité: celle de renouveler notre relation avec Dieu, puisqu’il nous pardonne et nous permet de repartir.

Ainsi, se souvenir nous épargnera, dans notre vie chrétienne, du "syndrome de l’autoroute", puisque seront présentes en nous les deux jambes de notre marche avec Dieu: la confession et la reconnaissance.


"Prenons soin que le message biblique puisse être annoncé dans
son intégrité, qu’il puisse être librement entendu – et ses effets se
produiront d’eux-mêmes."

Ulrich Zwingli réformateur suisse 1484-1531

(tiré de " En quête de l "Absolu – 1001 citations pour réfléchir "
A. Lukasik ; éditions Nouvelle Alliance CH-2016 Cortaillod)

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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