Sur l’herméneutique biblique

2e déclaration de Chicago, 13 novembre 1982

Quatre ans après la première, la deuxième déclaration de Chicago s’attaque au problème de l’herméneutique biblique, c’est-à-dire de l’interprétation de la Bible. Henri Lüscher continue à nous présenter ces pages si riches de réflexion.

La déclaration commence par une définition de l’herméneutique, science qui enseigne les principes, lois et méthodes de l’interprétation des Ecritures, « désigne les règles de l’exégèse », et se poursuit sous forme de vingt-cinq articles.

Articles I -III

L’autorité normative de la Bible est celle de Dieu attestée par Jésus-Christ. L’autorité de Jésus-Christ et celle de l’Ecriture sont une et inséparables. « Jésus-Christ est à la fois Dieu et homme en une seule personne ». Il en est de même de « l’Ecriture qui est de manière indivisible la Parole de Dieu en langage humain ». Le caractère humain de la Bible ne la rend en aucune façon sujette à l’erreur, comme Jésus dans son humanité était exempt de tout péché. Le centre de l’Ecriture est Jésus-Christ et son oeuvre. Toute négation ou obscurcissement du christocentrisme est rejeté.

Articles IV -V

Le Saint-Esprit, auteur de l’inspiration de l’Ecriture, opère encore aujourd’hui par sa Parole le salut par la foi dans les cours. Jamais il n’enseigne le contraire du contenu de la Bible. Il donne aux croyants la compréhension des Ecritures et la capacité de les appliquer à leur vie. L’homme naturel est incapable de « discerner spirituellement le message de la Bible hors de l’action du Saint-Esprit ».

Article VI

La vérité biblique « exprimée en forme de propositions » est objective et absolue. Elle ne peut être réduite au seul rôle de nous rendre sages à salut. Les signataires refusent également de « limiter la définition de l’erreur à la tromperie délibérée ».

Article VII

« Le sens d’un texte biblique est unique, défini et stable », mais n’exclut pas «la diversité des applications ».

Article VIII

Les enseignements et exigences de la Bible s’appliquent à toutes les cultures et situations, sauf quand elle le montre clairement. Il n’y a pas de distinction entre « exigences universelles et exigences particulières » de l’Ecriture qui soient « déterminées par les facteurs culturels ou les situations », de même que la relativisation des « exigences universelles » dans le contexte d’une culture ou d’une situation d’alors doit être rejetée, comme étant du réductionnisme.

Article IX

Tout ce qui « participe au processus de la perception du sens de la révélation biblique et à son impact sur notre vie » fait partie de l’herméneutique. L’idée que « l’horizon » de l’auteur biblique et « celui de l’interprète » doivent « fusionner » pour dégager l’interprétation du sens de l’Ecriture doit être rejetée. La révélation de Dieu par l’Ecriture est toujours objective et totalement en dehors de l’homme ; elle ne dépend ni de sa compréhension ni de son interprétation, ce qui serait une théorie subjectiviste.

Article X

 » La vérité de Dieu » communiquée par l’Ecriture possède une « grande variété de genres littéraires ». Elle n’est en aucune manière limitée par le langage humain ou rendu inadéquate par cela.

Article XI

Les traductions du texte sacré franchissent « toutes barrières temporelles et culturelles » en nous faisant connaître Dieu. La théorie selon laquelle nous devons réinterpréter les textes bibliques écrits dans leur propre contexte culturel pour les comprendre est fausse et doit être rejetée. Le sens reste, au contraire, toujours le même, car il est transculturel.

Article XII

Le contenu de l’enseignement biblique doit être le même dans toutes les cultures. Mais dans la traduction et l’enseignement de la Bible il faut « vérifier des équivalents fidèles » à ce contenu. Est « illégitime toute méthode » qui ne fait pas cas des « exigences de la communication entre cultures différentes ou qui tord le sens du texte biblique « .

Article XIII

L’étude des genres littéraires appliqués à l’Ecriture est une « discipline légitime », car il est indispensable dans l’interprétation de la Bible de tenir compte des genres littéraires, des formes et styles dans l’Ecriture. Il faut rejeter la théorie qui « exclut l’historicité à des récits bibliques » niant ainsi l’inerrance de ces textes.

Article XIV

Tous les événements, paroles et discours « rapportés par la Bible » sont authentiques, et leur historicité est affirmée. Rien n’a été inventé dans ces rapports par les auteurs inspirés, et rien n’a été rajouté au texte original qui provienne d’une des traditions.

Article XV

La Bible doit être interprétée «selon son sens littéral ou naturel» qui est « le sens historico-grammatical (étude du texte à la lumière des circonstances historiques qui ont marqué les auteurs et leurs textes; étude du sens des mots, de leur étymologie, de leur emploi courant, de leur emploi synonyme, de leur sens en rapport avec le texte, du contexte historique du texte) celui qui a été exprimé par l’auteur » et qui « tient compte de toutes les figures de style et des formes littéraires du texte ». Toute autre approche aboutissant à une « signification du texte que le sens littéral ne soutient pas » doit être rejetée.

Article XVI

Les « techniques critiques » sont nécessaires pour établir un texte biblique exact. Toute autre méthode qui met en doute « la vérité ou l’intégrité de sens d’un texte biblique » doit être rejetée comme illégitime.

Article XVII

Affirmation de l’unité, de l’harmonie et de la cohérence de l’Ecriture « qui est elle-même son meilleur interprète ». Aucun texte biblique « n’en corrige ou contredit un autre ». Aucun auteur biblique, en citant ou en se référant à un autre auteur inspiré, ne l’a mal interprété. Une telle théorie est fausse et doit être rejetée.

Article XVIII

La Bible interprète la Bible, est toujours « conforme au sens du texte inspiré » et l’éclaire, mais ne dévie jamais « de ce sens ». « Le sens des paroles prophétiques » va au-delà de la compréhension du prophète lui-même en contenant » l’intention de Dieu mise en évidence par leur accomplissement ».

Les articles XIX et XX affirment l’inerrance de l’Ecriture quant aux informations historiques et scientifiques.

Article XIX

Cet important article affirme que « les présupposés de l’interprète doivent être en harmonie avec l’enseignement biblique. Toute accommodation de l’Ecriture à des présupposés en opposition avec cette harmonie, comme « le naturalisme (croyance que seul le système de la nature est le tout de la réalité), l’évolutionnisme, le scientisme, l’humanisme et le relativisme  » doit être résolument rejetée.

Article XX

Dieu étant l’auteur de toute vérité biblique et non biblique, celles-ci sont en conséquence totalement « cohérentes et en harmonie les unes avec les autres, et la Bible dit la vérité quand elle touche des sujets concernant la nature, l’histoire ou toute autre chose ».A l’aide de données extra-bibliques toujours utiles, « on peut procéder à des corrections » d’interprétations erronées. En revanche, toute idée qu’une donnée non-biblique fournit pour « réfuter la Bible » ou pour « avoir priorité sur elle », doit être rejetée.

Article XXI

Il y a harmonie complète entre la révélation spéciale (La Bible) et la révélation générale (la création), donc entre « l’enseignement biblique et les faits naturels ». Aucun fait scientifique véritable n’est en désaccord avec le « sens authentique » des textes bibliques.

Article XXII

Les onze premiers chapitres de la Genèse rapportent « des faits, comme tout le reste de la Bible ». Les « hypothèses scientifiques » modernistes et évolutionnistes sur la création (l’histoire de la terre et l’origine de,l’homme) selon lesquelles ces récits sont des mythes, doivent être rejetées fermement, car elles enseignent l’opposé de la vérité biblique pour là renverser.

Article XXIII

La clarté de la Bible est affirmée en particulier en ce qui confirme le salut, même si tous les passages « ne bénéficient pas de la même clarté ».

Article XXIV

Le chrétien peut comprendre l’Ecriture indépendamment de « la science des spécialistes », sans toutefois ignorer « l’étude technique de la Bible effectuée par les savants ».

Article XXV

Cet article termine la déclaration par l’affirmation que seule une exposition fidèle du texte biblique comme Parole de Dieu « est capable de communiquer la révélation divine et ses applications » en rejetant l’idée d’une proclamation « d’un message de la part de Dieu s’il est en désaccord avec le texte de l’Ecriture ».

Le Seigneur a daigné se révéler à nous par sa Parole. Veillons à la façon dont nous la lisons, afin de ne pas l’interpréter d’après la vision du monde qui prédomine dans notre culture!

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)