La lutte contre le monde invisible

-Le Dr I. Peterson est pasteur de l’Eglise Evangélique Régionale de Poissy/Saint-Germain en France. Cet article est publié avec l’aimable autorisation de la Fédération Evangélique de France, qui en avait fait le thème central d’Info FEF en octobre 1989. Depuis lors, l’engouement pour les formes les plus diverses de « spiritualité » n’a fait que croître, et il sera sûrement facile pour nos lecteurs d’appliquer les observations du Dr Peterson aux offres actuelles du marché du « surnaturel ».-

Mais l’Esprit dit expressément que dans les derniers temps quelques-uns abandonneront la foi pour s’attacher à des esprits séducteurs, et des doctrines de démons (1 Tim 4.1). Nous vivons présentement en ces temps troublés! Depuis des millénaires,Satan et ses cohortes démoniaques se révèlent avec puissance, mais en ces derniers chapitres de la prophétie, ils se déchaînent!

Nombreux sont ceux qui estiment que si Christ est proclamé il n’y a aucune nécessité à évoquer Satan et les démons. C’est une attitude malsaine! Jésus-Christ Lui-même a montré toute l’importance que ce sujet revêtait pour Lui (Luc 10.18-21). La Bible est claire quant à notre combat: Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes (Eph 6.12). Il faut savoir lutter! Il faut résister! Il faut donc connaître leurs pièges, car nous sommes en face d’une…

I. Crise de la possession démoniaque!

Les gens du monde en savent quelque chose! Le journal « Newsweek » dit qu' »aujourd’hui dans le monde entier des millions de personnes pratiquent le satanisme, la sorcellerie, le vaudou et d’autres formes de magie noire ou blanche ». Le Nouvel Observateur, France Soir et d’autres périodiques ont consacré bon nombre de pages à ce sujet. Nos librairies sont inondées d’ouvrages sur cette question. L’occultisme est présent sur les écrans de télévision et dans les salles de cinéma… Les petites annonces vous invitent à contacter des marabouts, des médiums et des professeurs de sciences occultes…

Bien entendu il y des charlatans, mais aussi de véritables occultistes! Bilan: on a constaté qu’il y a en France un médium pour 120 habitants et que les guérisseurs sont plus nombreux que les médecins. Nous sommes en présence d’une véritable crise!

Bien sûr, une mise en garde est nécessaire contre les extrémistes! D’un côté il y a ceux qui, avec un semblant de connaissance biblique et peu de réflexion attribuent malencontreusement d’innombrables faits à la puissance démoniaque. Par exemple: des bruits dans une pièce, la maladie sous toutes ses formes, la solitude, la convoitise, l’orgueil, etc. Un livre a été publié citant quatorze sorte d’allergies attribuables directement à des attaques du malin. Mais ce genre d’extrémisme sans fondement biblique et dénué de logique, en a engendré un autre: celui qui préconise de ne pas attacher d’importance à la puissance satanique, et donc, de ne pas s’en occuper. En bref, de ne pas reconnaître l’action de l’adversaire.

« Une préoccupation excessive de la démonologie est un danger trop souvent exagéré (…) Un enseignement insuffisant sur la démonologie, par crainte de créer un intérêt malsain, ne fait que nourrir les flammes. Le chrétien peut vaincre l’ennemi à condition de ne pas être ignorant de ses desseins » (2 Cor 2.11) (Are Demon for Real? Robert Peterson, p. 113).

L’extrémisme consistant à tourner le dos à cette réalité biblique est tout aussi dangereux que l’autre. Quel danger que celui des formules spirituelles faciles! Nous sommes en guerre! Un travail bâclé et incomplet ne mène qu’au désastre! Nous devons être équipés et préparés pour pouvoir faire face au séducteur et à ses émissaires! « Nier l’activité des démons est une insulte à l’ Auteur des Saintes Ecritures ». (Angels and Demons, Mme G. Needham, p. 100).

L’Ancien Testament présente Satan et les puissances démoniaques:

-Leur chute: Ez 28.15-17; Es 14.12-15.
-Menteurs: 2 Chron 18.19-22.
-Espions et accusateurs: Job 1.7, etc.

Le Nouveau Testament nous montre qu’ils:

-Attaquent: 2 Pi 5.8.
-Causent la faiblesse: 2 Cor 2.11.
-Trompent et se déguisent: 2 Cor 11.14 et 15.
-Possèdent: Mat 8.31.
-Lient: Luc 13.16.
-Aveuglent: 2 Cor 4.4.
-Affligent: Luc 9.39.
-Parlent: Mat 9.32, etc.

Si ces choses se produisent aujourd’hui si abondamment, c’est que nous sommes dans une période de crise démoniaque! Est-il encore besoin de textes?
Deut 18.10 à 12 classe les pratiques occultes des temps anciens. Ceux qui observent attentivement ce catalogue doivent conclure qu’il est aujourd’hui plus que jamais d’actualité.

-Devin: (v. 10) « kausam », clairvoyance, divination par les cartes, toutes choses à la mode.
-Astrologue: (v.10) « aunam », cette pratique non scientifique et anti-biblique s’étale chaque jour dans nos journaux, sous la forme d’horoscopes…
-Augure: (v.10) « naukash », ces « siffleurs » comme les « eggastrimothoi » d’Es 8.19 et 29.4, séduisent par leurs enchantements.
-Magicien: (v. 10) « kawshaf », praticiens de la magie noire et de la magie blanche qui jettent des sorts et désenvoûtent.
-Enchanteur: (v.11) « kauram », la racine de ce mot veut dire « se liguer ». La présence de médiums et de voyants en tous genres est évidente.
-Spirite: (v.11) « sha’al », qui évoque les esprits. Tant de monde fait tourner des tables et joue avec des « ouija ». C’est une mode d’aujourd’hui.
-Nécromancien: (v.11) « daurash », ceux qui croient invoquer les morts contactent les démons, tout en gagnant bien leur vie. De telles séances se pratiquent constamment en tous lieux.
-Diseur de bonne aventure: (v.11) « yidéonie », qui connaît, qui conjure. Leurs méthodes sont innombrables et incluent la chiromancie, la cartomancie, la baguette, la boule de cristal…

Oui, aujourd’hui la pratique occulte et ses terribles conséquences, la possession démoniaque et les attaques du malin sont aussi évidentes et réelles que notre propre existence. La Bible l’enseigne et le monde y croit. Nous vivons une crise dans ce domaine.

II. Caractéristiques de la possession démoniaque

Jésus a bien dit qu’il y a « des maladies et des douleurs de divers genres » et a fait des distinctions entre les démoniaques, les lunatiques et les paralytiques. Mais comment pouvons-nous discerner si une personne est possédée ou si elle souffre simplement d’une maladie psychique? il est certain que le Seigneur accorde un don de discernement (1 Cor 12.10) et que tout dépend de Lui. Cependant, il y a cinq repères qui peuvent nous guider et nous aider. Le monde des esprits est changeant car le diable est rusé. Ces cinq points ne constituent pas un test infaillible et ne peuvent en aucun cas être dissociés! Si une seule de ces caractéristiques est évidente dans la vie d’une personne, une conclusion hâtive ne doit pas être formulée. Pour un problème d’ordre diabolique, ces cinq éléments doivent coexister.

1. Réaction face au domaine spirituel

La personne devant vous peut-elle confesser publiquement que « Jésus-Christ venu en chair est de Dieu », c’est-à-dire reconnaître qu’Il est Dieu, Iahvé incarné?

Si la confession est impossible, l’individu est peut-être un démoniaque. Il faut examiner les autres repères! Lorsqu’il est question du « sang de Jésus », comment votre interlocuteur réagit-il?

Si la réaction est négative, voire même violente, il y a possibilité de possession.

« Une observation des démoniaques révèle souvent une opposition violente aux choses de Dieu. » (K. Koch, exposé dans un séminaire).

Cependant, l’examen des autres symptômes s’avère nécessaire car le diable ruse en restant parfois silencieux ou caché.

2. Personnalité changeante

Quand l’amour se transforme en haine, que la courtoisie fait place à la vulgarité, que l’intelligence se transforme en folie, etc., avec une rapidité incroyable, il faut examiner si ce changement provient d’une possession. Une grande sagesse est nécessaire car ces symptômes sont aussi ceux de la maladie de la schizophrénie. Mais, s’il y a opposition aux choses de Dieu, il s’avère qu’il s’agit de bien plus que d’une simple maladie. Le roi Saül (1 Sam 16.15) essaya de tuer David quelques moments après lui avoir exprimé son amour: un mauvais esprit s’était emparé de lui.

3. phénomènes étranges et prodiges mensongers

Les enchanteurs de Pharaon;ont fait des prodiges. Il en sera de même à la fin des temps (2 Thes 2.9 et 10). Ces démons ont le pouvoir aujourd’hui de produire des phénomènes étranges.

Le Dr Unger écrit: « Dans le spiritisme et la possession démoniaque, il y a des phénomènes et des bruits qui sont inexplicables. »

Il ne faut pas s’y tromper! Si ces phénomènes ne peuvent pas être expliqués ou détournent de notre Seigneur (Deut 13.1-5), ce symptôme peut également permettre, avec les quatre autres, d’arriver à la conclusion de liens ou de possession démoniaque.

Si la victime a pratiqué les sciences occultes, cela nous indique la raison de tels phénomènes. Faire du yoga, consulter des médiums ou des guérisseurs, avoir recours au pendule et au jeu de tarots, lire les horoscopes, faire tourner les tables, etc., c’est s’ouvrir à coup sûr à la puissance du malin.

4. Péchés extrêmes

a) Perversion sexuelle

Ephésiens 5.12 souligne que les gens qui vivent dans les ténèbres font en secret (de manière occulte) des ouvres dont il est honteux de parler. C’est tout particulièrement vrai dans la pratique de l’occultisme: le diable pousse ses victimes à l’immoralité, à la perversion sexuelle et au nudisme. Marie de Magdala était-elle une pervertie possédée par ailleurs, ou est-ce que les sept démons qui l’habitaient l’ont poussée à cette perversion? L ‘homme vivant au milieu des tombes (Mc 5) était nu. Bien sûr la chair est aussi un ennemi, mais s’il y a des extrémismes dans ce domaine, il faut considérer cela comme le symptôme d’une possible présence démoniaque.

b) Blasphème

H. Linsey a écrit: « Une tendance continuelle à blasphémer le Nom de Dieu et le Nom du Christ peut être avec les autres symptômes, un signe de l’influence des démons. »

Il a raison! Même si le Serpent ne peut blasphémer Dieu en face, il peut diffamer son Nom devant nous! Etre blasphémateur n’est pas un signe en soi, mais ajouté aux autres il indique des liens ou une possession démoniaque.

c) Violence

Tel était le cas du démoniaque de Luc 8.26 à 39. Le diable est meurtrier dès le commencement (Jean 8.44). L’esprit malin jetait un enfant dans le feu et dans l’eau pour le faire périr (Mc 9.22).

d) Drogues et alcool

Ces stimulants vident le cerveau et détruisent la volonté. Le mot grec pour la sorcellerie est « pharmakeia » d’où vient le vocable « pharmacie ». La drogue est souvent liée à la sorcellerie. Apocalypse 18.23 indique que l’Antichrist séduira les nations par des « enchantements » (pharmakeia). Le mot pourrait être traduit par « drogues ». L’Antichrist est en quelque sorte l’incarnation des puissances démoniaques…

L’alcool est une sorte de drogue aussi! L’Institut National contre l’abus d’alcool déclare sans réserve: « L’alcool est une drogue! » L’alcool peut lui aussi détruire la volonté et permettre ainsi à des démons de prendre possession de la personne.

5. Signes physiques

Des phénomènes qui touchent les yeux ou l’ouïe (Mat 9.32 et 33), une voix différente, une maladie inexplicable (Luc 13.1), une force physique hors du commun (Mc 5.4), une tendance à la destruction ou à l’auto-destruction corporelle sont tous des symptômes physiques à prendre en compte.

Tous ces symptômes doivent être considérés ensemble, mais il arrive que cela ne suffise pas. C’est la sagesse du Seigneur et le discernement qu’Il nous donne par son Esprit qui nous font reconnaître l’ennemi.

III. Le chrétien et la possession démoniaque

Une similitude entre les symptômes d’activité démoniaque dans la vie d’un non-croyant et certains symptômes dans la vie d’un chrétien peut exister, mais ne permet pas d’affirmer qu’un chrétien puisse être possédé. Bien au contraire, la Parole de Dieu déclare que c’est impossible! En voici les preuves bibliques:

-La sécurité des croyants (Rom 8.38 et 39)
-La protection de Dieu (1 Jean 5.18)
-Le sceau de l’Esprit (1 Cor 6.19 et 10.21)
-Notre position dans les lieux célestes (Eph 2.6)

Il n’y a aucun accord possible entre Bélial (Satan ou un démon) et Christ (2 Cor 6.14 et 15)! Et comment pourrions-nous être possédés par un de ces êtres que nous jugerons un jour (1 Cor 6.3, Rom 16.20)?

Par contre, ils peuvent nous attaquer de bien des manières différentes:

-Faiblesse spirituelle (1 Cor 5.3)
-Pensées impures (2 Cor 11.3)
-Séductions (Plaisirs) (1 Tim 5.11-15)
-Orgueil (1 Tim 3.6), etc.

Ils sont également capables de citer les Ecritures (Mat 4.6) et de se faire passer pour des anges de lumière (2 Cor 11.14). Combien nous devons rester vigilants, et non contents de savoir qu’ils ne peuvent nous posséder, les empêcher encore de nous lier ou de nous oppresser de quelque manière que ce soit!

Ils nous passent quelquefois au crible comme le froment ainsi qu’ils voulaient le faire avec Pierre (Luc 22.31); ils nous soufflettent (2 Cor 12.7)… De mille et une manières le diable tend ses pièges (2 Tim 2.26), Mais nous pouvons obtenir la victoire… Jacques 4,7 est le verset-clef: Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable et il fuira loin de vous. Les mots d’ordre sont: soumission à Dieu, résistance au diable et victoire!

Dans la relation d’aide, le conseiller résiste avec celui qui est oppressé. Dieu donne la victoire en faisant fuir le diable, Revenons sur ces trois mots d’ordre:

1. Soumission

Tout obstacle doit être enlevé. Les péchés doivent être confessés. Les mauvaises attitudes et pensées doivent être purifiées par le sang de Christ. La volonté humaine doit céder à Sa volonté. Les soucis doivent être déchargés sur Lui. Tout doit être en règle. Une soumission partielle à la volonté de Dieu ne saurait suffire (Rom 12.1-2) et il est inutile de résister si certains pas n’ont pas été faits!

La « cure d’âme » est essentielle pour la délivrance!

2. Résistance

Le conseiller, avec le chrétien atteint, résistent aux esprits malins avec les sept « autorités » suivantes:

1. La foi (1 Pi 5.9; Eph 6.16)
2. La Parole de Dieu (Mat 17.21, 6.17-18)
3. Le Saint-Esprit (1 Jean 4.4, Mat 12.28)
4. Le nom de Jésus-Christ (Apoc 12.11, Jean 12.31-33)
5. La prière (Mat 17.21, 18.19-20)
6. Le jeûne (Mat 17.21, 6.17-18).

La délivrance des liens démoniaques pour le chrétien est tout autre chose que l’exorcisme des possédés. Selon la Parole de Dieu, il s’agit simplement de résister dans la soumission complète. La Parole de Dieu n’enseigne pas que nous pouvons lier Satan. Il le sera effectivement pendant le millénium, mais pas présentement. Cependant, à plusieurs reprises, nous sommes exhortés à lui résister (Jac 4.7, 1 Pi 5.9). En résistant dans la prière, nous pouvons ordonner à ces puissances de cesser leurs attaques et de laisser le chrétien tranquille. Mais sans la soumission totale, l’effort serait vain. Résister selon la Parole de Dieu produit la victoire. Elle est assurée car Dieu l’a promise.

3. Victoire

De Dieu vient la victoire! La délivrance dépend de Lui! Elle est saisie par la foi (Luc 10 19-20).

« Quand tous les démons déchaînés prétendraient te détruire,

Ne crains point! Ils sont condamnés et ne sauraient te nuire,

Eux tous avec leur roi tomberont devant toi!

Peuple fidèle, pour vaincre le rebelle, il suffit d’un mot de la foi. » (Martin Luther).

IV. Le commencement de la possession démoniaque

Comment le garçon dont il est question en Mc 9.14-22 en est-il venu à être possédé? Combien nombreux sont les cas qui suscitent cette même question aujourd’hui ! Et… quels sont les pièges tendus par le diable pour lier les croyants? Ils sont nombreux, mais j’en énumère ici simplement une douzaine. Il convient de dire que si quelqu’un pratique les choses indiquées ci-dessous, cela ne veut pas nécessairement dire qu’il soit attaqué ou possédé. Cependant, se livrer à de telles pratiques, c’est une porte grande ouverte, une invitation, un chemin qui conduit aux attaques démoniaques, ou à la possession dans le cas d’un non-croyant.

1. Transfert

Plusieurs pensent qu’un transfert de la puissance d’une personne à une autre vient de l’hérédité. Des versets tels qu’Ex 20.3-5 sont cités: les péchés commis par les parents retombent sur les enfants jusqu’à la 3e et à la 4e génération.
Mais Ez 18.2, 19 et 20 montrent qu’il n’y a plus lieu de citer ces paroles. Il paraît en fait plus logique de dire que ce transfert s’effectue par association: c’est-à-dire par contact avec quelqu’un qui pratique l’occultisme. C’est une des raisons pour lesquelles il ne faut pas admettre d’enfants lors de séances d’exorcisme. Il importe aussi de demander à Dieu sa protection avant de commencer de telles séances. Un sorcier peut jeter des sorts. Un chrétien qui baisse le bouclier de la foi peut être attaqué. Un non-croyant peut être atteint par la même puissance et être possédé. Heureusement que Celui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde (l Jean 4.4). Dieu nous donne des armes pour résister!

2. Idolâtrie

Dans Lév 17.7 , le terme « bouc » est « daimonia » dans la version grecque des LXX. Ce « bouc » est synonyme d’idole selon le contexte. Dans 1 Cor 10.19-20, Paul explique: Que dis-je donc? Qu’une idole est quelque chose? Nullement, mais ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons. Derrière chaque idole (religieuse ou non) se cache une puissance démoniaque. La prière à une image taillée est dangereuse! Un objet religieux qui doit porter bonheur ou protéger le foyer est un « bouc », et derrière lui se cache un démon.

3. Stimulants chimiques

La drogue et l’abus d’alcool font lâcher le bouclier de la foi et exposent directement aux traits enflammés du malin! Ils brisent la volonté afin de laisser la porte grande ouverte aux attaques. « L’ivrognerie et l’usage de la drogue sont une porte ouverte à l’entrée des démons » (Rob. Peterson). Apoc 18,23 nous dit que dans les derniers jours l’Antichrist séduira toutes les nations… par ses enchantements. Nous rappelons que « enchantements » est la traduction de « pharmakeia », parfois traduit par « sorcellerie » mais signifiant fondamentalement « drogue ». L’Adversaire utilise déjà cette méthode aujourd’hui!

4. Perversion sexuelle

Un grand-prêtre dans l’église de Satan, converti à Jésus-Christ et devenu par la suite évangéliste, disait que « beaucoup comme moi ont été attirés à l’église de Satan par le moyen de la perversion sexuelle. » (M. Waneke). Bien que nous ayons déjà mentionné ce sujet en décrivant les caractéristiques de la possession démoniaque, il est nécessaire de souligner le fait qu’on peut s’ouvrir au Malin par des pratiques sexuelles perverses. Une grande majorité des sciences occultes sont associées à la perversion sexuelle. Autant cette dernière peut mener à des liens ou à la possession, autant l’occultisme conduit souvent à la perversion sexuelle. 90% des problèmes démoniaques sont liés à la perversion sexuelle.

5. Sectes

Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent… car si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus… un autre esprit… un autre évangile… ces hommes-là sont de faux apôtres… Et ce n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière (2 Cor 11.3-4, 14-14). Les sectes et les démons utilisent les mêmes ruses… En voici trois exemples:

a) La Parole de Dieu

Ajouter, retrancher, tordre le sens des Ecritures, c’est exactement ce que font les puissances du mal depuis le commencement.

b) La divinité de Jésus-Christ

Tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu (1 Jean 4.3). Combien de fois n’ai-je pas éprouvé les esprits par cette déclaration: « Dites que Jésus est Dieu! ». Ils étaient incapables de le faire. Les démons ne peuvent admettre cette vérité! Ils croient et ils tremblent (Jac 2.19). Ils l’ont proclamé Fils de Dieu… mais jamais Dieu lui-même!

Ainsi en est-il des sectes. Leur zèle est tantôt psychique, tantôt démoniaque, mais ne vient jamais de Dieu Lui- même. C’est pourquoi il faut appliquer 2 Jean 9-11 pour éviter la pénétration de gens animés d’un zèle démoniaque dans nos foyers.

c) Le sang de Jésus

Les démons sont chassés par son sang. Quand on le mentionne, ils tremblent. Ceux qui sont possédés ne peuvent pas articuler les mots: « Le sang de Jésus ». Les sectes ne supportent pas la doctrine de la rédemption par Son sang. Démons et sectes ont peur de Son sang. Brandir le sang de Christ c’est leur asséner le coup de grâce.

6. Vide psychique

Satan a ses propres moyens pour contrôler le cerveau. La Silva-Mind-Control, qui a 35’000 adhérents est située à Paris. L’objectif que Satan veut atteindre est celui de nous amener à faire le vide intérieur pour nous contrôler. Mat 12.43-45 nous parle de ce démon sorti d’une âme, mais revenant avec sept autres esprits plus méchants que lui. L’hypnotisme, la méditation transcendantale, le yoga, etc, sont des armes de Satan pour parvenir à ses fins.

7. Musique rock

Très souvent les paroles expriment la perversion sexuelle, l’usage de la drogue, la violence et les scènes occultes, exactement comme les puissances démoniaques. Des messages subliminaux ont été inclus dans nombre de chansons rock. Par exemple: le disque « Stairway to Heaven » loue une puissance malsaine quand on le fait tourner à rebours. Un autre, par le groupe AC,DC proclame « Le diable en moi » au moins 18 fois. La musique rock n’est pas une organisation de sons neutres. Son rythme est d’origine démoniaque. C’est le même par lequel on loue les esprits dans les forêts d’Afrique. L’expression « Rock and Roll » est venue des ghettos de New York City et signifie… « le sexe sur le trottoir ». J’ai personnellement eu à faire à des personnes qui ont été attaquées à cause de la musique rock. Tant les paroles que la musique rock constituent un danger.

8. Jeux occultes

Les jeux qui font pratiquer la divination sont en abomination à l’Eternel. Si l’on fait tourner les tables, ou si l’on joue à faire tourner un verre sur une table en lui posant des questions, on pratique un acte satanique. On peut hélas acheter aujourd’hui des « kits » pour pratiquer le vaudou chez soi… Lire les lignes de la main, ou jouer avec un « ouija », c’est pratiquer une forme de divination qui constitue une invitation aux esprits (Deut 18.10-12).

9. Littérature occulte

Les croyants à Ephèse ont brûlé la leur (Act 19.17-19).

Les librairies consacrent de larges rayons à de tels livres. On peut même acheter des livres pour enfants qui enseignent les sciences occultes. Les livres sont nombreux, mais les plus dangereux sont: « Le sixième et le septième livres de Moïse » et « La bible satanique ». Dans n’importe quel mouvement la page imprimée est de la plus grande importance. Le diable l’utilise! Il faut absolument brûler ce genre de littérature…

10. Films occultes

 » Le Diable », « La fraternité de Satan », « La ferme de Crow Haven », et bien d’autres films démontrent un désir d’aller plus loin… avec Satan. Le film « L’Exorciste » donne une fausse conception de l’exorcisme, et comme d’autres films, ouvre la porte toute grande à l’influence des esprits méchants.

11. Guérisons psychiques

Le fait que Dieu puisse accorder la guérison est une réalité biblique indéniable. Jac 5.14-16 nous montre un de ces processus de guérison. Mais Satan a des imitateurs qui séduisent, et amènent les gens à une complète sujétion. Les guérisseurs sont nombreux; ils utilisent le pendule, le magnétisme, les « vibrations cosmiques », l’imposition des mains, les talismans et beaucoup d’autres méthodes. Le guérisseur assujetti à la puissance occulte, aux forces médiumniques est dangereux. Il ne faut pas le fréquenter. On peut être guéri de ses problèmes physiques mais l’on tombe dans le piège du diable.

12. Sciences occultes

J’ai eu l’occasion d’examiner plus de 300 pratiques différentes! A Genève existe un supermarché pour les sorciers où l’on peut acheter tout ce qui permet de pratiquer l’occultisme. « Occulte » veut dire « caché »; en pratiquant l’occultisme les gens veulent découvrir des choses cachées. La liste est longue, mais voici quelques-unes de ces sciences:

-Cartes tarots
-Hypnose
-Tables tournantes
-Méditation transcendantale
-Sorcellerie
-Transfert de pensées
-Astrologie
-Clairvoyance
-Lévitation
-I Ching
-Réincarnation
-Lignes de la main
-Ecriture automatique
-Magie blanche
-Fétichisme
-Projection astrale, etc.

Es 47.11-15 dénonce la vanité et le danger de ces pratiques.

V. Le conseiller et la possession démoniaque

Nous ne pouvons pas délivrer quelqu’un par nous-mêmes. La délivrance est l’ouvre de Dieu seul. Cependant Dieu utilise ses serviteurs. Ce ministère n’est pas pour tous: Il y a diversité de ministères… Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune (2 Cor 12.5, 7). Pour ceux qui sont dirigés vers ce ministère, il faut considérer les points suivants:

1. L’agent et ses qualifications

-Il est né de nouveau
-Il a un coeur purifié
-Il est courageux
-Il est totalement consacré
-Il persévère dans la prière et le jeûne
-Il possède une foi forte
-Il a une bonne connaissance de la Parole de Dieu
-Il est libre de toute emprise occulte
-Il a de l’expérience ou travaille avec quelqu’un qui en possède
-Il a un bon équilibre nerveux
-Il est revêtu de toutes les armes de Dieu
-Il a un don de discernement
-Il n’est pas orgueilleux.

Il est sous-entendu que toutes ces qualités viennent de Dieu! Si notre Seigneur nous confie une tâche, Il donne les moyens pour l’accomplir. C’est Lui qui fait fuir le diable. Aucun élément d’orgueil ne doit entacher les pensées du conseiller. Les 70 disciples ont reconnu: Les démons mêmes nous sont soumis en Ton Nom (Luc 10.17). Plusieurs se raillent de Satan d’une manière que l’Archange Michel lui-même n’a pas employée… (Jude 9). C’est Dieu qui équipe ceux qui ont ce ministère!

2. Les source d’autorité

La puissance ne vient pas de nos prières, de notre connaissance, de nos dons ou de nos mains, mais de Dieu. Cette puissance est transformée en autorité sur les mauvais esprits. Voici sept moyens pour résister au malin.

a) Le Nom de Jésus-Christ

Mr J. Damélou raconte comment les disciples du premier siècle attribuèrent le pouvoir sur les démons au Nom de Jésus. Luc 10.17 et Mc 16.15 nous enseignent cette vérité. Les agents de Satan sont terrifiés par Son Nom qui proclame leur défaite humiliante à la résurrection du Christ. Toute la puissance de la Trinité est derrière ce Nom « Jésus », Nom de Dieu incarné.

b) Le sang de Jésus

Même si le passage de l’Apoc 12.11 s’applique à une autre époque, l’affirmation est valable aujourd’hui: Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau… La grande prophétie de Gen 3.15 s’est accomplie en Jean 12.31: Maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et cela s’est produit quand le sang de Jésus a été versé sur la croix.
Quand l’exorciste exerce l’autorité sur les démons par Son sang, tout le pouvoir de la rédemption est invoqué. Nous avons le tout-puissant bras de Iahvé avec nous pour frapper le malin.

c) La Parole de Dieu

Les médiums-spirites utilisent la Bible. Satan l’a fait lui aussi avec Jésus. Plusieurs de ceux qui se sont convertis par le ministère de l’auteur de ces lignes ont brûlé les Bibles qu’ils utilisaient pour la divination. La Bible n’est pas un livre magique…

C’est la Parole de Dieu serrée dans son coeur et citée avec autorité aux puissances démoniaques qui les chasse. Jésus l’a fait en Luc 4. Les puissances démoniaques ont certainement un souvenir amer des événements de Luc 10.18-19. Sa Parole, Son Nom et Son Sang donnent la victoire.

d) La prière

Quand les disciples n’ont pas réussi à exorciser un enfant, Jésus a déclaré: Cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne (Mat 17.21). La prière collective est puissante (Mat 18.19-20). Quand les conditions sont remplies, nous pouvons dépendre de Lui par la prière (Mat 21.22; Jean 14.13-14; 15.7).

e) Le jeûne

Le jeûne est aussi inclus dans Mat 17.21. On dit que le jeûne dans ce texte ne se trouve pas dans les plus anciens manuscrits, mais néanmoins c’est un principe biblique (Mat 6.17-18). Le jeûne est une pratique qui se perd. Beaucoup de chrétiens ont du mal à attendre la fin d’un culte lorsqu’ils songent au bon repas qui les attend, et ont du mal à quitter la table pour assister à la réunion du dimanche soir. Le jeûne ne fait pas bouger la main de Dieu comme la théologie traditionnelle veut nous le laisser croire. Mais le jeûne est simplement un acte d’obéissance dans le but de satisfaire notre âme plutôt que notre corps. Nous luttons contre les puissances et le jeûne est avec la prière un moyen de nous revêtir de Sa puissance.

f) La foi

Il faut avoir une confiance totale dans le Seigneur! Sinon, il ne faut pas même penser faire face à Satan! Le bouclier de la foi doit être tenu bien haut (Eph 6.16): Résistez-lui avec une foi ferme! (1 Pi 5.9). Dieu a promis la victoire. Il a pourvu au nécessaire pour celle-ci. Nous pouvons la saisir avec confiance. Le juste vivra par la foi!

g) Le Saint-Esprit

Vous êtes de Dieu, et vous les (les esprits) avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde (1 Jean 4.4). Jésus chassa les démons par la puissance du Saint-Esprit, c’est Lui qui vainc et qui donne le pouvoir sur l’ennemi. Soyez rempli du Saint-Esprit! (Eph 6,18). Une personne appelée par Dieu à ce ministère peut employer ces 7 moyens d’autorité, et Dieu, par lui, chasse les démons hors de la victime. Mais comment procéder exactement?

3. Action

Chaque cas est différent. Chaque démon a sa propre personnalité. Chaque possédé agit de manière différente, Satan est rusé! Mais voici succinctement quelques principes à suivre:

a) Prière de protection

Avant de se lancer dans la bataille, il faut prier pour la protection de Dieu sur le conseiller, ses bien-aimés, la victime, sa famille et toute personne qui assisterait au combat. Un appel au Dieu tout puissant et au sang de Christ établit un mur de protection, fait connaître à ces puissances qu’elles ont à faire avec ceux qui sont de Dieu et qui détiennent ses promesses (Fs 34,8),

b) Interrogation

Après la communication de toute information intéressante par ceux qui amènent la personne possédée, l’exorciste doit exiger et forcer, par la puissance du Nom de Christ et de son sang, la puissance démoniaque à s’identifier. Jésus l’a Lui-même exigé en Mc 5.9: Quel est ton nom? Parfois ils se cachent ou sont muets, néanmoins il faut les identifier, mais sans aller trop loin. Il est malsain de dialoguer avec un mauvais esprit. Jésus a exigé deux réponses: Qui, et combien? Réponse: Légion est mon nom car nous sommes plusieurs.

c) Ordre/commandement

Un serviteur de Dieu a dit: « Nous avons appris qu’il est insuffisant de prier et de chanter, même si Satan hait ces deux choses. Nous devons résister au diable et demander qu’il parte. » C’est la méthode de Paul dans Act 16.13.

Jésus employa le seul mot: Allez! (Mat 8.32). Il y a des exceptions (Act 19.12) mais dans la plupart des cas un ordre/commandement est exécuté.

L’imposition des mains pour chasser les démons n’est pas biblique et PEUT ETRE DANGEREUSE. Ce qui est valable pour la guérison ne l’est pas pour l’exorcisme. Luc 13 est la seule mention d’une imposition des mains à une personne ayant un problème démoniaque. Mais quand nous lisons tout le passage, nous constatons que la personne était déjà délivrée lorsque Jésus lui a imposé les mains. En fait l’imposition des mains vise son besoin physique. On ne peut trouver un texte, ni dans les Actes ni dans les Epîtres, pour justifier l’imposition des mains pour chasser des mauvais esprits!

Lorsque l’on ordonne à l’esprit de sortir, il ne faut pas accepter sa réponse négative. Parfois le démon ou la victime dit: « Nous sommes fatigués! » ou « Vous ne pouvez rien faire… je ne pars pas! » Il faut saisir les promesses de Dieu, Mc 6.7 par exemple: …en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs et commander qu’ils s’en aillent. Il importe de persévérer jusqu’à ce que tous soient sortis.

d) Confession

Ceux qui exercèrent les arts magiques et qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait (Act 19.18). Celui qui a pratiqué l’occultisme doit confesser ses pratiques occultes, détruire les objets et livres qui y sont liés. La Bible nomme cela la repentance. Il doit confesser Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur. Après une délivrance des démons, la plupart sont prêts à se donner à Dieu. Si ce n’est pas le cas quelquefois, alors un avertissement est indispensable et l’exemple de Mat 12.43-45 doit être donné.

e) Renoncement

Une séparation complète et sincère d’avec Satan doit être faite. Un tel renoncement est un vou qui répudie le diable et ses services. Le mot grec « apostasomai » (Luc 14.33) a une connotation militaire et signifie « se retirer de la bataille ». Il faut couper avec les forces du malin. Nous rejetons les choses honteuses qui se font en secret (2 Cor 4.2). On renonce à tous les liens de l’ennemi à haute voix. Son influence doit être brisée!

f) Instruction

L’équipement du délivré est essentiel. L’armure pour se défendre contre les contre-attaques fait partie du travail de suite (Eph 6): l’étude de la Parole de Dieu, la prière, la communion fraternelle et le témoignage.

Conclusion

Satan et ses agents sont condamnés. Ils craignent quand Jésus leur fait face (Mat 8.29). L’Eglise les jugera (1 Cor 6.3). En attendant la fin des temps nous sommes appelés à lutter contre ces puissances des ténèbres. Nous prions Dieu, en lui demandant de susciter des serviteurs pour ce ministère de délivrance, car dans ces derniers temps, les activités de Satan et des occultistes augmentent. Nous espérons que cet article vous éclairera en ce qui concerne l’ennemi de nos âmes, la puissance de Dieu pour un véritable exorcisme, et le processus conduisant à la délivrance.
I.P.
Bibliographie sur le thème de l’occultisme
KOCH Kurt – Entre Christ et Satan, Association pour l’Evangélisation Chrétienne, Montréal, 1975 – Les Ruses de Satan, Publication Evangélisation, Laval, Canada 1979 – Occultisme et cure d’âme, Editions Emmaüs, Saint-Légier, Suisse, 1972.
MONTGOMERY John Warwick – Principalities and Powers, Bethany Fellowship, Minnesota, 1973.
PETERSON Ivan -The Biblical Way of Deliverance, Thèse doctorale, 1977.
RAY Maurice – L’occultisme à la Lumière de Christ, Ligue de la

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)