Libertés et limites du ministère féminin dans l’église locale

Introduction

Ce qui se passe à Jérusalem en Actes chapitre 2 -jourde la naissance officielle de l’Eglise de Jésus-Christ -est révolutionnaire!

Cette révolution spirituelle débute dans une pièce à l’étage (et non dans le Temple) et ensuite dans une rue adjacente (et non dans le parvis du Temple ou sur les degrés par lesquels on y montait). La langue hébraïque -véhicule d’expression de la révélation de l’Eternel à Israël, et son dérivé, l’araméen, dont le Seigneur Jésus se servait pour enseigner -sont abandonnés pour céder le pas à des langues «païennes». Si ceux qui écoutent et comprennent ces langues sont des Juifs, ils sont issus principalement de la Diaspora méprisée. Autre signe de révolution: ceux qui prêchent n’ont pas reçu de formation théologique aux écoles rabbiniques; c’étaient des Galiléens «sans instruction».

Leur message était aussi révolutionnaire. A part le sujet «impossible» d’un Jésus ressuscité, Pierre rappelle aux auditeurs, en citant le prophète Joël, que désormais «fils et filles» allaient prophétiser à ce sujet, de même que les hommes et femmes esclaves. Quelle ahurissante nouvelle!

Le prophétisme sous l’ancienne alliance

Pour en saisir l’ampleur , nous devons nous souvenir du mouvement prophétique sous l’ancienne alliance. Après les prophètes patriarcaux «silencieux» (Gen 20.7, Ps 105.15) et les prophètes «orateurs» ( comme Elie, Elisée et d’autres) viennent les prophètes «écrivains», dont seul Amos, exceptionnellement, semble-t-il, n’ a pas été formé théologiquement.

Et voilà que, désormais, déclare Pierre, filles et garçons vont prophétiser avec des esclaves, hommes et femmes. Pour ce qui concerne les femmes, deux ou trois cas précédents révèlent que notre Dieu n’a jamais été trop lié par les usages habituels, car Myriam (Ex 15.20), Hulda (2 Chron 34.22) et Anne (Luc 2.36) sont toutes trois appelées prophétesses. Cependant, tout de même, quelle explosion!

Et la libération spirituelle de la femme de se trouver déclarée et inaugurée par cette parole de Pierre.

Et dans le Nouveau Testament?

Disons, en passant, que ce nouvel aspect s’est déjà fait sentir dans le ministère de Jésus-Christ – surtout au moment de sa résurrection. Ce sont les saintes femmes qui ont d’abord annoncé la nouvelle aux apôtres qui doutaient. Dès cette mission spéciale, on devine aussitôt qu’un grand avenir est réservé au ministère féminin sous la nouvelle alliance.

Mais qui sont ces filles qui allaient prophétiser? Et quelle était la nature de leur parole prophétique?

Pour bien comprendre, rappelons-nous toujours les types différents de prophètes existant dans l’Ancien Testament (voir ci-dessus), car il existe aussi des classes différentes dans le Nouveau Testament. L’Ancien Testament est si souvent la clé du Nouveau et vice versa.

Le sens du terme «prophète» dans le Nouveau, comme dans l’Ancien Testament, est «porte-parole» du Seigneur. Le sacrificateur représente le peuple devant Dieu et le prophète représente Dieu auprès des hommes, en leur apportant Sa parole. Ainsi, les premiers prophètes du Nouveau Testament- ceux mentionnés dans le livre des Actes des apôtres, tel que Barnabas et ceux d’Actes 15.32, Jude et Silas, -édifiaient, consolaient et exhortaient les chrétiens (voir 1 Cor 14.3), leur délivrant la pensée divine pour leur vie chrétienne. Leurs paroles inspirées de l’Esprit n’étaient pourtant pas Parole de Dieu. Aucune d’entre elles n’a été conservée par l’Eglise primitive. Mais combien ces messages étaient nécessaires, car nul livre ou épître du Nouveau Testament n’était encore écrit (1).

A côté de ces prophètes exhortateurs, il existait dans l’Eglise apostolique des prophètes de prédiction. Le seul prophète de ce type nommé est Agabus, mais il y en avait d’autres (voir Act 11.28). Par deux fois, Agabus prédit des événements futurs (Act 11.28 et Act 21.10-14).

Ensuite, il se trouve un troisième genre de parole prophétique, beaucoup plus fréquent. C’est celui dépeint en Actes chapitre 2: l’annonce de la Parole de Dieu, ou en termes plus modernes, l’évangélisation. Pierre, apôtre et évangéliste, accrédité par le Seigneur Jésus lui-même, proclame l’Evangile. Il était, ce jour-là, l’orateur principal. Mais les 119 autres ne se tournaient pas les pouces. Tous et toutes étaient engagés et parlaient de la part de Dieu. Dans ce sens fils et filles ont prophétisé et la déclaration de Pierre se réalise chaque fois que d’autres fils et filles et esclaves (!) poursuivent la tâche, rendant témoignage et expliquant l’Evangile dans la puissance du Saint-Esprit. Jusqu’à aujourd’hui! Dans ce sens-là, tout le peuple de Dieu, toute l’Eglise de Jésus-Christ, est un peuple de prophètes; nous sommes tous les porte-parole de Dieu. Quel contraste avec l’Israël de l’ancienne alliance!

Le R.I. de l’Eglise primitive

Vient ensuite, dans le Nouveau Testarnent, le Règlement Intérieur apostolique concernant l’annonce de la Parole par les hommes et par les femmes.

Si tous et toutes pouvaient parler, d’abord aux Juifs, ensuite aux païens, on distingue une certaine discipline à l’intérieur des assemblées. Ce n’était pas n’importe quel homme qui prenait la parole. D’abord, il devait en avoir reçu le don. Puis, ce qu’il disait était contrôlé (1 Cor 14.29). Peut- être celui qui prenait la parole avait- il besoin d’être d’abord reconnu par les anciens -comme Timothée (voir Act 16.2 et 1 Tim 4.14) – avant de commencer son ministère. Il y avait de l’ ordre au sein de l’Eglise apostolique. Voir encore Jac. chapitre 3, verset 1.

De même pour les sours. Tant de services ont été accomplis par elles dans l’Eglise, pour l’Eglise et en dehors de l’Eglise. Elles pouvaient prier dans la chambre haute avec les apôtres (Act 1.14); elles pouvaient être les porte-parole du Seigneur par leur témoignage/explication de l’Evangile, faisant équipe avec les douze (Act 2); elles pouvaient faire beaucoup d’oeuvres bonnes et d’aumônes comme Dorcas (Act 9.36-39); elles pouvaient ouvrir leur maison pour des réunions de prières nocturnes comme Marie (Act 12.12); elles pouvaient loger apôtres et évangélistes de passage comme Lydie (Act 16.15); elles pouvaient expliquer, dans leur foyer, avec leur mari, la Parole de Dieu plus exactement, comme Priscille (Act 18.26) -oui, même à un serviteur «plein temps»-; elles pouvaient être diaconesses comme Phoebé (Rom 16.1 ), voyager avec leur mari si celui-ci était «à plein temps» comme l’épouse de Pierre (I Cor 9.5), combattre côte à côte avec un apôtre pour l’Evangile comme Evodie et Syntyche (Phil 4.3), enseigner d’autres dames (Tite 2.4) et des enfants comme grand-maman Loïs et maman Eunice (2 Tim 1.5), laver les pieds des saints, secourir les malheureux (1 Tim 5.10), accompagner les âmes faibles, exhorter celles qui chancellent, pour ne pas parler des tâches «modernes» dans nos églises, donc non mentionnées dans la Bible, telles le secrétariat, l’organisation de la bibliothèque, de la cassettothèque, de la vidéo-cassettothèque, montrer aussi aux hommes comment bien nettoyer le bâtiment de l’église, etc. Tout cela, c’était du «jamais vu» dans la société juive avant le jour de la Pentecôte !

Cependant, deux responsabilités leur sont interdites dans la norme de la vie de l’Eglise: il s’agit de deux fonctions publiques. Tout d’abord, l’enseignement de la doctrine lors des séances plénières de l’ église locale est proscrit à nos sours et, secondement, la direction de l’église. Celle-ci était confiée à des évêques, appelés aussi anciens, après le passage des fondateurs. Le Nouveau Testament ne parle pas «d’ anciennes», tandis que des diaconesses existent, dont Phoebé (Rom 16.1), (2). Dans les deux cas, le principe de base est de ne pas prendre de l’autorité sur l ‘homme, car c’est l’homme qui est appelé à représenter publiquement le Maître et le Directeur suprême: Jésus- Christ.

Contestation

Aujourd’hui on conteste les décisions de celui qui a été donné comme chef de l’Eglise, Jésus-Christ et que Paul nous a transmises. Même dans les églises évangéliques. On en discute et souvent cela ne plaît pas. On n’en comprend peut-être pas encore la raison profonde, aussi essaie-t-on de les contourner, de les gommer, de les expliquer autrement (3). On évoque le temps des apôtres, les coutumes en vogue au moment de la rédaction des textes. On privilégie des versets qui, sortis de leur contexte, semblent dire le contraire. L’ ambiance féministe aidant, on décide enfin de refuser ces prescriptions en cherchant des exemples de sours qui ont eu, malgré tout, un ministère public béni. Mais la fin justifie-t-elle les moyens? (4).

Reconnaissons aussi l’influence du mouvement charismatique. Celui-ci, avec son accent fort utile mais souvent exagéré sur les dons spirituels peut troubler ceux et celles qui ont reçu un don de la parole. «J’ai reçu un don», dit-on facilement, «et les dons spirituels sont pour l’édification de l’Eglise». Ainsi, coûte que coûte, on doit exercer son don, n’ importe quand et n’importe où. On oublie facilement le Règlement Intérieur apostolique en 1 Cor cha. 12, 13, 14 et en 1 Tim ch2. Parfois, certains charismatiques, imbus de leurs paroles prétendument «prophétiques», déclarent la Bible dépassée et «rétro». Ils n’en auraient plus besoin aujourd’hui. Ce qui compte c’est le «rhéma» (la parole parlée) et non pas le «logos» (parole écrite ), mais cette différence de signification concernant ces deux mots grecs est fabriquée par eux et …n existe pas.

Nous pensons qu’il y avait des contestataires à ce sujet aux temps apostoliques (5). C’est pourquoi Paul et Pierre précisent l’affaire en rappelant aux destinataires de leurs épîtres certains textes vétéro-testamentaires .

L’Ancien Testament en parle

Paul remonte la filière jusqu’à la nature et la Genèse. Or la nature n’a pas changé, ni les faits historiques racontés dans le premier livre de la Bible. En 1 Corinthiens chapitre II, Paul rappelle l’interdépendance des hommes et des femmes (I Cor 11.8, 12) et aussi leur complémentarité. A Timothée, il rappelle ce qui s’est passé dans le jardin d’Eden avant et après la chute, mais, précise-t-il encore, les sours ne sont pas désavantagées de ne pouvoir enseigner, car elles seront sauvées (au sens large du terme) en raison de leur fonction maternelle.

Evidemment, la loi de la chute (Gen 3) a fait que les femmes dans toutes les civilisations (sauf peut-être quelques cultures matriarcales) ont vécu, malheureusement, sous la domination masculine. S’il y a eu, en Israël, un léger mieux (Abraham qui obéit à Sara Gen 21.12, Débora, Jaël et ensuite Esther qui délivrent le peuple de Dieu, la prophétesse Hulda consultée par le souverain sacrificateur Hilkija et le roi Josias), tout n’était pas parfait dans ce domaine (voir Gen 19 pour les filles vierges de Lot et Juges 19 pour la concubine du Lévite).

Nous constatons donc que la libération de la femme par le Seigneur et par les apôtres est extra-ordinaire. D’abord égalité devant Dieu concernant la grâce de la vie (1 Pi 3.7) et ensuite le fait d’être un en Jésus-Christ, car devant Dieu il n ‘y a plus ni homme ni femme,… (GaI 3.28). Les dons spirituels, départis aux uns et aux autres, aux hommes et aux femmes, permettent une liberté d’action jamais connue jusqu’alors, bien que le prophète Joël l’ait prédite en partie. Est donc bannie dans les églises locales cette domination masculine! Frères et sours oeuvrent ensemble pour leur Maître commun, même si la direction de l’assemblée et l’enseignement de la Parole au culte, etc. restent confiés aux frères. Même là, les exceptions existent. Les quatre filles de Philippe pourraient en faire partie (6), de même que l’élue de 2 Jean. Mais gare à une Jézabel enseignante qui dépasse toutes les bornes (Apoc 2.18-25)1

Résumé des fonctions et des rôles féminins et masculins dans différents domaines

Les détails qui suivent peuvent nous aider à comprendre pourquoi le Saint-Esprit a inspiré les apôtres -surtout Paul -à préciser les rôles féminins et masculins, en leur demandant de ne pas enseigner la doctrine publiquement dans l’église réunie et de ne pas prendre la direction de l’assemblée:

Au point de vue physique: sans conteste hommes et femmes ont des corps différents: Dieu créa 1’homme qui engendre et la femme qui enfante et qui allaite. Leurs rôles ne sont aucunement inter-changeables physiquement.

Néanmoins, le monde d’ aujourd’hui, comme autrefois le monde gréco-romain du temps de Paul, essaie de changer ce principe de corps spécifique en «inventant» 1 ‘homosexualité, le lesbianisme et le transsexualisme.

Nous croyons que tous les vrais chrétiens, ceux et celles en qui le Saint-Esprit demeure, se lèveront toujours contre ces déviations qui constituent une abomination aux yeux de l’ Eternel.

Autre détail: un danger existerait pour les frères de trop admirer la sour prédicatrice debout devant eux. (Oui, nous savons fort bien que les frères devraient, dans ce cas, écouter le message et ne pas fixer les regards sur la messagère, mais… ?).

Au sein de la famille: les différences de rôles et de fonctions au sein de la famille sont également assez clairement précisées dans la Bible. Le modèle divin pour nous inspirer est celui de Jésus-Christ et de sa fiancée, l’Eglise (2 Cor 11.2). Aucun enfant de Dieu, dans son bon sens, ne contestera la soumission de l’Eglise à son Seigneur (7) ni l’amour infini de notre Epoux pour nous en tant qu’assemblée rachetée par son sang.

L’amour du mari pour son épouse doit donc être plus grand que pour lui-même et, quand l’épouse le perçoit, la question de sa soumission dans le Seigneur ne pose généralement pas de grands problèmes. D’ailleurs, de même que nous, chrétiens, nous ne sommes pas seulement d’heureux serviteurs du Seigneur, mais aussi ses amis, devenant ainsi coéquipiers avec Lui, de même, les époux devraient oeuvrer ensemble.

Au point de vue social: les deux guerres mondiales ont beaucoup influencé l’Occident. L’invention de toutes sortes d’appareils ménagers a aussi considérablement changé la vie de la femme. Du coup, le travail au foyer a été de beaucoup allégé. Personne, d’ailleurs, ne le regrette. Peut-être même que, par ce biais, les travaux ingrats de la ménagère ont été en partie supprimés? S’il en est ainsi, tant mieux. La femme de Prov 31 est probablement le meilleur exemple de ce que la femme «libérée» peut accomplir pour la gloire de Dieu et l’honneur de son mari. C’est ainsi qu’elle sera très honorée en retour. Notons que cette épouse-là vivait sous l’ ancienne alliance.

Pour ce qui concerne le «mental»: nous disons bien «mental» et non pas «intellectuel». Au point de vue intellectuel, ni l’homme ni la femme n’est naturellement supérieur à l’autre. Mais les structures mentales de l’homme et de la femme sont très souvent différentes. Le don naturel de l’ intuition est nettement plus prononcé chez le beau sexe que chez le sexe fort. L’homme calcule plutôt, tend à être davantage cartésien, demeurant souvent objectif. La femme, étant plus subjective que lui, «sentira» le malaise, ou une situation douteuse. Ainsi les deux se complètent.

En principe l’homme souhaite que son épouse soit belle. Mais la jeune fille s’occupe moins de l’apparence physique du futur conjoint que de son caractère. Leurs approches sont différentes.

Ainsi dans le couple, les deux mentalités sont complémentaires. Le Créateur l’a voulu ainsi. Il s’agit de dons précieux. Insensés sont ceux qui veulent ne jamais en tenir compte.

Dans le domaine spirituel: toutes les différences déjà repérées, inventées et instituées par le Créateur jouent leur rôle. Nos assemblées locales seraient misérablement pauvres si les femmes, par leur influence, ne donnaient pas une «âme» à nos églises. Quant aux hommes, il leur incombe plutôt d’en être 1’«esprit». Et Dieu veut qu’au sein des rassemblements particuliers, les esprits et les âmes oeuvrent ensemble sous le même Directeur .

Sous cet aspect, on comprend on comprend pourquoi les anciens sont généralement des hommes mariés. S’il peut exister des éléments dans la vie d’une église qu’un évêque ne doit pas partager avec son épouse, beaucoup de décisions concernant l’organisation de l’église peuvent normalement être discutées, en privé, avec elle selon sa capacité spirituelle. A l’occasion, selon le sujet à discuter, la présence de dames à la réunion d’anciens pourrait être précieuse.

Conclusion

Avant de bâtir son Eglise, le Créateur tout sage avait déjà donné à son image 1’homme et la femme, avec leur rôle et leurs fonctions – physiques, familiaux, sociaux, mentaux et spirituels.

La vocation de l’Eglise est en partie de faire connaître la sagesse de Dieu dans sa grande diversité aux puissances sataniques dans les lieux célestes (Eph 3.10). Si l’Eglise militante sur la terre ne sait traduire fidèlement dans ses pratiques la réalité céleste -c’est-à-dire la relation existant entre le Père et le Fils et celle établie entre le Christ et son Epouse -les démons qui nous observent remarqueront que son image est défectueuse (voir 1 Cor 4.9).

Puisque Dieu sauve des hommes et des femmes et les baptise dans l’Esprit pour former un seul corps (1 Cor 12.13), nous croyons que leur rôle départi par l’Esprit est d’une grande importance. D’où la nécessité d’observer les règles.

Nous nous rendons compte que, pour tout ce qui concerne la question des ministères, masculins ou féminins, dans l’Eglise, nous devons tous continuellement comprendre quelle est la volonté du Seigneur (Eph5. 17) et l’exécuter.

P.W.
Notes:
I Le grand besoin de ce premier type de prophétie néo-testamentaire est très évident. Dans l’Ancien Testament, la «première» Bible de l’Eglise primitive, il y a toutes sortes de paroles et de textes qui devaient être appliqués à la vie chrétienne. Aujourd’hui, ceux qui enseignent la Bible et qui connaissent l’A.T., le font continuellement, car le N.T. nous en donne des exemples. Mais au début de la nouvelle alliance, alors que le N. T. n ‘exis tait pas, le besoin d’hommes, inspirés par le Saint-Esprit, pour exhorter de cette façon-là les églises locales, était très nécessaire. Les premiers prophètes du N.T. comblaient cette lacune. Paul fait référence à eux en Ephésiens chapitres 2 et4: le fondement des apôtres et prophètes. Ensuite, les uns comme apôtres, les autres comme prophètes et encore en 1 Cor 12.28: premièrement des apôtres, secondement des prophètes.
Le genre de message prophétique donné pourrait être semblable à ce que Pierre expliquait dans la chambre haute. D’un seul coup le Saint-Esprit lui révèle qu’Achitophel, signalé dans les Psaumes comme traître au roi David, était une préfiguration de Judas 1scariot!
2 Le terme grec «presbuteros» a deux significations: a) «vieillard» et b) «ancien», ou «presbytre». Le contexte décide comment le traduire. Le substantif féminin existe, traduit par «femme âgée». Dans 1 Timothée 5.2, d’aucuns aimeraient traduire le terme par «anciennes». Si le texte est quand même ecclésial, et que les anciens soient mentionnés plus loin dans le chapitre, le contexte dans les versets 1 et 2 est celui de la famille spirituelle et non pas de la direction de l’Eglise. Voir aussi Tite 2.1-9 où cette mention vient après la liste au chapitre 1 des qualités obligatoires d’un ancien.
3 Nous refusons catégoriquement l’interprétation du texte de 1 Cor 14.34-35 qui place cette parole dans la bouche des Corinthiens. Cela nous fait penser à certains libéraux qui blâmeraient Marie d’avoir été assise aux pieds du Maître et exalteraient Marthe, ou encore à ceux qui voudraient que le vrai fils prodigue soit l’aîné des deux frères. Chez les Corinthiens il y avait suffisamment de désordre pour comprendre que l’ensemble de la lettre était correctif Ces paroles font partie d’un ensemble d’avertissements. Trois fois dans le chapitre 14 se trouve l’ordre de se taire (versets 28, 30 et 34) pour des raisons diverses.
4 A cette question rhétorique la réponse est non. A titre d’exemple, nous pensons à la bénédiction de Dieu sur le ministère public de certaines officières de l’Armée du Salut. Elle n’est pas signe de l’accord de Dieu sur la non-observation des ordonnances du baptême et de la Cène) par ces chrétiens.
5 Elizabeth Catherwood, dans The Role of Women, p. 53, (1985. 1VP), nous apprend l’existence de mouvements féministes dans le monde gréco-romain et surtout à Ephèse. Ceci, malgré la condition féminine très pénible de cette époque. Paul donc, précise-t-elle, regimbe contre ce mouvement par ce qu ‘il dit en Ephésiens chapitre 5: Femmes, soyez soumises, …etc.
6 Le fait que Paul demande aux sours de se voiler lors de leur prière ou prophétie en public montre qu’au moins parfois les sours prophétisaient à Corinthe. Leur silence, exigé au chapitre 14, paraît donc plutôt étonnant. Dans ce texte de 1 Cor 14, le silence comprenait certainement et surtout les questions que les sours avaient envie de poser (verset 35) et peut-être aussi le jugement à apporter sur les prophéties (verset 29).
Remarquons que la Parole fait une distinction entre la prophétie et l’enseignement de la part d’un docteur ( 1 Cor 12.28; Eph 4.11 ). C’est surtout l’enseignement qui est interdit aux sours dans 1 Timothée chapitre 2.
7 Dans son livre «Homme-femme, vers une autre relation», ( 1992, Grâce et Vérité), Gilbert Bilézikian tord le sens des Ecritures pour démontrer, vaille que vaille, que le texte d’Ephésiens 5.22-23 n’évoque pas la question de la soumission de l’Eglise à Christ, son chef (p. 122-129). Ceci, afin de montrer qu’une femme n’a pas besoin de se soumettre à son mari plus que le mari à son épouse. Nous n’apprécions pas son exégèse. Une telle interprétation ignore tout du thème de cette lettre, qui est celui de l’exaltation du Christ, au-dessus de tout et de tous. Dieu a donné Christ comme chef à l’Eglise. Alors comment justifier qu’Il a été donné comme «source», comme l’ex- plique ce frère et cela, après son exaltation? Le Christ a été la «souce» de l’Eglise au moment de sa Passion.
G. Bilézikian insiste, qu’au fond, la soumission de l’épouse se fait uniquement dans le cadre d’une soumission réciproque entre le mari et l’épouse (voir verset 21 ). Soit. Mais alors, suivant cette logique, à quel moment et dans quelles circonstances, frère Bélizikian, le Christ devient-il soumis à l’Eglise? Depuis quand le Seigneur a-t-il cessé d’être… Seigneur de son peuple ?

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

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Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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