La plénitude du Saint-Esprit

Et ne soyez pas (constamment) intoxiqués de vin, en quoi est la débauche,
mais soyez (constamment) remplis de l’Esprit,
        parlant les uns aux autres,
        par des psaumes et des hymnes et des chants spirituels,
        chantant et psalmodiant le Seigneur de votre coeur,
        rendant grâces toujours et en toutes choses à Dieu le Père au nom de notre Seigneur Jésus-Christ,
        vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ.

(Eph. 5,18-21).

 

A une époque marquée par des crises nombreuses et graves dans et en dehors de l’Eglise, où tout semble se détériorer de façon toujours plus rapide et plus alarmante, n’avons-nous pas besoin, plus que jamais, d’une visitation de l’Esprit de Dieu pour nous accorder le renouveau et la plénitude?
Comment, alors, traiter un sujet si vaste et si important en quelques lignes? Nous ne pourrons que poser quelques jalons, et pour ce faire, nous nous attacherons à la méditation du seul texte clé cité en tête de cet article.

 

Point culminant
Le cinquième chapitre de l’épître aux Ephésiens est, par excellence, celui de la marche chrétienne. L’apôtre Paul nous y exhorte à marcher dans l’amour (v. 2), à l’exclusion des péchés égocentriques énumérés dans les versets 3 à 5; à marcher dans la lumière (v. 8), ce qui exclut les oeuvres des ténèbres (v. 11); à marcher enfin «exactement» (v. 15), c’est-à-dire avec sagesse ou discernement, à l’exclusion des actes inconsidérés (v. 17). L’image de la marche est fertile en idées, car elle suggère, entre autres, un engagement, une direction, une manière d’agir, une action soutenue et un but.
Programme compréhensif, mais décourageant de prime abord, car une fois de plus, Dieu nous demande l’impossible! Quel en est le secret, sinon cette exhortation du v. 18: «Soyez remplis de l’Esprit?» Aussitôt plusieurs questions se posent: Qu’est-ce que c’est d’être rempli de l’Esprit? Comment peut-on l’être? Quelles en sont les manifestations et conséquences?
Un simple travail exégétique de notre texte, sans répondre peut-être à toutes les questions, nous apportera bien des lumières utiles. Abordons cette étude en demandant à Dieu, non seulement de nous éclairer, mais aussi de réaliser en nous, pratiquement et personnellement, ses desseins bienveillants.

 

Deux impératifs présents
Ne soyez pas intoxiqués (mé methuskesthe) …mais soyez remplis (alla plérousthe) : les formes verbales du texte grec méritent d’être examinées de près, car elles indiquent, non seulement le temps, mais aussi la manière de l’action. Ainsi, le présent impératif exprime, d’abord, un ordre catégorique. Nous, donc, affaire à deux commandements
énergétiques, dont le premier interdit l’ivresse, tandis que l’autre ordonne la plénitude de l’Esprit!
Certains ont vu ici – à tort, croyons-nous – une comparaison entre deux sortes d’ivresse, dont les résultats audibles et visibles seraient semblables, mais d’origines différentes. Ainsi, le chrétien rempli de l’Esprit se conduirait de telle manière que l’observateur pourrait conclure: «II est ivre», comme l’ont fait avec tant de légèreté les badauds du jour de la Pentecôte (Actes 2113). Non! Il faudrait reconnaître, plutôt, dans la juxtaposition de ces impératifs, un contraste absolu entre, d’une part, l’intoxication de vin qui conduit à la perte de contrôle de soi-même et à l’abêtissement, et, d’autre part, la plénitude de l’Esprit qui conduit à la maîtrise de soi-même, bref, à une ressemblance au Divin modèle…

 

«Soyez remplis»
Laissons de côté le premier impératif pour nous attacher au second. Celui-ci (comme le premier) est à la deuxième personne et au pluriel. Paul s’adresse, sans distinction de catégorie, à tous les lecteurs chrétiens d’une épître adressée, en toute probabilité, à plusieurs églises de l’Asie Mineure. Cet ordre ne se limite donc pas à quelques-uns, pour que cette plénitude devienne le privilège d’une minorité – sorte d’élite spirituelle -; au contraire, il est le devoir de tous!
Notons ensuite que l’impératif est au passif. Il ne dit pas: «remplissez-vous», mais «soyez remplis» ou «laissez-vous remplir». Ce n’est pas un détail négligeable: de même que le baptême de l’Esprit est un don de Dieu qui coïncide avec notre conversion et régénération, de même la plénitude de l’Esprit est la conséquence d’une oeuvre de grâce que seul le Dieu de toute grâce peut accomplir. Pourquoi, alors, l’exhortation est-elle adressée à ceux qui ne peuvent pas «se remplir» eux-mêmes, mais qui reçoivent le don de Dieu? Parce que cela dépend, tout de même, dans un certain sens, de nous: de notre soumission et attachement au Seigneur Jésus. Plus un croyant est «Christocentrique» dans l’orientation fondamentale de sa vie, plus l’Esprit est libre de le remplir (Jean ch. 14, 15 et 16).

 

En troisième lieu, il convient de remarquer que l’impératif est au présent. Le temps choisi indique une action habituelle ou «durative» (là où un aoriste aurait suggéré un acte isolé ou «ponctuel»). Quelle en est la portée, sinon que l’apôtre conçoit la plénitude de l’Esprit, non pas comme une expérience occasionnelle, une oasis dans un désert de sécheresse spirituelle, mais comme une norme pour tous les jours – «soyez constamment, habituellement, remplis de l’Esprit». De plus, il s’agit d’une norme dynamique: le chrétien doit avancer dans un progrès continuel de plénitude.
Que tout cela est souvent loin, hélas! de votre expérience et de la mienne! Pourquoi? Est-ce parce que nous hésitons à payer le prix: renoncer à nous-mêmes et nous charger de la croix pour suivre le Maître dans le chemin qu’Il a choisi, Lui? Ou bien serions-nous, peut-être, à la recherche de sensations ou manifestations qui ne sont pas nécessairement la conséquence de cette plénitude? Voyons la suite…

 

Les signes de la plénitude
La plénitude de l’Esprit doit s’extérioriser! C’est pour cela que l’apôtre dresse une liste de quatre – voir cinq – participes au présent, qui résument les activités caractéristiques de chrétiens remplis de l’Esprit. Il est à noter que ces signes sont l’expression, non pas des manifestations extraordinaires de charismes, mais des qualités spirituelles en rapport avec le fruit de l’Esprit. En d’autres termes, le don des langues ou de guérison n’est pas la preuve indispensable de la plénitude de l’Esprit, alors même que Celui-ci donnerait un tel don aux croyants comme Il veut (1 Co. 12/11) et quand cela Lui plaît (Ac. 2/4). En réalité, c’est le fruit de l’Esprit qui jaillit de cette plénitude.
Ainsi, Paul parle de ce qui doit caractériser les croyants dans leur rapports (1) entre eux – «parlant les uns aux autres» (v. 19a), «vous soumettant les uns aux autres» (v. 21) – et (2) avec Dieu – «chantant et psalmodiant le Seigneur» (v. 19b), «rendant grâces à Dieu le Père» – (v. 20). En un mot, les chrétiens remplis de l’Esprit sont en communion les uns avec les autres. Ils parlent les uns aux autres, ce qui exclut l’isolement et l’individualisme, et qui implique une réalité communautaire. Ils parlent, non pas en se livrant à de vains bavardages ou commérages nuisibles, mais dans un esprit de communion fraternelle, pour s’encourager, se consoler et se conseiller les uns les autres. Ils se soumettent les uns aux autres, ce qui élimine l’affirmation orgueilleuse: de soi, et assure le renoncement à soi-même. Image de l’unité véritable…

 

Dans leurs rapports avec Dieu, ils sont des adorateurs, qui chantent et célèbrent le Seigneur de leur coeur, ce qui exclut le silence d’un coeur froid et vide, et implique un débordement de joie et de reconnaissance en toutes circonstances. Les réveils évangéliques n’ont-ils pas été marqués par une redécouverte du chant? De tels chrétiens rendent grâce toujours et pour toutes choses à Dieu le Père – je répète – en toutes circonstances, ce qui prouve l’absence de murmures, de plaintes et de jugements.
Est-ce là une description de vous-même? de votre église?

 

Conclusion
Est-il légitime d’organiser des réunions pour le réveil, au cours desquelles nous demandons à Dieu de nous accorder la plénitude de Son Esprit? Pourquoi pas? A condition…que nous n’y cherchions pas une solution de facilité. Le chemin de la plénitude n’est pas facile, car c’est le chemin de la Croix. Demandons au Seigneur la grâce de nous conduire sur ce chemin-là, celui-là, celui qui consiste à reconnaître d’abord tout ce qui, en nous, attriste le Saint-Esprit qui demeure Lui- même en nous, à confesser nos fautes en les répudiant, à accepter par la foi le pardon et la purification par le sang de Christ, à renoncer à nous-mêmes, à nous abandonner et nous soumettre au Seigneur, Maître unique et bien-aimé. Et cette prière-là devrait être nôtre tous les jours.



les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)