9. Un geste qui sauve ou la sagesse d’Abigaïl

Une soeur parle à ses soeurs en Christ (9)

(I Samuel 25)

Tout le peuple d’Israël est plongé dans le deuil. Samuel, le prophète, vient de mourir. David et ses gens descendent au désert (v. 1). Là, ils apprennent qu’un nommé Nabal, riche propriétaire habitant Maon, s’est rendu à Carmel pour y tondre ses brebis. David connaît bien cet homme. En effet, lorsqu’ils séjournaient à Carmel, David et ses gens ont plus d’une fois pro­tégé des pillards les troupeaux et les gardiens de Nabal (v. 15.16). Ainsi David envoie quelques-uns de ses serviteurs pour demander à Nabal de la nourriture en guise de paiement pour les servics rendus. Nabal refuse. Davld furieux part avec quatre cents hommes armés dans le but de détruire cet homme et toute sa famille.

Mais tout à coup, Abigaïl, la femme de Nabal, surgit au-devant de David. Elle empêche ainsi la réalisation du dessein destructeur du futur roi d’Is­raël. Par sa réaction empreinte de bon sens, Abigaïl sauve la vie à toute sa famille. Il est intéressant d’analyser l’attitude de cette femme.

1) Solidarité (v. 24, 28).

Abigaïl n’a pas vu les envoyés de David (v. 25). Mais un de ses serviteurs la met au courant de la situation (v. 14-17). Elle pense à l’horreur de la destruction de toute sa famille, il faut agir rapidement. Ainsi, elle part immédiatement à la rencontre de David. Elle se jette à ses pieds en disant: « A moi la faute, mon seigneur » (v. 24).

L’attitude de cette femme est exemplaire. Elle aurait eu le droit de rejeter la faute sur son mari. – N’est-ce pas ce que nous faisons souvent ? -Mais non, l’erreur de son époux devient la sienne (v. 28). Elle a conscience de sa responsabilité sur le plan conjugal (cf. Gen. 2: 24). Si son mari commet une mauvaise action, elle en est responsable autant que lui. Il n’est pas question pour elle de l’accabler, de le charger de son péché; elle le connaît bien (v. 25) et se considère aussi comme coupable. Si nous adoptions cette attitude envers nos proches (mari, parents, enfants, voi­sins, etc.) bien des choses changeraient dans nos relations avec les autres. Nous fermerions ainsi la porte de nos coeurs à la haine, à l’amertume, à la critique. Le Seigneur peut nous aider à suivre l’exemple d’Abigaïl. Car Lui-même a pris nos fautes sur Lui en dépit de son innocence. il est même « devenu péché » pour nous sauver (II Cor. 5: 21). Le serviteur n’est donc pas plus grand que son maître (Jean 14: 20).

2) Réalisme (v. 25).

Abigaïl ose regarder la réalité en face. Elle voit son mari tel qu’il est. Elle n’essaie pas de cacher ses défauts. Comme ses serviteurs, elle reconnaît la méchanceté de son époux (v. 17). « Il porte bien son nom, déclare-t­elle, car il est atteint de folie ». Nabal signifie en effet insensé, rustre.

Cette clairvoyance lui permet d’agir d’une manière efficace. A l’exemple de cette femme, soyons réalistes. Ne nous berçons pas de vaines illusions. Mais sachons discerner la réalité de la situation dans laquelle nous vivons. Ainsi nos actes accomplis en connaissance de cause porteront leurs fruits.

3) Foi et humilité (v. 26).

« Maintenant, mon seigneur, aussi vrai que l’Eternel est vivant et que ton âme est vivante, c’est l’Eternel qui t’a empêché de répandre le sang et qui a retenu ta main ».

David n’a encore rien dit. Mais Abigaïl est convaincue de l’intervention toute puissante de Dieu. Elle va au-devant de David avec cette certitude. D’avance, elle voit le dénouement de cet incident. Elle ne parle pas au futur, mais au passé: « L’Eternel t’a empêché », comme si la décision de David était déjà prise. Par sa façon d’agir, Abigaïl confirme l’enseignement de Hébreux 11: 1 : « La foi est une ferme assurance des choses qu’on es­père, une démonstration de celles qu’on ne voit pas ». Sommes-nous armées de cette foi qui transporte les montagnes ?

On peut aussi relever l’humilité de cette femme. Elle ne se met pas en avant. Elle aurait pu se glorifier de son acte, se présenter comme un intermédiaire entre Dieu et David. Mais, au contraire, elle agît comme tout chré­tien devrait le faire en toute circonstance. Elle s’efface afin que toute la gloire revienne au Seigneur, et à Lui seul. Pour elle, c’est Dieu Lui-même qui a tout accompli. « De même, vous aussi, quand vous avez fait tout ce qui vous était ordonné, dites: Nous sommes des serviteurs quelconques, Nous avons fait ce que nous devions faire » (Luc 17: 10). Tel est l’enseignement de Jésus à ses disciples.

4) Obéissance (v. 27).

David a demandé à Nabal un don en échange de la surveillance de son troupeaux. Apprenant le refus de son mari, Abigaïl exécuta la désir de Da­vid. Elle prend deux cents pains, deux outres de vin, cinq pièces de bétail, du grain rôti, des raisins secs et des figues sèches (v. 18) pour les lui offrir. Contrairement à son mari, elle fait preuve d’obéissance et de générosité. Elle est prête à tout pour sauver la vie de sa parenté.

Dieu nous demande également d’obéir à ses exigences. Sommes-nous prêtes à nous engager dans l’obéissance totale à Celui qui a tout risqué -Jusqu’à son Fils bien-aimé – pour nous sauver ?

5) Demande de pardon (v. 28).

« Pardonne, Je te prie, la faute de ta servante » (v. 28). Après avoir con­fessé son péché, elle implore le pardon. C’est la suite logique de toute confession authentique. Sans pardon nous ne pouvons pas retrouver la paix et la Joie. Tout d’abord, il nous faut nous humilier en toutes choses devant le Seigneur, Lui qui est fidèle et juste pour nous pardonner et nous purifier de tout mal (I Jean 1 : 9). Dans certains cas, lorsque nous avons offensé directement notre prochain, nous devons lui demander pardon personnellement. Je me souviens d’une expérience vécue à l’école biblique. Je faisais ma lessive quand tout à coup la tristesse m’a envahie et la paix du Seigneur a soudain disparu de mon coeur. Je me suis alors rappelé que j’avais mal agi envers une soeur. J’ai lutté un moment avant d’accepter de lui demander pardon. Puis, comprenant que je n’aurais ni joie, ni paix avant d’aller vers elle, j’ai pris mon courage à deux mains et ai frappé à sa porte. Je lui ai demandé pardon. Elle m’a expliqué combien mon attitude l’avait profondément attristée. Et, chose extraordinaire, précisément au moment où je commençais à me sentir mal dans ma peau, elle avait prié le Sei­gneur pour qu’il intervienne et que cette affaire soit mise au clair. Et le Seigneur a répondu. Après avoir reçu le pardon du Seigneur et de mon amie, aussitôt la joie et la paix ont inondé mon être tout entier.

6) Sagesse (v. 30-31).

­Abigaïl ne parle pas de son propre intérêt. Elle n’invoque pas des argu­ments an faveur des siens. Elle voit au-delà de la situation présente. Elle sait qu’un jour David sera roi en Israël. Ainsi, elle pense à l’avenir du futur souverain et, dans sa sagesse, veut lui éviter le pire. Si David agissait selon sa colère, il devrait en supporter les conséquences tout au long de se vie. Son règne en serait certainement affecté. Le sang sur ses mains crierait vengeance et son coeur serait tourmenté par les remords. Ainsi, par son intervention, Abigaïl évite à David bien des souffrances et des tourments.

La sagesse est un don de Dieu, « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée » (Ja. 1: 5).

7) Courage.

Cela n’a pas dû être facile pour Abigaïl d’aller à l’encontre de la décision de son mari. Comme on le sait, la condition de la femme à l’époque était celle d’une esclave. La décision d’Abigaïl dans un tel contexte est un exploit.

Il lui a aussi fallu faire preuve de courage pour aller à la rencontre de Da­vid. Elle ne savait pas comment il allait réagir. il aurait très bien pu refu­ser de l’écouter, et dans sa colère la tuer sauvagement. Mais Abigaïl ne regarde pas aux difficultés. Elle a le but devant ses yeux: sauver sa famille coûte que coûte. Alors rien ne l’arrête. Apprenons aussi à ne pas fixer nos yeux sur les obstacles, mais regardons à Jésus. Et souvenons-nous de son exhortation : « Prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 18: 23).

Dans notre relation quotidienne avec notre prochain, suivons étape par étape le cheminement de cette femme. Ainsi plusieurs personnes pourront nous dire un jour: « Béni soit ton bon sens, et bénie sois-tu, toi qui m’as empêché en ce jour de répandre le sang et qui as retenu ma main » (v. 33). Et cette promesse du Seigneur deviendra réalité pour nous: « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Mt. 5: 9).

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)