4. Famille et église

Vocation chrétienne (4)

Qu’est-ce que la vocation ? L’appel que Dieu adresse à ses enfants, en vue de la réalisation de Ses plans et de ses projets en leur faveur. Elle se situe dans le dessein de Dieu, dès avant la fondation du monde. La Parole de Dieu nous en parle en des termes qui méritent toute notre attention. La vocation est « sainte » (II Tim. 1, 9), « céleste » (Héb. 3, 1) ; nous devons en être « dignes » (II Thess. 1, 11).
Il est naturel que la famille, puis l’assemblée des enfants de Dieu, l’église, soit le premier terrain où la vocation est entendue, où elle se développe et se réalise. La famille, au sein de laquelle naît l’enfant, a été instituée par Dieu. Elle est formée de deux êtres, l’homme et la femme. A tous deux, Dieu adresse une vocation. Leur foyer est constitué selon le plan divin, avec un but précis. Ils devront, dans leur vie à deux, être le reflet d’un grand mystère, dont Paul parle (Eph. 5, 32) : l’union de Christ avec l’Eglise.
C’est ainsi dans la contemplation de ce divin modèle que sont révélées, pour un couple chrétien, les directives divines.

A l’époux, Dieu adresse une vocation: dans le monde où il vit, il doit, par son comportement, être à l’égard de sa femme comme un reflet de ce que Christ est pour l’Eglise. Il est le chef de sa femme, parce qu’il doit refléter Christ, le chef de l’Eglise.

L’épouse a aussi reçu une vocation. C’est à elle que Dieu demande d’être. par son respect, son obéissance, sa soumission à son époux, le reflet de ce que Christ est en droit d’attendre de l’Eglise, son épouse.

Dans sa fidélité, Dieu, en leur confiant une si glorieuse mission, a pourvu à tout. Il a préparé les époux. Il les a qualifiés en vue de cette importante responsabilité, si bien qu’ayant tout reçu de Lui, ni J’un ni l’autre n’ont raison de s’en glorifier (1 Col. 4, 7) .
Les relations entre époux forment l’ambiance dans la famille, lui donnent sa tonalité. L’enfant, même très jeune, l’apprécie et ressent très profondément les joies tout comme les soucis que vivent ses parents. Ces choses, qu’il ressent sans les comprendre, font naître en lui ou la confiance et la paix si nécessaires à l’équilibre humain ou l’inquiétude, l’insécurité et la peur, bases de troubles ultérieurs.

Dans la famille, ce sont les parents qui devraient préparer l’avenir, la situation de leurs enfants. Mais, heureux quand leurs enfants ont acquis la certitude du salut, de nombreux parents en sont satisfaits. Ils laissent à d’autres le soin de les nourrir spirituellement! Les enfants sont livrés à eux-mêmes, c’est-à-dire laissés sans instruction religieuse de la part de leurs parents. Cela deviendrait l’affaire des moniteurs de l’école du dimanche, des évangélistes. Est-il étonnant qu’avec un repas spirituel régulier par semaine, soit une heure d’école du dimanche, un culte ou une étude biblique, plus un banquet tous les six mois (par exemple une campagne d’évangélisation ou un camp biblique} que de jeunes vies spirituelles n’arrivent pas à maturité ?

Une parole de Paul semble jeter une certaine lumière sur ce sérieux problème (I Cor. 4, 15} .Paul écrit aux Corinthiens: « C’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’évangile ». Ah, si tous les parents chrétiens pouvaient dire de leurs enfants: « C’est nous qui les avons engendrés à la vie spirituelle », il me semble certain que, comme ils prennent soin de leurs enfants selon la chair, ils prendraient le même soin pour ceux qu’ils auraient engendrés selon l’Esprit.

Ne nous trompons pas nous-mêmes, ce n’est pas s’occuper de ses enfants que de les confier à d’autres. La responsabilité des parents reste engagée devant Dieu. Le fait que Dieu, dans sa grâce, est si souvent intervenu, en utilisant le travail de moniteurs et d’évangélistes, ne justifie pas cette regrettable démission des parents. Moïse déclarait que la Parole de Dieu devait avoir la place d’honneur dans la vie du croyant: dans son coeur, sa maison, ses conversations, en tout lieu. Que se passe-t-il aujourd’hui ? Les choses du monde ne sont-elles pas le sujet principal de nos conversations ? Une petite comparaison pourrait nous être utile, si nous voulions bien la faire: Jésus disait que c’est de l’abondance du coeur que la bouche parle (Matt. 12, 34} .Quel est, dans une journée, le pourcentage de nos conversations inspirées des choses du monde ? Nous découvririons alors ce que, en réalité, nous réservons pour Dieu.

Des choses matérielles, nous en parlons tous les jours, tout le jour. Elles ont même une place très importante dans nos prières. Si nous parlions en proportion autant du Seigneur avec nos enfants, Dieu retrouverait sa place dans l’actualité de nos vies, alors qu’aujourd’hui il faut des cataclysmes pour rappeler aux hommes que Dieu existe encore. La jeunesse, en Europe tout au moins, est si consciente de ce décalage, de ce manque de vie conséquente, que, pour elle, les problèmes de la vie de l’Esprit et de l’église sont devenus plus ou moins secondaires. Des conséquences graves en découlent… Cet état d’esprit, né dans la famille, est transposé dans l’église. La louange véritable en souffre: à la si grande grâce que le Seigneur nous accorde ne répondent qu’une pauvre louange et bien peu de reconnaissance.

Ainsi la vocation qui devait naître dans la famille ne s’y développant pas, par voie de conséquence, ne trouve pas son épanouissement dans l’église. Une des caractéristiques de l’Eglise primitive était qu’elle avait tout en commun. Ce. tout en commun » était une des premières conséquences de la place qu’occupait le Seigneur dans la vie des disciples et de l’Eglise. Le Seigneur seul comptait pour eux. Il était si présent au milieu d’eux qu’ils pouvaient vendre leurs maisons, distribuer leurs biens pour satisfaire aux besoins des saints. Ils étaient assurés que Jésus-Christ Lui-même pourvoirait pour le lendemain à toutes leurs nécessités, comme à celles de l’Eglise. Jésus-Christ était là, si grand, si puissant, si généreux, que pour eux aucun problème n’était insoluble. Heureuse églisç, que celle-là ! Elle connaissait la vraie puissance, à tel point qu’une seule prédication suffisait à convaincre de péché des milliers de personnes, alors qu’aujourd’hui, avec des milliers de prédications, il y a si peu de réelles conversions !

Jésus-Christ avait la place d’honneur dans la vie des premiers disciples. Tout naturellement, des vocations naissaient, dans le cadre de la famille, de l’église, chez les frères, chez les soeurs. Partout des vocations variées se manifestaient, s’exerçaient. l’Eglise croissait, se développait. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’église ceux qui étaient sauvés. Ce fut par l’épreuve de la persécution (Actes 8, 1-4) que pour la première fois les vocations préparées dans l’Eglise furent dispersées sur de nouveaux champs de travail. De nos jours encore, Dieu emploie l’épreuve pour guider les siens et les envoyer là où ils ne seraient pas allés (Jean 21, 18) .Le livre des Actes nous montre aussi (ch. 13) cette merveilleuse collaboration du Saint-Esprit et de l’Eglise: le Saint-Esprit ordonnant, l’Eglise obéissant, envoyant, s’associant. Les moyens de l’Eglise étaient la prière rendue plus efficace par le jeûne, leur permettant de mieux entendre la voix de Dieu; l’imposition des mains, ce témoignage d’amour, d’identification, de solidarité et de communion. L’église, en reconnaissant l’appel de ses envoyés, reconnaissait son propre appel: elle était solidaire avec eux. Il n’est pas étonnant de voir, à leur retour, ces envoyés si heureux de tout partager avec l’église.

En conclusion, une constatation s’impose. Toute victoire est possible dans le foyer tant que le Christ en est le centre. La victoire est une réalité dans l’Eglise; les choses impossibles à l’homme sont normales quand Christ en est vraiment le Seigneur et le Maître. Nous croyons que toute victoire est encore possible aujourd’hui comme autrefois, à la condition que le Seigneur retrouve dans nos foyers et nos communautés la place dont Il est digne. .Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense adroitement la Parole de la Vérité (II Tim. 2, 15) .Dans ta vocation d’époux, de père, d’enfant de Dieu, de sacrificateur, de serviteur, remplis bien ton ministère !


les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)