13. Victoire sur l’impossible

Une soeur parle à ses soeurs en Christ (11)

ou Sara devient mère (Gen. 18. 1-15)

A l’entrée de sa tente, Abraham fait la sieste. Il profite des heures chaudes de la journée pour se reposer. C’est précisément ce moment propice que Dieu utilise pour rencontrer son serviteur (v. 1).Trois hommes, messagers de Dieu, se présentent à Abraham qui les accueille dans la règle de l’art (v. 3-8). Ces envoyés du Seigneur sont là dans un but précis. Au cours de la discussion, ils délivrent leur message: Sara aura un enfant. Voyons ensemble comment Sara réagit à l’annonce de cette future naissance. Réfléchissons personnellement à la façon dont nous accueillons les promesses du Seigneur alors qu’elles paraissent humainement impossibles à se réaliser.

1) Plus d’espoir !

Sara n’a plus d’espoir d’avoir des enfants (v. 11). Elle est âgée de nonante ans (Gen. 17: 17), son corps est usé par les années. Elle n’est donc humainement plus en état de pouvoir enfanter (Ro, 4 : 1,9). La souffrance est certainement présente dans le coeur de Sara, souffrance de ne pouvoir être mère. En Israël, le fait de ne pas avoir d’enfant était considéré comme un opprobre, c’était une sorte de honte. La femme avait pour rôle de perpétuer la descendance de la famille dont elle faisait partie. Sara n’a pas ce privilège. Et pourtant, c’est au sein même de cette impossibilité aux yeux des hommes que la puissance de Dieu se manifeste.

2) Incrédulité de Sara (v. 12).

Sara a certainement vu ces hommes arriver. Elle ne les connaît pas. Elle reste dans la tente et simplement obéit aux ordres de son mari (v. 6). Quel exemple! Mais notons aussi qu’Abraham se démène pour recevoir ces envoyés de Dieu (v. 7-8). Le travail est partagé. Abraham ne traite pas sa femme comme une esclave qui est là pour accueillir tous ces caprices. Cette soumission de la femme au mari est donc possible dans l’amour réciproque en réponse au respect mutuel et à la prévoyance de l’homme (cf, Ep.5: 22-31).

La curiosité de Sara est mise à rude épreuve. Elle aimerait bien savoir qui sont ces hommes, ce qu’ils ont à dire. N’y tenant plus, elle se glisse à l’entrée de la tente pour écouter la conversation. Quelle n’est pas sa surprise en entendant un des hommes annoncer à Abraham qu’elle aura un fils (v. 10). Soudain l’impossible devient possible. Mais Sara a de la peine à y croire. Elle rit intérieurement en regardant la situation en face. Elle est tout d’abord incrédule aux promesses de Dieu. Elle raisonne avec son esprit humain. Dans cette situation sans espoir, elle ne peut envisager l’intervention toute puissante de Dieu. Le Seigneur met au jour l’incrédulité de Sara afin de l’en délivrer et de lui permettre de croire à la réalité de sa promesse (v. 13). Sara, effrayée de constater que Dieu a lu les pensées de son coeur, se met à mentir: « Je n’ai pas ri ». Peut-être a-t-elle honte de sa réaction, de son manque de confiance dans la parole du Seigneur. Dieu ne lui fait aucun reproche, aucune morale, Il révèle simplement la vérité. Du reste, Sara n’est pas la seule à avoir ri à l’annonce de cette nouvelle. Abraham a eu la même réaction, bien avant elle, lorsque Dieu lui a parlé de son plan (Gen. 17: 17).

Ne jetons pas la pierre à Sara. Ne sommes-nous pas aussi assaillies par les doutes lorsque Dieu nous dévoile clairement ses promesses pour notre vie ? L’incrédulité doit être dénoncée dans notre existence. C’est un moment pénible à vivre. Mais il n’existe pas d’autre moyen pour que les promesses de Dieu puissent s’accomplir à notre égard.

3) Fidélité de Dieu.

Dieu franchit l’obstacle de l’incrédulité de Sara en mettant le doigt sur la réalité. Pour accomplir sa promesse dans la vie de cette femme; Il a besoin de sa foi. Son amour va au-delà des faiblesses, des doutes de Sara. C’est pourquoi Dieu insiste. Il répète le contenu de sa promesse à plusieurs reprises. Il connaît Sara, Il sait qu’elle est lente à croire, comme nous d’ailleurs. Dans cette insistance, nous voyons aussi la prévoyance de Dieu qui avertit Sara et Abraham à l’avance afin qu’ils ne soient pas surpris et pris au dépourvu le moment venu: Il est intéressant de noter également la précision de Dieu. « Je reviendrai vers, toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils » (v. 10 et 14). Il y a un temps fixé par Dieu pour l’accomplissement de sa promesse. Dieu est un Dieu d’ordre et les événements annoncés ne se réalisent pas n’importe comment. Sa volonté commande tout avec précision. Parfois, il faut attendre comme Sara pour voir la réalisation de la promesse. Mais ce que Dieu a dit, Il le fait tôt ou tard, au moment opportun choisi par Lui.

 

Pour accomplir ses promesses dans notre vie, Dieu a aussi besoin de notre collaboration. En dépit de notre incrédulité, Il ira jusqu’au bout de ce qu’Il a prévu pour nous. Il essayera par tous les moyens de susciter en nous la foi si nous sommes prêtes à accepter sa Parole malgré nos doutes. Ayons donc confiance dans les promesses du Seigneur, car Il est fidèle. Ce qu’Il dit, Il l’accomplira pour chacune de nous.

4) Victoire.

Un fait intéressant à souligner m’a particulièrement frappée. Dans le récit que nous méditons, il est question de l’incrédulité de Sara. Cependant un autre passage de la Bible met en évidence et donne en exemple la foi de Sara (Hé. 11 : 11). Que s’est-il passé pour que le témoignage négatif de cette femme devienne positif ? Les textes ne nous disent rien à ce propos. Mais nous pouvons facilement supposer qu’après la rencontre avec les envoyés de Dieu, Sara a réfléchi à son attitude envers la promesse de Dieu. Peut-être a-t-elle même demandé pardon pour son incrédulité. Ce changement total a pu se produire parce que Sara a su reconnaître son manque de foi et déposer ses doutes aux pieds du Seigneur. Elle a probablement exprimé une prière semblable à celle de cet homme implorant Jésus de guérir son fils: « Je crois! viens au secours de mon incrédulité » (Mc 9 : 24). C’est par la foi que Sara a eu un fils malgré les circonstances (Hé. 11 : 11). Elle était incapable d’avoir une postérité vu son grand âge. Mais elle a cru, malgré ses doutes, à la fidélité de Dieu qui lui avait donné la promesse. Et la victoire s’est manifestée. Au jour fixé par le Seigneur, Sara met au monde un fils (Ge. 21 : 1-2). Gloire au Seigneur, le Dieu de l’impossible !

Dans nos vies aussi, Dieu veut accomplir ses promesses. Il veut manifester en nous, par nous et autour de nous sa victoire, sa toute puissance. Quelques-unes parmi nous se trouvent peut-être dans la même situation que Sara. Depuis longtemps, vous attendez ce privilège d’être mère. Humainement, vous avez tout essayé, mais l’espoir s’est enfui, car il n’y a aucune solution. Ce que Dieu a fait pour Sara, ne croyez-vous pas qu’Il peut encore l’accomplir aujourd’hui pour vous ? N’y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de Dieu ? (Ge. 18: 14).

Si cette circonstance toute particulière nous est étrangère, nous connaissons chacune dans notre propre vie des situations inextricables. Nous avons l’impression en ayant pris le problème par tous les bouts qu’aucune solution n’est possible. Nous avons besoin de guérison, de délivrance, nous sommes accablées par les soucis matériels, familiaux, nous sommes peut- être même prisonnières de la peur…, et que sais-je encore ? Dieu peut intervenir dans tous les domaines de notre vie. Reconnaissons notre incrédulité, abandonnons nos doutes, déposons-les au pied de la Croix. Croyons aux promesses de Dieu envers et contre tout, dans notre situation quelle qu’elle soit. Dieu pourra ainsi manifester sa puissance et faire éclater sa victoire à nos yeux. Alléluia, Il est le Dieu des victoires !

* * *

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)