10. Aï – La défaite

Aï – LA DEFAITE
Josué 7

      Jéricho a été prise. Josué doit continuer la conquête du pays. Pour prendre pied au-delà de la vallée du Jourdain et avoir accès à la pleine du Saron, il faut prendre le point stratégique d’Aï, situé dans le massif central de la Palestine, accessible par le Wadi Madja, une des vallées transversales partant de la plaine du Jourdain. Cette bourgade fortifiée de douze mille habitants se trouvait alors à quatre heures de marche de Jéricho. Aï signifie « monceau de pierres »; c’est tout ce qui en reste aujourd’hui.

Les scouts qui ont inspecté les lieux sont persuadés que trois mille hommes n’en feront qu’une bouchée. Pas la peine de se fatiguer pour si peu. Pas la peine non plus de consulter Dieu. Après tout, n’a-t-on pas gagné une victoire éclatante en prenant Jéricho, forteresse autrement impressionnante qu’Aï?

Interdit
C’est l’échec, la fuite honteuse des trois mille Israélites devant une poignée de païens. Comment est-ce possible? Dieu n’a-t-il pas agi par sa puissance surnaturelle à Jéricho ? Et puis, n’a-t-on pas le même général Josué approuvé par Dieu ? N’a-t-on pas l’arche de Dieu, donc sa présence garantie? N’a-t-on pas fêté la première Pâque au pays promis? Les hommes et les garçons ne sont-ils pas tous circoncis en signe de l’alliance établie par Dieu?

Malgré tous ces atouts, c’est la défaite, la honte, l’humiliation. On comprend le désarroi de Josué, car cela ne peut signifier qu’une chose Dieu n’est plus avec eux ! Et Josué de se lamenter: Si seulement nous étions restés en Transjordanie! Que vont dire les Cananéens? Et que feras-tu pour l’honneur de ton grand nom, ô Eternel?

La réponse de Dieu est brusque: Ne comprends-tu pas ? Il n’y a qu’une raison qui puisse expliquer la défaite: le péché est entré en Israël. Ne reste pas prostré. Lève-toi, agis! Le péché est un interdit: il empêche la victoire. Tant que les mesures nécessaires n’ont pas été prises, l’interdit reste. C’est Dieu qui fixe les mesures à prendre, étant le premier offensé par le péché.

Akan croit être le seul à connaître le péché qui a causé la défaite. Il n’a pas compté avec Dieu dont rien ne peut être caché. Mais pourquoi Dieu accuse-t-il le peuple entier? Sous l’ancienne alliance, le peuple entier était consacré en tant que collectivité, de sorte que la faute d’un seul impliquait tout Israël, par solidarité. Avec la nouvelle alliance, cela a changé, car on devient membre du corps du Christ, l’Eglise, par une décision personnelle. On naît Israélite; on ne naît pas chrétien.

Autre question : pourquoi Dieu dit-il que le peuple a volé ? Volé qui? et quoi? Il a volé les prémices à Dieu. Jéricho étant les prémices de la conquête de Canaan, le peuple n’avait aucun droit au butin, ce qui ne sera plus le cas pour Aï, où le peuple pourra s’approprier le butin. A cause de l’impatience d’Akan, lui et le peuple entier ont été plongés dans la défaite. Si Akan avait attendu dans l’obéissance, il aurait eu son butin avec la bénédiction de Dieu!

Levée de l’interdit
Dieu indique le chemin pour retourner à lui : se sanctifier – c’était déjà la condition pour entrer dans le pays. Le peuple doit se désolidariser du coupable, se séparer de lui. C’est là le sens de toute sanctification: se séparer du mal sous toutes ses formes.

Quand Akan est désigné comme coupable, Josué est rempli de commisération pour lui: Donne gloire à Dieu – reconnaît que Dieu a dit vrai en te désignant. La réponse d’Akan est instructive : J’ai vu, j’ai convoité, j’ai pris et j’ai caché. Voilà la raison de la défaite: un péché caché Akan illustre parfaitement ce qui caractérise le monde selon 1Jean 2.16: la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Le manteau de Chinéar, d’origine babylonienne, faisait chic, donnait du prestige, faisait d’Akan un homme du monde…

Voulons-nous paraître ce que nous ne sommes pas? Quel est notre manteau de Chinéar? Celui d’Ananias et Saphira consistait à être classés parmi les plus consacrés, généreux et spirituels. Ils ne voulaient pas être généreux, ils voulaient paraître généreux. Même une action louable, si elle est faite pour paraître devant les autres, est un péché.

Sous l’alliance de la loi, le péché devait être expié par une victime de substitution ou par le pécheur lui-même. Akan et sa famille sont exécutés : Tout Israël lui jeta des pierres. Comme tout le peuple était solidaire de la faute d’Akan, de même toute sa famille était impliquée dans le châtiment. C’était la pédagogie divine sous l’ancienne alliance : inculquer l’horreur du péché par la destruction de tout ce qui y a participé. Pourtant – et c’est un point capital – la peine de mort du clan d’Akan ne signifiait pas sa perdition éternelle ; c’était un châtiment temporel.

Victoire différente.
A présent, le chemin de la victoire est ouvert. Pourquoi Dieu envoie-t-il trente mille guerriers contre Aï? Pour la même raison pour laquelle il envoya seulement trois cents avec Gédéon : Pour que l’homme ne puisse se vanter. Les Israélites avaient dit: Trois mille suffiront. Dieu leur dit: Vous aurez besoin de tous vos guerriers pour prendre Aï.

La prise d’Aï diffère totalement de celle de Jéricho. Point de miracle à Aï, que les Israélites doivent prendre en utilisant la méthode de guerre traditionnelle. La victoire n’est pas une affaire de routine. On ne peut pas établir un schéma qui garantirait la victoire. A Jéricho, il y eut un miracle à Aï, non.

Ne nous étonnons pas si l’Esprit de Dieu nous mène autrement aujourd’hui qu’hier. Jamais il n’agira contrairement au caractère de Dieu tel que les Ecritures nous le révèlent. Jamais, par exemple, il ne parlera d’une manière inintelligible. Mais il appliquera des méthodes différentes d’une fois à l’autre, non seulement parce qu’il est souverain, mais parce qu’il est une personne, la Personne qui est à l’origine de l’homme qui, ayant été créé à l’image de Dieu, est aussi une personne. Ce qui caractérise une personne, c’est sa liberté d’action. L’animal n’est pas une personne son comportement étant conditionné par ses instincts. Pourquoi la Personne souveraine de Dieu se conformerait-elle à un quelconque schéma?

Déductions.
Gardons-nous du légalisme en ce qui concerne soit l’acquisition du salut, soit la marche dans la sanctification. Mais gardons-nous également de l’idée que, puisque nous devons tout à la grâce de Dieu, le péché n’aurait pas tellement d’importance.

D’autre part, ne pensons pas que toute défaite, toute faiblesse doit être due à un péché. J’en prends à témoin notre Seigneur Jésus-Christ lui-même. A vues humaines, il a essuyé de nombreux échecs; à Nazareth, il a été méprisé; à Jérusalem, on n’a pas voulu de lui; malgré les miracles, les foules ne croyaient pas en lui ; ses propres frères n’ont pas cru en lui; un des douze disciples l’a trahi et s’est suicidé ensuite, alors qu’un autre l’a renié ; le miracle spectaculaire de la résurrection de Lazare a décidé les Pharisiens de faire mourir Jésus; malgré son innocence constatée par le pouvoir politique, Jésus a été condamné à mort et crucifié. En voici les références : Mat 13.53-58; 23.37; Jean 12.37; 7.5; Mat 26.14-16; 69-75; Jean 11.53; 18.38; 19.4,6,16. La victoire n’est pas toujours là où l’on croit.

L’enseignement qui se dégage de la victoire à Jéricho et de la défaite à Aï peut se résumer en quatre points:

1. Quand nous péchons, Dieu le sait, même si personne d’autre ne le sait.
2. Quand nous péchons, la bénédiction diminue ou s’arrête; elle peut même s’arrêter pour toute une église à cause du péché d’un ou de plusieurs membres.
3. Il y aura jugement, soit par nous-mêmes en confessant notre péché, soit par Dieu lui-même.
4. Si nous mettons la chose en ordre, la voie est rouverte pour la bénédiction.

Jean-Pierre SCHNEIDER.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)